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Collo, un petit coin de paradis
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2011

Petite ville côtière dont la superficie n'excède pas les 24 km2, Collo attire, à chaque saison estivale, un très grand nombre de touristes algériens et même étrangers qui viennent envahir ses 31 kilomètres de côte.
Située à 71 km à l'ouest de Skikda et à une centaine de bornes de Jijel, cette ville de 35.000 âmes est réputée pour ses sites paradisiaques, ses vestiges à haute valeur historique et culturelle et ses plages de sable fin. Tamanart, Baie des jeunes filles, Teleza, Benzouit offrent toutes aux estivants un cadre surprenant pour le farniente et l'évasion. Entre la montagne et la mer… Coquettement assise au bord de l'eau, la ville de Collo a un petit côté pittoresque qui plaît beaucoup aux visiteurs. La baie de Collo est, d'ailleurs, considérée comme l'une des plus belles d'Algérie. Le littoral de la commune s'étend sur 31 km de l'embouchure de l'oued Jimly et se prolonge des deux côtés en lignes sinueuses qui descendent du djebel Chéraïa jusqu'au Kef Hachmi, près du village Chéraïa. Les points extrêmes du territoire de Collo sont Ras Elkebir, au nord (l'une des sept pointes du Bougaroun) et au sud, Koudiat-Taleza, entre Oued Guebli et Oued Cherka. A l'entrée de la ville, le visiteur est accueilli par une haute presqu'île de 3 km de tour qui limite son port à l'ouest et, au milieu de sa ceinture, de vertes collines qui dominent au fond le sommet dénudé du djebel Sidi Achour. Le port de Collo occupe une position analogue à celle des autres ports du littoral algérien. Peu vaste mais profond et bien abrité des vents d'ouest et de nord-ouest par la presqu'île d'El Djerda, il offre un mouillage sûr et tenable par tous les temps. Collo à travers l'histoire Comme Philippeville (Skikda), Collo a connu des jours de splendeur au temps des Romains. Sa rade bien abritée par la presqu'île d'El-Jarda, avec des fonds de 25 mètres, était un abri sûr pour les bateaux de pêche ou de trafiquants qui venaient y aborder. Aussi, cette cité privilégiée à tant de points de vue a eu une population nombreuse, qui, aux dires des historiens du Moyen Age, était comparable à celle de Cirta (Constantine). Lorsque les Français prirent possession de la ville, ils trouvèrent une inscription portant qu'elle était Colonioe Minerviae Chullu : Chullu fut tout d'abord une ville punique. Au moment de la conquête, Collo avait deux ports, dont l'un était constitué par un étang qui se trouvait au sud de la ville, séparé de la mer par une barre de sable de cent mètres. Ce lac, qui communiquait avec la mer, servait de port. Les galères impériales venaient s'y abriter. Collo, jadis ville industrielle Les écrivains latins racontent que Collo, qui fut jadis une ville industrielle, avait la spécialité de la teinturerie. Ses étoffes égalaient les plus réputées de Tyr. Ses cuirs, ses bois de construction faisaient prime sur les marchés romains. Les historiens arabes constatent au XIe siècle que sa renommée était encore solide. Au XIVe siècle, les Génommée et les Pisans achetaient des cuirs, des céréales et de la cire. Léon l'Africain, dit de Collo : «Il n'y avait pas alors par toute la côte de Tunis cité plus opulente ni plus sûre à cause que l'on y gagnait toujours en double sur les marchandises». Marmol, au XVIe siècle, disait également : «Collo était autrefois fort peuplée et avait de hautes murailles que les Goths rasèrent après l'avoir conquise sur les Romains. Cependant, on ne les a jamais rétablies depuis, quoiqu'il y ait grand commerce et force marchands et artisans». «Le peuple est courtois et civil ; on va y acheter de la cire, des cuirs et d'autres marchandises. La contrée, du côté de la montagne, abonde en blé, en troupeaux de toute sorte. Les habitants se maintenaient autrefois en liberté et étaient assez puissants pour se défendre des rois de Tunis et des seigneurs de Constantine. Outre que la plupart du pays est montagneux et peuplé de Berbères et d'Azuagues fort vaillants, de sorte qu'il n'y avait pas de ville plus riche ni plus assurée que celle-ci, car elle faisait 10.000 hommes de combat. Elle s'est depuis donnée aux Turcs qui y tiennent gouverneur qui dépend de celui de Constantine, lequel reçoit le revenu de toute la province et a soins que les habitants ne soient pas foulés». Des vestiges à visiter… La ville a connu beaucoup de fléaux. Guerres, sièges, incendies, tremblements de terre et raz de marée ont frappé la population locale à travers les âges, d'où le peu de vestiges restant à visiter aujourd'hui encore. Toutefois, les visiteurs peuvent voir les quatre villages formant, au Moyen Age, la ville de Collo, en l'occurrence Bir Kaïd, l'Azouline, Bir Touil et la presqu'île El Djarda. La mosquée Djamaâ El Kebir, à proximité du port, a été construite en 1756 par Ahmed Ben Ali, bey de Constantine, surnommé El Kolli, en raison de son long passage comme janissaire dans la ville, avant son investiture suprême au Beylik de Qacentina. L'église Saint André, en plein centre-ville, a été fondée en 1887 par la France pour les besoins spirituels des colons installés dans la région de Collo. Collo, ville touristique Cinq grands hôtels accueillent les visiteurs, leur offrant toutes les commodités et un séjour les pieds dans l'eau, sans oublier l'auberge de jeunesse, située à 10 mètres de la baie des jeunes filles. La région possède également un imposant massif forestier où peut se développer le tourisme de montagne, sportif, de randonnée, de découverte et de chasse. Des promenades sur la corniche de la ville permettent de découvrir le Tour du Phare, le site naturel de Dombo, à 200 mètres de la ville, surplombant la baie des jeunes filles. Ettabana fait, pour sa part, face à la presqu'île, où furent érigés des canons du temps de la présence turque dans la ville pour en défendre la garnison. Elle abrita aussi un sinistre camp de détention durant la guerre de libération, gardé par une compagnie de tirailleurs sénégalais. Le mont de Sidi Achour, avec ses quelques centaines de marches pour accéder à son mausolée à une altitude de 540 m, offre une vue unique des deux baies des jeunes filles et des sangliers. Autres curiosités à visiter, les grottes marines, creusées au pied de la falaise qui borde le promontoire Arb El Ghoul. Trois de ces grottes sont situées au couchant de la baie des jeunes filles. Celle du milieu est accessible aux petits bateaux. Quant au Cap Bougaroun, il est doté d'un phare de première classe qui a été construit en 1869. Il s'agit d'une tour octogonale blanche avec une lanterne jaune qui est dotée d'un feu fixe qui domine l'horizon à 160 mètres de hauteur, ce qui lui donne une portée de 26 milles marins. Ce feu émet deux flashes blancs toutes les dix secondes. Une gastronomie très relevée Les amateurs de poissons séjournant à Collo seront servis car, comme dans toutes les villes côtières, ils pourront déguster toutes sortes de plats à base de poissons, de sardines et autres fruits de mer. La région est réputée pour certains de ses mets, comme «Sardina bettoum» (sardines farcies à l'ail), «Chorba bel hout» (soupe de poisson) ou le fameux «Kousksi bel hout» (couscous au poisson).

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