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La sagesse dans tous ses états
Publié dans La Nouvelle République le 08 - 11 - 2011

On ne naît pas sage, on le devient. La sagesse est le fruit d'un long processus d'éducation et d'apprentissage culturel.
Est-ce une vérité ? C'est discutable, car beaucoup, sinon tout le monde, sont sains de corps et d'esprit lorsqu'ils viennent au monde. «S'ils sont mauvais» c'est à cause de la société qui n'a pas su leur inculquer les principes fondamentaux de conduite (par référence à Rousseau, auteur de propos universalistes sur l'éducation des enfants). Les bons maîtres d'école et les parents conscients de leurs responsabilités ne cessent de recommander aux enfants d'être sages à l'école, à la maison, dans la rue, partout. Si tous les responsables de l'éducation avaient agi de la sorte, ils auraient produit une société équilibrée constituée d'individus sages ayant le sens du respect d'autrui, de l'honnêteté, du salaire bien mérité, des diplômes acquis proprement moyennant un travail acharné. Est-ce sage de vouloir être sage ? C'est l'évidence même. Ceux qui ont fait de la vie une école savent qu'en définitive la société qu'on dit mauvaise est tout de même notre univers naturel à ménager pour nous rendre la vie supportable. Etre sage c'est être sur ses gardes dans son langage, son comportement vis-à-vis des autres. La société, c'est les autres : le boulanger, l'épicier, les gens du quartier habité, tous ceux qui participent à la vie de chacun et de tous. Donc, être sage, c'est chercher les vives moyens qui permettent des relations humanistes entre soi et autrui. Ceci concerne aussi les nations qui ont la volonté de mener une politique de la sagesse vis-à-vis des pays voisins ou situés dans d'autres continents. On va chez les autres non pas pour des intérêts sordides, mais par amitié sincère, amour des autres races de toutes les couleurs. Lorsqu'on va chez eux, on en revient d'ailleurs avec d'autres saveurs et odeurs, un autre regard sur les autres formes de sagesse comme celle des Orientaux à dimension spirituelle. Il ne suffit pas de vouloir être sage parce que cela est sage pour soi, mais de transmettre aux jeunes les fondements de cette sagesse afin de la pérenniser et de préparer l'avenir. Rendre les enfants sages exige beaucoup de dextérité et de pédagogie. Cela doit se faire par l'intermédiaire d'un apprentissage qui n'est qu'un prétexte pour arriver au développement de la sagesse ; par exemple, lorsqu'on les met dans le bain d'un art qu'on se propose de leur faire acquérir, comme par exemple la musique, la calligraphie, l'écriture, le langage. Le maître, le père, la mère ou quelqu'un d'autre qui se charge de la transmission des gestes adroits, coups d'œil, posture du corps doit faire en sorte que l'apprenant comprenne qu'en toute chose, il faut faire des efforts, que rien ne vient sans peine, que l'acquisition d'un art est à l'image de disciplines de l'enseignement général. Il finit alors par comprendre que quiconque réussit par ses propres moyens a plus de mérite. Il est donc sage de travailler pour avancer dans le savoir et la connaissance et de contribuer au progrès social, scientifique et technique. Etre en harmonie avec l'univers L'art de la maîtrise s'acquiert par la maîtrise d'un art : art de bien travailler, de réussir, d'être le meilleur parmi les autres, d'être compétitif, de se redécouvrir, de se réapproprier le mouvement de la vie, de se remettre en question à chaque instant. Etre sage, c'est être sensible à la spiritualité, aux mouvements de colère, de tourmente. Pour être plus sage, il est bon, voir recommandé de s'emporter contre des individus, même si la colère est mauvaise conseillère. Il faut souffrir pour arriver à la sagesse. La sagesse peut passer aussi par le stade de l'émerveillement, la compassion, l'altruisme. Il y aussi les dimensions d'un appel de quelque chose qui peut remettre en cause, ou sur la bonne voie. Lorsqu'on se situe au niveau de la politique internationale, des nations ont toujours fait preuve de sagesse par rapport à d'autres. Vis-à-vis des pays sous-développés, pauvres, vivant dans la famine, certaines nations bouleversées par l'exploitation des pays, l'indifférence face à des génocides, les agressions inhumaines prennent des positions très sages ; elles ont beaucoup appris sur l'humanité par la bonté, la gaieté, la générosité, l'aide multiforme et désintéressée, des liens avec tout le monde pour mieux vivre en harmonie. Lorsqu'on sait que la sagesse en arabe se traduit par la philosophie, on finit par comprendre les dommages subis par les peuples qui ignorent cette science humaine sous le prétexte qu'elle est mal enseignée et que le peu d'enseignement donné à une infime minorité se traduit par les dévoiements chez les jeunes, les errances de tous dans divers domaines : la société vit alors dans l'anarchie, la peur, l'insécurité, les agressions de toutes sortes. Il existe des cafés littéraires, mais qu'on peut compter sur les doigts d'une seule main, même s'ils sont d'un impact indispensable. Mais ce qui doit exister, même si cela relève du rêve ou de l'utopie, c'est des cafés de philosophie, science de la sagesse par excellence, qui doit transformer nos violences. On y viendrait pour discuter utilement des courants philosophiques, des voies et moyens qui conduisent à la sagesse comme fondement du progrès. Etre sage c'est se tromper et se corriger, c'est aussi prendre des risques. Avec la philosophie, on comprend que la vie est pleine de problèmes qu'il faut savoir gérer pour les résorber. Pour les grands sages, la sagesse c'est la révolte avec l'intention de vouloir changer la vie. Sagesse et conformisme sont diamétralement opposés. Les enfants pris en charge pour de bons maîtres sont sur la voie de la sagesse en ayant la maîtrise des principes de moralité, des expressions rituelles de politesse, mais sans qu'ils aient le sentiment d'être soumis aveuglement aux adultes. On leur apprend à critiquer de manière constructive, à penser et à respecter les pensées des autres pour devenir sages plus tard, des travailleurs honnêtes, compétitifs, créatifs, solidaires pour la collectivité et dans le bon sens.

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