Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale, dont il était l'invité de la rédaction, le président de la Commission nationale de préparation et de suivi du mois de Ramadhan (installée le 17 mai et composée de plusieurs secteurs), Aïssa Khalef, a fait le point sur l'opération de solidarité en cours et qui sera achevée à trois jours du Ramadhan. Il confirme qu'il n'y aura pas de distribution de chèques cette année, mais des couffins seront remis aux bénéficiaires de cette opération. Deux couffins seront donnés couvrant l'un la première moitié du mois, l'autre la seconde moitié. Ces couffins contiennent les produits de large consommation (tomate, sucre, café, huile,…) mais pas de viande. Ils ont estimé entre 3 000 et 9 000 DA le couffin. Cette année, l'opération couffin du Ramadhan a coûté quelque 3,8 milliards de dinars (contre 3,6 milliards de dinars l'an dernier). M. Khalef rappelle que les personnes concernées par l'opération de solidarité durant le Ramadhan sont recensées annuellement et font partie des cinq catégories retenues : défavorisés non assurés sociaux (plus de 160 000 personnes), bénéficiaires du fonds social (plus de 532 000 personnes), handicapés à 100% (plus de 156 000 personnes) et familles nombreuses à faibles revenus (plus de 384 000 personnes). Au total, ce sont 1,4 million de personnes qui recevront les couffins du Ramadhan remis directement, sans intermédiaire (c'est l'autre innovation de cette année) par un membre de la commission locale. Cette procédure est motivée par la nécessité de préserver la dignité des bénéficiaires en observant une certaine discrétion. Il n'y a aucun risque de «détournement» des couffins à craindre, assure M. Khalef. Les personnes concernées sont toutes connues par la commission locale dont fait partie le mouvement associatif. A l'instar de la commission nationale et de la commission de wilaya, la commission locale associe les principales institutions concernées par les actions de solidarité, notamment le Croissant rouge et les SMA (Scouts musulmans algériens). Le rôle de la commission, rappelle-t-il, est la mise en œuvre de l'opération, le ciblage des bénéficiaires, le contrôle de l'hygiène dans les restaurants, la qualité des repas servis. Elle fait également un travail de sensibilisation vers les donateurs, notamment les commerçants. M. Khalef fait savoir que 691 restaurants de solidarité ouvriront cette année et 13 000 volontaires y assureront le service. Les commissions, aux niveaux, national, wilayal et local ont pour rôle d'examiner tous les aspects liés au fonctionnement de ces restaurants, en particulier l'hygiène, avant de leur délivrer l'autorisation d'ouvrir en fonction de critères précis. Des inspections sont effectuées pour contrôler l'hygiène.
