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Entre tourisme et romantisme
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2011

Située à mi-chemin entre Tizi-Ouzou et Béjaïa, la coquette ville de Yakourène est l'objet de vieilles querelles et de convoitises entre ces deux wilayas, qui se sont longtemps disputé son appartenance.
Qu'importe, elle restera toujours cette grande opposante, belle et rebelle qui a bien les pieds dans l'eau et adossé à Akfadou, où elle est nichée à quelque 800 mètres d'altitude. En longeant la nationale 12, en venant d'Azazga, cette route qui mène à ce havre de paix et de sérénité qui donne l'air d'une route qui monte, garde toujours son aspect, malgré les quelques menus travaux dont elle a bénéficié, inachevés du reste. Sinueuse, bosselée, cassée, elle nous semble pour cela longue, très longue, pourtant, elle n'est qu'à une dizaine de bornes. Un lieu aussi en chantier par des grands travaux de l'ETRHB pour la déviation de la ville. Bargeau et tous les autres colons dont on se remémore les noms à l'image de la restauratrice Mme Marteleau ont fait de ce grand lieu des vergers, des pépinières mais aussi de haltes un relais de grands rendez-vous sous ses chalets où l'on mange à la braise, l'on se réchauffe au bois. Un endroit prisé pour son air fortement oxygéné, son eau richement minéralisée, ses gibiers succulents et cette grande ombre qui la traverse de bout en bout et qui ne permet pas aux chaleurs de l'été de la pénétrer. La fontaine fraîche, le bois sacré Sidi Brahim, hôtel Tamgout, El Abad mais aussi toutes ses régions profondes inexplorées et inhabitées que par cette grande forêt qui vous bercent et vous transportent et vous font oublier les nuisances, la pollutions, les bruits, les encombrements et vous prennent par leurs senteurs de la fougère, la bruyère et toutes ces plantes aux arômes et aux bienfaits incontestables. Cet endroit paradisiaque aurait pu être un parfait cadre pour les sports de montagne, pour les randonnées pédestres, les sports de glisses ou pour un quelconque tourisme populaire, mais il demeure sauvage, vierge inconnu et quelconque. Tamliht, Begoub, Imesmane, auraient pu ressembler, s'apparenter et avoir la valeur de Tichy, Azzefoun mais qu'importe, la Suisse nord-africaine n'est là que pour certains habitués qui savent l'apprécier.

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