C'est difficile de parler de football en ce mois de Ramadhan. L'argent a occulté tout le reste à tel point que même les mordus de la balle ronde zappent à la première occasion pour voir ce qui se passe ailleurs. Barcelone-Real est intervenu à temps pour dévier les regards pressants qui pèsent sur toute oseille qui circule dans le monde du football. Heureusement aussi que les différents championnats européens ont repris et que tous les Algériens ou presque y sont branchés. Comment ne pas partir voir ce qui se passe ailleurs et ne pas zapper alors qu'un argent colossal est jeté par la fenêtre pour des joueurs qui n'ont même pas le niveau de la troisième division française ? La preuve par neuf, pas ou très peu de joueurs issus du championnat local ont pu décrocher un contrat professionnel dans le championnat français. Seuls Boudebouda et Yahia chérif ont été recrutés par des clubs de seconde division. Ce qui bien sûr donne un aperçu sur le niveau de notre championnat. Pourtant, le marché des joueurs s'enflamme chaque année au point de faire des envieux et au point où tous les parents algériens n'ont d'yeux que pour le football et au diable, les études. C'est ainsi et pas autrement. L'argent coule à flots et le football périclite. Qui en est responsable ? L'Etat bien sûr qui injecte l'argent sans jamais chercher à connaître sa destination. Le sport roi ne progressera jamais dans de telles conditions. On l'a dit et répété des milliers de fois, tant que l'argent échappe à tout contrôle, le football restera en l'état actuel. Mais qui s'en souciera puisque tout le monde trouve son compte ? La JSK et le MCA ont fait les frais de cette politique en coupe d'Afrique des clubs. Les autres équipes qualifiées à ce genre de compétition subiront le même sort sans que personne ne crie au scandale. On verra ce que donneront le championnat national et ces joueurs payés à coups de milliards. Saha f'tourkoum et à demain.
