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Quelle gouvernance et quelles institutions pour l'Algérie face aux bouleversements géostratégiques ? (II et fin)
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2011

Quelle leçon tirer pour l'Algérie? Cela ne signifie pas à travers les expériences historiques qu'il ne peut y avoir d'économie de marché sans démocratie, et il y a lieu de ne pas confondre Etat de droit et démocratie qui ne se recoupent pas forcément à travers les expériences historiques(1).
En effet, nous avons assisté à une économie de marché très forte en Amérique latine et celle du Chili, venue à travers Pinochet. Il en est de même à Singapour ou en Corée du Sud à travers des dictatures militaires éclairées. Mais je ne crois, pas que cette construction soit soutenable à travers le temps sans la démocratie comme l'a brillamment analysé l'économiste indien prix Nobel d'économie Amara SEN car avec le développement naissent de nouvelles forces sociales avec de nouvelles exigences donc plus de liberté et de participation à la gestion de la Cité. Et la seule façon de se maintenir au temps d'une économie qui change continuellement, c'est d'avoir une relation avec l'environnement national et international, c'est-à-dire mettre en place progressivement les mécanismes véritablement démocratiques. Aussi les changements qui sont appelés à se produire dans un proche avenir doivent-ils nécessairement trouver leur traduction dans des changements d'ordre systémique destinés à les prendre en charge et à organiser leur insertion dans un ordre social qui est lui même en devenir. Il s'agit de définir clairement les fonctions institutionnelles, notamment concernant l'utilisation des deniers publics, le rôle des organes politiques (Parlement), de l'implication de la société civile, des organes techniques comme la Cour des comptes, l'Inspection générale des finances, la mise en place du contrôle tributaire et d'un management efficace des institutions, des comptabilités publiques claires et transparentes pour la rationalisation des choix budgétaires et l'optimalisation de la dépense publique, les universités et les centres de recherche étant interpellés pour produire des instruments de calcul adéquats. La pleine réussite de cette entreprise qui dépasse largement le cadre strictement technique, restera tributaire d'un certain nombre de conditions dont le fondement est de définir clairement le futur rôle de l'Etat dans le développement économique et social au sein d'une économie mondiale de plus en plus globalisée et des grands espaces. D'où l'importance de l'intégration économique maghrébine et plus globalement de l'Afrique du Nord au sein de l'espace euro-méditerranéen et arabo-africain ,espace naturel de l'Algérie, un dialogue soutenu entre les différentes forces sociales politiques, économiques et sociales, loin de toute vision d'autoritarisme, vision largement dépassée, conditions stratégiques qui doivent constituer les éléments fondamentaux de la nouvelle gouvernance. Ainsi, sur le plan interne, il s'agit d'engager les véritables réformes politiques, économiques et sociales pour une société de liberté plus participative et citoyenne fondée sur des entreprises compétitives dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux, par la prise en compte de l'environnement et de la qualité de la vie pour un espace plus équilibré et solidaire qui doivent impérativement toucher : le système politique, centre névralgique de la résistance au changement et à l'ouverture ; la réforme de la justice par l'application et l'adaptation du droit tant par rapport aux mutations internes que du droit international ; le système éducatif, centre d'élaboration et de diffusion de la culture et de l'idéologie de la résistance au changement et à la moder- nisation du pays ; une nouvelle gestion des stratégies sociales et la mise en place de nouveaux mécanismes de régulations sociales devant revoir la gestion des caisses de retraite et de Sécurité sociale, les subventions ciblées devant dorénavant être budgétisées non plus au niveau des entreprises mais sur le budget de l'Etat ; la réforme du système financier considérée, à juste titre, comme l'indice le plus probant de la volonté politique des Etats d'encourager l'entreprise, qu'elle soit publique ou privée, nationale ou internationale, créatrice de valeur ajoutée, condition d'une transition d'une économie de rente vers une économie productive qui est un préalable essentiel à la relance de l'investissement privé national et étranger, les banques publiques et privées étant au cœur d'importants enjeux de pouvoir entre les partisans de l'ouverture et ceux de la préservation des intérêts de la rente; et enfin la démocratisation des secteurs sources de rente (secteur des hydrocarbures et gestion active des réserves de change), objet de toutes les convoitises. En bref, l'Algérie a d'importantes potentialités pour être un acteur actif au sein de la mondialisation. Pour cela elle a besoin d'entreprises dynamiques reposant sur la connaissance conditionnée par plus d'espaces de liberté, d'un Etat de droit, d'une gouvernance renouvelée, supposant une mutation systémique. Il faut éviter la conception erronée d'assimiler la population algérienne à un tube digestif en ignorant les événements récents dans certains pays arabes avec des ondes de choc, selon des modalités spécifiques à chaque société. La population algérienne a soif de démocratie et de justice sociale mais également d'efficacité économique avec un sacrifice partagé. Les réformes véritables à venir, souvent différées grâce à une redistribution passive de la rente des hydrocarbures et des dépenses monétaires, sans corrélation avec les impacts attendus, seront douloureuses. D'où l'urgence d'un discours de vérité, de plus de justice sociale et donc de la nécessaire transition démocratique.

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