Le prix du médicament étant administré, la marge de l'importateur ne dépasse guère 5 %. Or plusieurs laboratoires pharmaceutiques accordent des ristournes qui vont au-delà de cette marge. C'est le cas du laboratoire suisse Sandoz qui accorde des ristournes de 25 % et des unités gratuites. Le prix du médicament étant administré, la marge de l'importateur ne dépasse guère 5 %. Or plusieurs laboratoires pharmaceutiques accordent des ristournes qui vont au-delà de cette marge. C'est le cas du laboratoire suisse Sandoz qui accorde des ristournes de 25 % et des unités gratuites. Une pratique interdite par un arrêté du ministère de la Santé de 1992. Pis encore, ce laboratoire est en infraction par rapport aux cahiers des charges du 16 juin 2005 et du 14 décembre 2008 du ministère de la Santé qui obligent les opérateurs de pharmacie installés en Algérie de procéder eux-mêmes à l'importation de leurs produits. Ce qui n'est pas le cas de Sandoz dont les produits sont importés par deux opérateurs privés. Par ailleurs, les bilans publiés par les laboratoires installés en Algérie au Bulletin officiel des annonces légales font ressortir pour la plupart des déficits sinon très peu de bénéfices, une situation peu convaincante eu égard au marché du médicament en Algérie qui atteint deux milliards de dollars annuellement. Il semble que ces laboratoires exagèrent dans leurs dépenses pour ne pas dégager de bénéfices. Toujours selon notre source, le cas de Sandoz, qui réalise un chiffre d'affaires de 12 millions d'euros, est des plus édifiants. En effet, le directeur général, qui n a aucun lien avec le secteur de la santé, consomme 60 millions de centimes par mois en notes de frais en plus d'un salaire faramineux et effectue des voyages hebdomadaires sur Paris en première classe pour voir sa famille en se faisant octroyer des frais de mission en euros. Il n'est présent en Algérie que trois jours par semaine. Il est donc tout à fait normal que ce laboratoire affiche un bilan négatif à la fin de l'année. M. L.