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Entre monotonie et morosité…
Soirées Ramadhanesques à GhardaIa
Publié dans Liberté le 07 - 09 - 2008


“Les années se suivent et se ressemblent.
D'une affligeante platitude culturelle et d'un indigeste programme artistique, ces soirées nous plongent dans un vide sidéral”, affirme aâmi Bakir, sexagénaire, bon pied, bon œil, plus que déçu quant au menu des plates soirées culturelles concoctées pour la circonstance.
En dépit du fait que la radio locale ne cesse d'annoncer en boucle l'organisation et la mise sur pied d'un “riche” programme culturel et artistique pendant le mois de Ramadhan, le citoyen, sevré de produits et créations artistiques, continue de broyer du noir et à se morfondre dans sa monotonie léthargique.
En effet, c'est le bide complet. L'anarchie et la désorganisation conjuguée à l'amateurisme des organisateurs, complétant “l'œuvre”, le gâchis et la médiocrité, se retrouvent élevés au rang de “l'effort”. La désertion (sans jeu de mots) est ainsi consommée. Restent les cafés et les places publiques, qui, elles, sont envahies après la prière des taraouih vers 22 heures, lesquelles suppléent ce déficit et servent de réceptacle aux besoins d'évasion et de convivialité.
En effet, décidés à rompre la morosité et la léthargie dans lesquelles est plongée la ville en ces étouffantes journées ramadhanesques, et où toute espèce d'animation culturelle et/ou artistique s'est inscrite aux abonnés absents, les jeunes et les moins jeunes s'organisent en fonction des infrastructures et des possibilités accessibles.
Ils envahissent littéralement les cafés et les cybercafés, véritables lieux de prédilection, qui gardent portes ouvertes jusqu'au petit matin. Les fumeurs de chicha ont aussi leur lieu de rencontre, tel que La Cabane, sympathique kiosque situé à la place de la Concorde, véritable œuvre architecturale entourée d'un espace vert, bien entretenu par son jeune et dynamique patron, Hamza Bitour, qui ne ménage aucun effort pour mettre ses clients dans les meilleurs conditions possibles. Les familles et particulièrement les enfants ne sont pas en reste ici. Un agréable espace verdoyant leur est strictement réservé avec diffusion, à bas volume, de musique agréable.
Des rafraîchissements, glaces et jus, sans omettre les inévitables kalbellouz et bourek maison sont servis par des serveurs polis et sympathiques avec le sourire qui nous fait tant défaut. Quelques autres anciens cafés, centenaires, assurent, bon gré, mal gré, un semblant de dynamisme et d'ambiance bon enfant, tels les célèbres cafés Madeleine, Driss ou encore Mokhtar.
Dans un joyeux brouhaha, les clients discutent de tout et de rien en se shootant au café et au thé à la limite de l'insomnie, créant ainsi une ambiance joviale et bon enfant dans une convivialité qui ne se dément pas. Dehors, quelques passants, majoritairement masculins, déambulent sur les trottoirs dont les magasins ne rouvriront qu'à l'approche de l'Aïd et, pour quelques-uns, de la rentrée scolaire pour mieux saigner ceux qui peuvent encore l'être.
Dans les ksour et les cités, les habitants s'organisent entre eux pour des séances de rencontre chaque soir dans la maison d'un citoyen où on discute des affaires de la cité en s'abreuvant de thé et de friandises, tout en essayant de perpétuer cette tradition ancestrale qui s'appelle “eddayer”. “Cette tradition séculaire fait partie de notre héritage historique. Nous faisons en sorte de la maintenir telle qu'elle nous a été léguée et de la transmettre à nos enfants”, dira d'une douce voix Si Bahous, octogénaire et éminente personnalité de la région. Et d'ajouter plus loin : “Beaucoup de traditions ont été perdues sous la contrainte de la soi-disant modernité qui est en train d'effacer de la mémoire collective notre passé et donc hypothèque notre avenir. Ghardaïa a beaucoup changé. Mais, malheureusement, négativement sur bien des plans. Regardez ces jeunes oisifs dans un pays si riche. Comment voulez-vous leur inculquer l'amour de la patrie et du travail s'ils n'ont aucune perspective. La drogue et le phénomène des harragas doivent nous donner à réfléchir.”
L. KACHEMAD


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