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Le discours du président, le devoir de mémoire et notre proche avenir (II)
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 05 - 2011

Si pour certains esprits éclairés en sciences politiques, M. Bouteflika inaugure la voie d'une nouvelle république telle qu'exprimée par une frange d'analystes de la presse nationale qui, apparemment, semblent faire dans le sens péjoratif ou, pire encore, dans la direction des vents, une république ne saurait naître ni se construire sous l'effet d'un simple discours conjoncturel.
Auront-ils assez de poigne et d'honnêteté pour proposer une limite d'âge aux candidatures à la présidence de la République. Au-delà de la soixantaine, le préposé devrait faire sa révérence. Et là, il serait nécessaire de tirer un enseignement et un référent de l'expérience de notre prophète Mohammed (QSSSL). Dieu a voulu qu'il accomplisse sa mission de diffuser la religion de la vérité et du droit pour tous de quarante à soixante-trois ans. C'est un âge bien indiqué pour la retraite des uns et des autres et ce n'est là que le droit divin ! Quant à la loi organique relative à la représentation de la femme dans les instances politiques, pour n'évoquer que ce lopin d'une démocratie de pacotille, avant de conclure sur une discrimination politique. Comment peut-on ignorer la souffrance de tout un peuple à vouloir redorer ses lettres de noblesse en réclamant fort et haut son droit à incriminer le colonialisme et faire montre d'entrain pour légiférer sur le rôle de la femme dans les instances politiques. Pour quel pays roule-t-on ???!!! Si cela advient, cette approche est à mon sens beaucoup plus humiliante qu'encourageante. Etant l'égale de l'homme, la femme est avant tout une entité importante dans la composante de la famille. Matrice incontournable dans la construction d'une société avant d'être destinée à saborder la place de l'homme pour ce que même la nature ne lui a même pas concédé. Cela ne m'autorise nullement à douter de sa bonne foi à contribuer dans la construction de la nation ni lui dénier le désir et le droit d'en faire un exercice. Le hic est que le quota n'est autre qu'une aumône et non un droit, car le droit s'arrache et ne se livre pas sous emballage. Le devoir de mémoire, la réforme occultée Une nouvelle république, à votre gouverne, ne saurait se construire que sur la base d'une réconciliation avec l'histoire et la mémoire. Nul n'est censé ignorer que si la révolution algérienne en entraînant la chute du colonat, elle a hérité malencontreusement dans son venin d'énormes rivalités et conflits d'intérêts, qui continuent d'empoisonner la vie des enfants de cette même nation, indignes de sa grandeur au point ou, «confisquée», comme le témoigne Ferhat Abbas, elle est tiraillée entre le monopole des uns au détriment de l'exclusion des autres. Faire son mea culpa, c'est reconnaître d'abord et assumer pleinement notre statut d'ex-colonisés. S'en défaire, c'est revoir la feuille de route qui régit les relations bilatérales avec l'ex-colonisateur, dans le respect des souverainetés et de la légalité internationale. Or, nous sommes roués en permanence de coups hauts et de coups bas par les tenants de la politique française sans pour autant observer une ferme réaction perspicace susceptible de traduire dans les faits le sentiment réel de la plèbe. Les partis politiques auxquels octroie le président de la République la tâche de réviser notre future destination sont défaillants à plus d'un titre sur ce chapitre. Un parlement stationnaire, des divergences rentières et des querelles de bas étage limitées aux avantages. C'est ainsi que la corruption dont il parle a trouvé ses chemins de prédilection. Et la loi incriminant le colonialisme son chemin à la trappe. Les réformes du Président seront-elles assez poignantes, suffisamment imbues de courage pour libérer le Parti du peuple algérien (PPA) et lui offrir l'agrément et la reconnaissance qu'il attend depuis plus de vingt ans ou mettre le FLN au musée. Une réconciliation totale de la mémoire et par devoir de vérité ne saurait se réaliser qu'en les élevant au rang de symbole de la nation. Et les éloigner tout en les protégeant ainsi de ces spoliations fallacieuses des espaces de cette pseudo-représentation politico-populaire et de ses indus occupants. Pourront-ils mettre fin à cette couverture devenue idyllique au point d'en être usité autant que l'antisémitisme juif, «la famille révolutionnaire». Cette citadelle virtuelle infranchissable, au concept clé qui couvre bien ses méfaits et l'impartialité au sein de la mémoire. Une véritable machine à charcuter le peuple et qui continue à le diviser entre les ayants droit et les non-ayants droit. Les Algériens du premier et du deuxième collège ? Traiter des questions d'importance nationale, taxées de taboues, qui enveniment en permanence l'atmosphère citoyenne et freinent l'expansion d'un esprit national et nationaliste dénoué de tout chauvinisme et communautarisme débridé, mais nécessaire à être exposées au débat populaire devrait figurer dans les réformes profondes et fondamentales qui constituent les véritables soubassements d'une nouvelle république. Il serait temps de dépoussiérer les strates organisationnelles du schéma socio-politique et d'en niveler les inégalités pour une juste équité entre les enfants d'un même pays. Parachever une véritable réconciliation nationale ne saurait, en réalité et par honnêteté historique, esquiver ce type de débats. Les enfants de chouhada, les enfants de moudjahidine, les vrais et les faux moudjahidine et l'utilité d'un budgétivore ministère des Moudjahidine sont autant de questions qui encombrent l'atmosphère en sourdine et qui semblent être, juste en les évoquant, blasphématoires. Elles devraient être abordées avec une sérénité et une célérité propres à une nation musulmane puisant ses références au plus profond de ses fondements théologiques pour se défaire des importations occidentales. Il est temps de remettre les pendules à l'heure de l'histoire et rendre à César ce qui appartient à César. La reconnaissance des martyrs de 1830 à 1962 et peut-être au-delà n'est qu'une infime réforme de la mémoire. Notre devoir envers ceux qui se sont sacrifiés pour que nos représentants perçoivent aujourd'hui des salaires faramineux et jouir d'une opulence à envier les recalés de la mémoire, les enfants des tombes oubliées, pour ne pondre que des inepties devrait nous faire réfléchir au véritable malheur de cette nation. La gangrène est profonde et nécessite des mesures draconiennes. Là réside l'œuvre à accomplir si le Président souhaite inscrire son nom dans les annales de l'histoire. La grogne gagne du terrain, SOS Etat en détresse ! Il est temps de tirer la sonnette d'alarme. A trop vouloir faire dans de fausses assurances plaidant pour le syndrome de l'amnésie, on risquerait d'être pris au piège. Et les conséquences n'en seront que tragiques. S'il est vrai que le peuple algérien à vécu amèrement la décennie noire et compte, selon certaines analyses, se défaire instinctivement de cette option, du moins pour certaines régions, localités et typologies de population, il n'en demeure pas moins que durant cette période conjoncturelle émergèrent des spécimens humains qui on en abusait à des fins mercantiles sous une couverture politique. Et les résultats sont là pour en témoigner chacun selon ses atours. Il ne se passe pas une semaine où la grogne ne gagne un lopin d'espace. La braise est allumée et les mèches enflammées poursuivent leur bonhomme de chemin. Nous assistons ces derniers jours à des affrontements entre populations. Le cercle ne se limite plus aux simples revendications exposées pacifiquement. Les rassemblements permanents, même autorisés, ouvrent la brèche à d'autres manifestations obscures qu'il serait opportun de bien observer. Les manifestations organisées au seuil même de la présidence de la République attestent d'un signe révélateur du rejet presque pathologique et d'une désapprobation avérée des corporations de métier à reconnaître en leur tutelle, les ministres en particulier, la capacité d'interlocuteur valable. Sachant pertinemment que leurs doléances n'accéderont même pas le niveau du secrétariat particulier, ils se rabattent instinctivement vers le chef suprême. Encouragés par le discours permanent de leur ministère qui ne reconnaît de pouvoir absolu qu'en la qualité du président de la République en usant comme d'un leitmotiv : Son Excellence le président ! Les petits partis politiques en mauvaise audience et sans ancrage populaire tentent de brouiller les cartes, faire dans la provocation et le brouhaha pour ameuter les forces occidentales dans le seul but est d'accaparer une place au pouvoir. Or, cette démarche ne diffère en aucune manière d'une tentative avérée de réinstaurer un autre type de dictature. Un mimétisme qui ne profite qu'au nostalgique de la colonisation. Et comme dit l'adage : mon seigneur est bon, il faut lui ajouter l'air et le vent. Pour une sortie de crise Il n'y a de meilleur remède pour une voie salutaire que d'adapter le principe fondateur de notre démocratie musulmane : «Qui répondent à l'appel du Seigneur, accomplissent la prière, se consultent entre eux à propos des affaires, dépensent de ce que Nous leur attribuons.» Une telle démarche ne saurait exclure quiconque, même les plus petits d'entre nous. Car,on trouve dans le fleuve ce qu'on ne trouve pas dans l'océan. Et nul n'a donc le droit de se substituer aux autres ni parler pour eux sans en être accrédité ou leur dénier le droit de proposer une voie probante à cette nation martyre. Il serait ainsi plus judicieux d'associer, non seulement la société civile avec toute sa composante, associations, étudiants, ouvriers, fonctionnaires, comités de quartier, toutes tendances confondues à travers des débats universitaires, communaux, au sein des instituts de droit et d'histoire, et élargir cette concertation aux intellectuelles désireux d'y participer. Les partis politiques doivent en toute transparence ouvrir les locaux de leurs kasmate aux propositions des citoyens et d'en mesurer le degré d'adhésion à cette démarche en toute transparence. Eviter d'administrer l'avenir d'une nation comme on administre un état civil dont les risques de dérapage n'en seront que néfastes. L'administration a tendance à réduire les libertés et à renforcer le pouvoir de l'Etat au détriment d'un dialogue spontané, riche et honnête émanant de la citoyenneté et proche d'une gestion de proximité. (Suite et fin) Boukherissa
Kheiredine, président de la Fondation du 8 Mai 1945


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