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Quelle stratégie gazière pour l'Algérie ?
Publié dans La Nouvelle République le 15 - 11 - 2011

Le Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), comprenant 132 pays membres, après que la réunion ait accepté une demande d'adhésion du sultanat d'Oman, contrôlant près de 70% des réserves mondiales de gaz, dont la Russie, l'Iran et le Qatar, se tiendra à Doha aujourd'hui et devrait être consacrée à la présentation de la stratégie de développement à long terme du marché gazier mondial. Les pays gaziers sont confrontés à la baisse des prix du gaz sur le marché libre dit spot, en raison notamment de la révolution du gaz non conventionnel, bon nombre de consommateurs réclamant la révision à la baisse des prix des contrats gaziers à long terme. L'objet de cette contribution est de poser la problématique de la politique gazière de l'Algérie.
1) Quelle est la situation actuelle de la production de gaz en Algérie ? L'Algérie détient 2,37% des réserves mondiales prouvées de gaz naturel, contre 1% pour le pétrole, selon des statistiques de janvier 2011 et 12 milliards de barils selon la revue financière Gasoil, en tenant compte de l'entrée de nouveaux pays pétroliers, 1,5% selon d'autres sources grâce aux techniques de récupération, ayant pompé ente 1962 et 2006 plus de 15 milliards de barils, soit plus que les réserves actuelles, mais récemment avec des coûts supérieurs à la moyenne des grands pays pétroliers. Pour le gaz, elle se classe à la dixième position avec des réserves mondiales, loin de la Russie, classée première, qui détient pas moins de 25,02 %, soit 47 570 milliards de mètres cubes des réserves mondiales, l'Iran 15%, le Qatar 10%, le Turkménistan, l'Arabie saoudite, les Etats-Unis, les Emirats arabes unis, le Nigeria et le Venezuela. Les réserves de gaz ont été consolidées, selon la revue internationale Gasoil, à 4.500 milliards de mètres cubes au 1er janvier 2010. L'Algérie fournit à l'Europe 25 à 30% de ses besoins en gaz naturel, ce qui représente 70% des exportations de l'Algérie, troisième fournisseur de gaz de l'Europe après la Russie et la Norvège. En dépit d'un redressement de situation en 2010 (55,28 milliards de mètres cubes de gaz naturel exportés contre 52,67 milliards en 2009), l'Algérie peine toujours à maintenir le niveau des volumes exportés au-dessus de 60 milliards de mètres cubes, un seuil qui était bien conservé entre 2001 et 2008. La production à un rythme rapide des gaz non conventionnels aux Etats-Unis et en Europe explique en partie cette situation. L'Algérie tablait sur des exportations de l'ordre de 85 milliards de mètres cubes pour 2011/2012, ce qui devient une impossibilité du moins pour cette échéance. Le temps étant de l'argent, l'Algérie ne risque-t-elle pas de perdre des parts de marché au profit d'autres concurrents ? Par ailleurs, le prix du gaz non conventionnel, encore qu'existe un problème de la dégradation de l'environnement grâce à la technique du forage horizontal, est actuellement de 4/5 dollars, donnant les Etats-Unis exportateur de gaz à l'horizon 2020, ce qui peut freiner l'importation de gaz algérien pour ne pas dire l'annuler et Sonatrach devait approvisionner la côte est des Etats-Unis. Selon les statistiques internationales, le gaz non conventionnel devrait représenter environ 25% de la production mondiale en 2020. Concernant l'approvisionnement de l'Europe, et cela n'est pas propre à Sonatrach mais également pour le géant russe Gazprom, il faudra tenir compte de la donne polonaise, membre de l'Europe des 27, qui pourrait bouleverser la donne énergétique européenne. D'après le rapport de 2010 de l'Agence américaine de l'énergie, la Pologne aurait une réserve de quelque 5300 milliards de mètres cubes de gaz de schiste dans ses sous-sols, d'une valeur de 1380 milliards d'euros. Est-ce que la bulle gazière s'arrêtera à l'horizon 2015 ou au-delà lorsque les contrats à moyen terme de l'Algérie arriveront à expiration, ce qui influencera le niveau d'entrée en devises du fait que le gaz représente plus de 40% des entrées en devises. Et donc un sérieux problème de financement au-delà de 2014 si l'on maintient le rythme de la dépense publique ou le déficit budgétaire déjà élevé dans la loi de finances 2011 (33,9% du PIB) et 25% selon la loi de finances prévisionnelle 2012 mais ayant réduit d'une manière drastique le budget d'équipement. Encore que le dérapage rampant du dinar algérien par rapport au dollar voile le déficit budgétaire réel, gonfle artificiellement le fonds de régulation des recettes, étant souhaitable la suppression de ce fonds et d'établir le budget au cours moyen du marché pour plus de transparence. Comme se pose le problème si ce prix bas du gaz non conventionnel sur le marché libre est tenable à terme, devant fluctuer pour une extension de l'investissement dans ce segment selon les experts entre 7/8 dollars. Selon le dernier rapport du FMI de 2011, il y aurait eu pour l'Algérie une baisse de 10% des exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) en 2010, arrêt depuis la même année des exportations de GNL vers les Etats-Unis et la Belgique (10% des volumes totaux). Ainsi, l'entrée du gaz non conventionnel remet en cause la rentabilité même des GNL dont les cours sont très élevés et la rentabilité à moyen et long terme d'autant plus que les capacités de Gazprom et du Qatar sont plus du double de celui de Sonatrach. Le gazoduc Medgaz, opérationnel depuis le début de l'année en cours, ne pourra compenser de sitôt les pertes sur le marché américain compte tenu des craintes qui pèsent sur la reprise des économies européennes, notamment espagnole et italienne. Le risque face à la déconnection du prix du gaz par rapport à celui du pétrole, qui connaît un cours relativement élevé pour couvrir la dépense publique, est que l'Algérie accélère l'épuisement de ses réserves de pétrole. Dans la revue Statistiques sur l'énergie dans le monde daté de juin 2004 de British Petroleum, le groupe anglo-américain, réputé pour ses analyses et ses données chiffrées sur le secteur, indique que la durée de vie des réserves pétrolières de l'Algérie serait de 16 ou 18 ans. De façon plus précise, pour cette revue, les réserves prouvées de brut du pays auraient été en 2004 de 11,3 milliards de barils, soit environ 1,6 milliard de tonnes, représentant 1% des réserves mondiales. L'Algérie ayant produit en 2004 pour 1,8 million de barils par jour de liquides, rapportée au niveau d'extraction du pays, la durée des réserves serait, selon cette source, de 16 ans, donc il reste en 2011 environ 10 ans. Cela pose un vrai problème : entre-temps, y a-t-il eu des découvertes significatives ou des réévaluations à la hausse des accumulations de brut dans les gisements ? Dans le cas contraire, l'Algérie sera un importateur net de pétrole à partir de 2020. Dans ce cadre, quelle est la durée de vie des gisements de gaz ? Le programme du gouvernement est d'aller vers plus de 90 % d'utilisation du gaz dans les foyers, et des projets prévus dont l'Ammoniac Orascom avec des besoins de 1,645 milliard de mètres cubes/an, Ammoniac SBGH avec 0,8 milliard, la raffinerie de Tiaret qui a été récemment différé (0,960 milliard de m3/an) et la réhabilitation de la raffinerie d'Alger. Selon le rapport de la CREG, hypothèse forte excluant l'abandon des projets programmés par le ministère de l'Energie, la demande globale intérieure en gaz atteindra 62,96 milliards de mètres cubes, soit un rythme d'évolution annuel moyen de 11,3 % entre 2008 et 2013 et de 6,7% entre 2013 et 2018. Pour l'hypothèse moyenne, cela approche 50 milliards de mètres cubes de gaz. La crainte pèse sur la capacité de l'Algérie à honorer ses engagements gaziers envers l'étranger en raison de l'augmentation de sa consommation interne d'ici à 2018. (Suivra)

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