Le nouveau souffle de liberté qui règne en maître sur toute la Tunisie a causé bien des dégâts dans 14 centres de santé publique sur les 2.100 répartis sur le territoire tunisien. Une enveloppe de l'ordre de 500.000 dinars a été allouée pour renouveler les équipements, matériels, ambulances médicalisées... Le nouveau souffle de liberté qui règne en maître sur toute la Tunisie a causé bien des dégâts dans 14 centres de santé publique sur les 2.100 répartis sur le territoire tunisien. Une enveloppe de l'ordre de 500.000 dinars a été allouée pour renouveler les équipements, matériels, ambulances médicalisées... Les dommages ont concerné les centres de Nabeul, Tunis, Jendouba, Bizerte, Tozerte et Ariana où il a été enregistré des destructions de médicaments, équipements, archives, circuits électriques et dossiers médicaux. Le ministère de la Santé a dû transférer les patients vers les centres médicaux les plus proches. A Tunis, au cours d'une visite que nous avons effectuée avec une dizaine de journalistes de la presse écrite algérienne et de la radio El Bahdja, organisée par Faouzi Basli, directeur de l'ONTT à Alger, nous avons pu obtenir des informations sur la situation actuelle du pays. Plusieurs partis politiques sont nés après la révolution, entre autres le Parti des libéraux tunisiens (PLT) qui vise notamment à réduire l'intervention de l'Etat dans le secteur économique. Pour le Parti Tunisie verte (PTV), selon son porte-parole, Zitouni, l'ancien régime avait créé pas mal d'inégalités entre les régions, générant un incroyable chômage et une dégradation de l'environnement avec un énorme gaspillage des richesses naturelles, poussant ainsi l'économie au bord du gouffre. Le ministère de l'Intérieur a agréé une cinquantaine de partis politiques et quelques observateurs font valoir le droit de tous les citoyens tunisiens à l'activité politique. Le Parti de la jeunesse démocratique (PJD), dirigé par Chaker Saïd, vise à fournir à chaque jeune un emploi ainsi qu'à œuvrer à la promotion des sciences et de la technologie pour que la Tunisie puisse s'émanciper de la dépendance vis-à-vis des pays industrialisés. Le même parti appelle aussi à une restructuration de l'agriculture et du tourisme comme il œuvre pour une tendance à ce que les jeunes révolutionnaires soient représentés dans l'Assemblée constituante qui sera élue le 24 juillet 2011. Commémoration du 11e anniversaire de la mort du leader Habib Bourguiba A Monastir, ville de l'extrémité du sud du golfe de Hammamet, où nous avons visité la ville durant une journée, et région natale du président Habib Bourguiba qui notamment s'y a fait construire un palais présidentiel et un mausolée, a connu mercredi dernier une grande cérémonie solennelle marquée par la présence de nombreuses personnalités dont le président de la République intérimaire et le Premier ministre du gouvernement provisoire qui, soulignons-le, étaient deux proches collaborateurs du défunt chef de l'Etat. Les citoyens tunisiens clamaient haut et fort leur reconnaissance à cet homme honnête, patriote et fondateur de l'Etat tunisien moderne. Après que la foule se fut rendue au cimetière de Bourguiba , elle s'est dirigée vers Houmet Ettrabelsia oû les nombreux présents se sont longuement intéressés à une exposition documentaire sur leur leader, aux enregistrements sonores de ses discours et aux ouvrages publiés sur lui. Le président déchu a fait l'impossible pour effacer ce grand personnage de la mémoire du peuple tunisien. Sur le plan économique, le gouvernement provisoire de Béji Caid Essebsi a annoncé récemment que ses objectifs immédiats étaient de relancer l'économie, rétablir la confiance et répondre vite aux attentes sociales du peuple afin de baisser la tension sur le marché du travail. Notons la création de 20 000 emplois dans la fonction publique avec une incitation des entreprises tunisiennes à donner sa part de collaboration dans ce sens, tout en suivant l'exemple du dispositif algérien pour lancer des microcrédits fructueux. L'Etat devrait également lancer un projet économique et social au profit des régions défavorisées afin de réduire le taux de chômage qui concerne aujourd'hui 500 000 personnes dont 150 diplômés, de même que des aides ont été inscrites pour aider 190 familles pauvres. Grande promotion sur le marché algérien Dans une conférence de presse tenue le mardi 6 avril avec les journalistes algériens, le ministre du Commerce et du Tourisme Mehdi Houas a annoncé la réalisation prochaine de liaisons maritimes entre Alger et Tunis pour permettre aux familles algériennes de faire des traversées sans peine et aussi pour retrouver rapidement le rythme d'affluence des touristes algériens habitués à venir passer leurs vacances en Tunisie. C'est un projet tout à fait réalisable, selon le ministre, qui a déjà prévu de se rendre à Alger le 18 mai prochain. Le secteur du tourisme qui a connu une baisse de 35% depuis le début de l'année jusqu'au 20 mars 2011 a conduit ce département à lancer une campagne promotionnelle sur le marché algérien pour un coût de 60 millions de dinars tunisiens qui sera lancée dans tous les médias algériens sous forme de placards publicitaires. La Tunisie demeure la destination favorite des Algériens. Ils sont en effet plus d'un million de ressortissants à s'y rendre annuellement, générant ainsi des recettes estimées à près de 600 millions de dinars après les Libyens, les Français, les Allemands, les Anglais et les Italiens. Un séjour de trois jours fut organisé à l'intention de 37 ambassadeurs dont celui d'Algérie, descendus à Tozeur, au sud du pays, dans le but de promouvoir cette vaste région. Après cette visite, toutes les chancelleries ont levé l'embargo qu'elles avaient décrété contre le pays. Il s'agit principalement de cibler une moyenne de 350 000 touristes algériens au cours des mois de juin et juillet 2011. Le ministre a déclaré : « Notre premier objectif avant le tourisme, c'est d'abord de réussir dans le scrutin. Si nous réussissons dans le tourisme et que nous échouons lors du vote, cela voudra dire que nous avons échoué dans notre politique. Nous voulons surtout réussir dans la transition de ce pays vers la démocratie». Le ministre devait ajouter que, aujourd'hui, la Tunisie vit une problématique d'ordre pas de sécurité puisque la police qui était avant la révolution elle avait une façon de respecter l'ordre non conforme au droit Environ 30% de la population tunisienne vit du tourisme mais, malheureusement, cette année, le pays a perdu de nombreuses réservations hôtelières qui habituellement se faisaient de décembre à février pour la saison d'été. Par ailleurs, il faut savoir qu'une douzaine de sites archéologiques romains d'une grande richesse vont être exploités et développés à l'avenir, ce qui devrait renforcer le secteur du tourisme. Il faut en outre souligner que le touriste étranger qui débarque en Tunisie dépense seulement la somme de 369 euros alors que le touriste qui choisit d'aller au Maroc débourse 950 euros en raison d'une certaine agressivité dans les prix pratiqués dans ce pays. Dans ce contexte il est à noter le retour à la normale en Tunisie. Ainsi nous avons rencontré une forte colonie d'Anglais que nous avons croisés un peu partout dans les villes oû le calme est revenu. Faouzi Basli, responsable de l'Office national tunisien du tourisme (ONTT) en Algérie, a révélé que le plan promotionnel vise également une bonne participation tunisienne aux foires du tourisme d'Oran et d'Alger. Notons enfin que dans les tout prochains jours, 50 représentants des médias algériens vont participer au Rallye Annaba-Hammamet qui est d'ores et déjà en phase de préparation, a-t-on affirmé. Oki Faouzi
