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Les grands défis à relever pour retrouver sa splendeur
Publié dans La Nouvelle République le 10 - 04 - 2011

Béjaïa, cette grande ville millénaire, plus que gâtée par la nature, et c'est à ce titre qu'elle se donnera autant de noms, de qualificatifs au gré même de ses nombreux «visiteurs» de tous les temps.
Bogia, Saldae, Naciria, Bougie… la ville aux petites chandelles, la perle du Maghreb, la ville de l'art et la lumière, autant d'appellations et bien d'autres qui du reste s'accommodent toutes avec sa réputation et stature. Tous ses conquérants lui auront légué vestiges et marqué de belles empreintes et d'ouvrages dont nombreux en témoignent encore. Du bâti d'abord où se mêlent une panoplie d'architecture turque, française, espagnole, romaine à travers sa casbah, ses forts Moussa, Abdelkader, Gouraya, Bordj Bou Lila… Béjaïa, c'est également un don de la providence avec un parc national qui ceinture la ville sur onze kilomètres, les oliviers, le parc Mézaïa, le phare du Cap Carbone, le Cap Bovac et d'interminables plages qui l'entourent et lui donnent l'aspect d'une île. Ville des sciences et de la baraka et cent saints y veillent encore et la protègent et pérennisent sa sacralisation. Chaque visiteur qui s'y rend en est séduit et garde intact son souvenir, mais aussi l'ardent et profond désir d'y retourner… Belle, envoûtante, mystique… chaque coin et recoin terre autant de souvenirs, des sites enchanteurs et des merveilles que le temps a enfouies et qui ressurgissent tel le mirage rappelant ses beautés et ses gloires. Toute cette magnificence et splendeur, véritable don de la nature et de l'histoire, cachent pourtant une face répugnante, une véritable plaie des nouveaux temps. Infligée volontairement par l'homme, comme pour défier cette nature bienfaitrice … ! Peut- être qu'un jour éveillé de ses insouciances, assouvi de ses désirs… contribuera à la guérir de tous ses maux. Les oueds… et rejets d'eau usées La ville en compte plusieurs oueds qui situés en sa plaine sont de véritables déversoirs qui drainent tous les rejets d'eau usées, chimiques provenant de nombreuses usines, que ménagères. Ces oueds, bien qu' ils aient subi quelques travaux, ce qui a certainement réduit les dégâts, restent quand même une des plaies de la ville. En plus des puanteurs exagérées qu'ils dégagent à longueur d'année. Ce sont également des moustiques qui prolifèrent hiver comme été sans qu'aucune volonté d'en venir à bout ne soit démontrée. Ces oueds qui sillonnent toute la basse ville représente par leur pollution un danger imminent pour l'environnement immédiat, mais également pour toute la côte allant de Bougie à Tichy, voire même pour l'oued Soummam lui même qui est à son seuil alarmant de pollution. Alors qu'il y a si peu ces lieux étaient de véritables aquariums. Rejets chimiques et la menace sur la vallée Toute sa vallée, dont le caractère agricole avéré et qui représente un vivier certain est en train de se transformer en une zone industrielle, dont le développement ne tient compte d'aucune norme. D'importantes quantités de rejets chimiques sont déversés quotidiennement sur l'oued Soummam ou sont enfouies en ses abords au su et au vu de tous. Une situation explosive dont les répercussions à terme feront leurs effets aussi bien sur l'environnement à travers sa flore et sa faune, mais également sur l'homme à travers des produits agricoles contaminés. Zone inondée… Une grande partie de la vallée et de la ville, qui est elle-même située au même niveau de la mer, subissent régulièrement des inondations. Les fortes chutes de pluie, dont la wilaya détient l'un des plus forts taux de pluviométrie si elles présentent un avantage certain, sont également un aléa qui se manifeste quasi régulièrement. Toute la ville et sa périphérie avoisinante allant de Taourirt Larba sur la RN26, jusqu'à Ireyahen sur la RN9, soit quelque 20 k m, devient «un grand lac», notamment quand l'oued Soummam s'en mêle, à travers ses débordements. Toute cette zone subit eaux, rejets de toutes sortes, boue… qui bloquent les accès, ralentissent la circulation des journées durant. Les déchets ménagers… et la multiplication de décharges Les déchets ménagers sont l'autre phénomène et l'imbrogliotique problème que la municipalité de Béjaïa et les quelques autres avoisinantes ne parviennent pas encore à gérer. Ni directement à travers un plan efficace des ramassages dont on constate des amoncellements réguliers en ville. Ni encore dans leur acheminement vers des décharges. La prolifération de décharges sur des terrains agricoles ou à proximité de lieux d'habitation en sont des solutions du moment qu'il faudrait pourtant solutionner. L'une des autres grandes plaies de la ville de Béjaïa reste également la décharge de Boulimat dont l'emplacement est situé au piémont du parc national, sous le village Amtic N'tafat et à quelques encablures du rivage de Tazeboujt… On a souvent évoqué sa délocalisation ou la réalisation du centre d'enfouissement… mais le provisoire dure. Ces «chemins» qui montent Tout son réseau routier intérieur, soit en allant vers Sidi Ouali ou vers Iheddan Oufella, Takliet… est dans un état de dégradation avancée. Ce ne sont plus des routes, ni même des chemins de piste … mais des oueds que les eaux ont défoncés jusqu'à les rendre impraticables. D'ailleurs, les transports le boudent, ils ne l'ont repris que suite à des promesses de le rénover qui bien entendu tardent à venir, et si elles venaient à se concrétiser elles ne relèvent que d'un bricolage, rafistolage… mais point de grands travaux. Un réseau électrique limité Le réseau électrique de la ville n'a pas suivi son évolution conçu pour une petite ville. Aujourd'hui, celle-ci s'est démultipliée et sa population avoisine le million d'habitants qui dispose encore des mêmes installations du reste limitées et vétustes. Des coupures fréquentes, dues à des pannes, ou de fréquents délestages sont opérés quotidiennement hiver comme été comme mesures du moment pour satisfaire tout le monde. Des mesures du reste aléatoires dès lors ou un renforcement s'impose à forte raison que la ville se construit toujours… La ville en chantier La ville donne l'allure et l'aspect d'un éternel chantier qui n'en finit pas où se mêlent grues, bétonnières et un brouhaha quasi quotidien digne d'un grand chantier. Hier encore, toute la plaine était vide. En vingt ans, elle s'est peuplée de bout en bout à telle enseigne qu'il ne reste pratiquement aucun espace vert. Tous ces chantiers synonymes de dangers, salubrité, nuisance… qui du reste œuvrent sans le moindre signe de «professionnalisme» car ne sont pas sujets à de «contrôles», réalisent des bâtisses sans le respect des normes d'architecture ni d'urbanisation. La soif… les pieds dans l'eau A une très forte pluviométrie, s'ajoute l'abondance d'eau en nappe phréatique, mais la ville continue d'être desservie au compte-gouttes. Son réseau de distribution des plus anciens nécessite une entière rénovation. Il rend la qualité de l'eau douteuse, avec souvent des problèmes de cross-connexion. Leur récente prise en charge par l'Algérienne des eaux renseigne sur son professionnalisme dans sa gestion qui tiendra peut -être compte de la réfection totale d'une conduite moderne où l'eau sera desservie H24. Mais l'eau de Tichy reste… imbuvable ! Avec plus d'un million d'habitants, la ville se doit non seulement de lever toutes ces contraintes, mais également de prévoir de nouveaux aménagements. Ce n'est certes pas assez car c'est d'un véritable plan Marshall qu'il s'agit… Un plan qui la soulagera car vouée à un destin touristique, mais qui étouffe déjà sous le poids de ses propres enfants… Le compte à rebours n'a-t-il pas déjà commencé pour résorber tout son retard ? B. M.- O.

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