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Politiquement incorrect
Publié dans La Nouvelle République le 30 - 09 - 2011

Les marchés boursiers européens viennent de passer un autre jeudi noir. L'incertitude sur l'avenir de l'eurozone s'est encore assombri, avec l'annonce plus que probable de la faillite de la Grèce à la fin de cette semaine. L'alerte indirecte a été donnée par Christine Lagarde, la directrice générale du Fonds monétaire International. Le FMI appelle à une recapitalisation des banques pour supporter le coût potentiel de la crise des dettes souveraines des pays périphériques estimant que « la situation économique actuelle est dans une phase dangereuse ». On redoute que les économies ne résistent pas à plonger dans la récession. Pourtant, les entreprises font des profits plus importants qu'il y a dix ans.
Les stress-tests des banques ne seraient que de la poudre aux yeux pour masquer une réalité amère faite de déficits publics. Le spectre d'un défaut de paiement est plus que jamais d'actualité avec l'impossibilité de rééquilibrer les dépenses publiques sans bloquer la croissance, et sans augmenter le chômage. Les Grecs ont déjà affiché leur décision de ne pas payer d'impôts cette année en signe de contestation, et peut-être de désobéissance civile. Depuis 3 mois, l'effondrement des marchés financiers a atteint 30%, et les valeurs financières sont rabotées à hauteur de 60%. Le krach n'est plus loin. Jamais depuis 2006/2007 les marges bénéficiaires des entreprises du S&P 500 n'ont autant grimpé par rapport à leurs moyennes historiques. Elles sont sur le point d'atteindre les 80% de ce qu'elles gagnaient il y a quarante ans. Plus les marges bénéficiaires augmentent, plus la croissance diminue, ce qui permet de créer des situations socioprofessionnelles conflictuelles. La politique des grandes entreprises est bien sûr de faire des bénéfices, et également d'investir dans la recherche, l'innovation pour profiter de la croissance dans les années à venir. Ce qui se passe actuellement dans les pays industrialisés frise la folie. La déstabilisation des économies occidentales correspondrait à l'enclenchement de la mondialisation des économies et des marchés financiers. Les entreprises qui font des bénéfices délocalisent pour réduire les coûts de production en licenciant des centaines de milliers de travailleurs. Comble d'hérésie économique, elles réclament aux Etats où elles étaient en activité des indemnités financières. Fonctionnant avec le minimum de ressources humaines, des fiscalités avantageuses, ces sociétés réclament plus d'heures de travail non rémunérées aux travailleurs, moins de charges sociales, la possibilité de réduire les salaires en les alignant sur les marchés du travail asiatique ou africain, pour diviser par 10 et plus la masse salariale, mettant ainsi les gouvernements fans du capitalisme ultralibéral dans des impasses de sortie de crise. En déstabilisant les agrégats macroéconomiques, en ralentissant les investissements, en tolérant des taux d'intérêt allant jusqu'à 63% comme pour la Grèce sur des périodes de remboursement courtes, la situation socioéconomique des populations ne peut que se dégrader fatalement très rapi- dement d'autant qu'on demande aux contribuables de rembourser des dettes dont ils n'ont tiré aucun profit parfois. Investisseurs, traders, analystes des marchés et observateurs avertis savent que l'ensemble des conditions pour une sortie de crise sans occasionner trop de dégâts ne sont pas assemblables dans la confrontation que se livrent les différents acteurs. Le plan d'Obama pour réduire le chômage consistant à injecter dans l'économie américaine quelques centaines de milliards de dollars semble confronté à des aléas plus politiques que véritablement économiques. Quant à la zone euro, le krach semble inévitable. Les politiciens continuent à prendre des demi-mesures qui ont fait perdre plus de 400 milliards d'euros à la communauté économique, somme dépassant le montant de la dette grecque. Les tergiversations entre la troïka, la chancelière allemande, la Commission européenne, et le feu vert indispensable des parlements font couler beaucoup trop de temps pour l'obtention d'une petite bouffée d'oxygène représentant huit milliards d'euros. Bien des observateurs pensent que les Grecs avec les plans d'austérité draconiens n'arriveront jamais à rembourser leurs dettes. Conscient qu'avec le blocage de la consommation des ménages, la situation financière et économique du pays ne fera qu'empirer, le ministre grec des Finances a rencontré dimanche dernier Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne, pour négocier une décote comprise entre 40 et 50%. Cette restructuration de la dette est essentielle, si on ne veut pas voir les Grecs dans l'obligation de travailler durant les 20 prochaines années uniquement pour rembourser le service de la dette. Les marchés boursiers dans l'attente de voir comment va évoluer la crise de la dette grecque, tiennent également sous haute surveillance les pays endettés de la zone euro. Il n'est pas impossible qu'un défaut de paiement touche des pays dont on parle peu comme la France, l'Italie ou l'Espagne. La dégradation par l'agence Standard and Poor's de la note de deux grandes banques françaises, avec le pessimisme des investisseurs américains qui suivent de très près les yoyo de la zone euro redoutant un effondrement systémique au cas où les défauts de paiement des dettes s'étendent à l'Italie et à l'Espagne ne présagent rien de bon pour l'avenir immédiat au cas où les banques ne seraient pas suffisamment capitalisées. Les marchés pour plus de sécurité estiment qu'une recapitalisation des banques est nécessaire pour un retour de la confiance, même si les spécialistes écartent le scénario de 2008 qui avait vu la mise en faillite de la banque Lehman Brothers, ils n'en pensent pas moins que les autorités de contrôle et de supervision bancaire pourraient être juge et partie. La stabilité et la con-fiance n'étant pas garanties, de ce fait, il est peu probable que les marchés boursiers décident de débloquer la situation. Les échanges qui se déroulent actuellement concernent uniquement de petits volumes. Les indices phares terminent souvent en repli de 2%, voire 3%. Tous les grands groupes boursiers européens sont dans le rouge. L'euro quant à lui est en perte de vitesse par rapport au dollar. Comme nous le constatons, le problème de l'économie mondiale est d'abord un problème politique se posant aux niveaux des économies des anciens pays du G7. Il semblerait que l'agence Moody's qui avait placé les notes des principales banques grecques sous surveillance négative, ait abaissé ces notes encore de deux crans. Pour expliquer sa décision, Moody's invoque la probabilité grandissante de pertes sur les portefeuilles d'obligations de l'Etat grec détenus par ces banques et la dégradation de l‘économie du pays qui se matérialiserait par une augmentation de leur portefeuille de crédits douteux. Il est aujourd'hui clair que des filouteries auraient été commises sur les bilans, et que des pertes de 21 à 50% sur les valeurs de titres d'Etat vont être enregistrées par les banques européennes et plus particulièrement françaises. La faillite de la Grèce ne peut plus être cachée par des plans d'austérité et de relance économique inappropriés à la gravité de la crise. Tout le monde sait que les tranches d'argent versées ne règlent aucunement le problème. Mieux vaut en ces périodes de récession déclarer la Grèce en faillite et repartir sur des fondements plus solides et plus sains, à commencer par la réforme des institutions bancaires, la réduction des marges bénéficiaires des entreprises par l'imposition d'une fiscalité mieux appropriée, la revue à la baisse des taux d'intérêt, et l'interdiction de délocaliser aux entreprises. Si les marchés financiers sont en attente de confiance, les peuples européens aussi ont besoin de confiance pour ne pas hypothéquer le travail de toute une vie dans ce qui semble bien être un super casino où les investissements ne profitent qu'aux tenanciers.

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