La deuxième soirée de la Medina de la Radio algérienne, organisée au Complexe Mohamed-Boudiaf a été, avant-hier, une nuit tout en rythme. Au programme du groupe Djmawi Africa, qui a fait danser jusqu'à l'heure du s'hour un public venu nombreux découvrir leur belle musique aux diverses influences : gnaoui, rock, reggae, celte et africaine. Tout au long de sa prestation, cet ensemble, fondé en 2004, a réussi à refléter la richesse de la culture maghrébine et africaine en présentant un florilège de son répertoire musical, à la fois riche et varié. Le public, composé notamment de jeunes, ne s'est pas fait prier pour faire la fête, reprenant en chœur les chansons Salou Ala Nabina, Ya Moulay Mohamed, Ya El Djillali, Ya Chikh Ben Bouziane... Chfi3na fi el Mizane et Viva Africa. Face à un public nombreux, connaisseur et… déchaîné, le groupe a enchanté plus d'un par des istikhbars dans différents modes et sons où se sont mêlées des musiques gnaoui, rock, chaâbi, reggae, celte et africaine, le tout dans parfaite cohésion et une grande maîtrise des instruments et des voix. Ecumant la scène pendant près de 3 heures, le groupe a continué à évoluer dans sa recherche d'identité musicale tout en répliquant avec un prélude musical purement maghrébin, où des couleurs et des sons se sont croisés sur la scène du chapiteau offrant aux nombreux spectateurs le plaisir d'admirer un cocktail de rythmes et d'instruments. Subjugué par l'entente entre les musiciens qui étaient habillés en tenue maghrébine, Djmawi Africa a également imposé sur scène un rythme fort de ses chansons en chantant l'amour, le rêve, le chômage, el-harga comme Hiya 3aycha Fi Rich Wa Ana 3ayech fi Rih Wa el-pois chiche et Loukan djit homme d'affaire, Koul Snaa fi Alger-Paris et Angleterre. Après un bref moment de répit, les musiciens du groupe Djmawi Africa recommencent à prendre place sur scène un par un. Animés de ce même désir de faire danser toute la nuit un public survolté, ils enchaînent tube sur tube, faisant bouger, comme un seul homme, tout le public présent. Il faut dire que toute la planète gnaouie s'est déplacée au Complexe Mohamed-Boudiaf pour assister au concert. Avec Salou aâla nabina, l'assistance rentrera littéralement en transe, ce qui surchauffera encore davantage la scène. Le concert se terminera sur des notes joyeuses et sur l'espoir que les autres soirées de ce mois de Ramadhan seront toutes synonymes de bonne humeur et de partage.
