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Des expériences et des interrogations
Publié dans La Nouvelle République le 06 - 01 - 2012

La réalité et les perspectives du théâtre indépendant à Oran suscitent un débat passionnant entre les dramaturges, en dépit de sa création, il y a une vingtaine d'années, ponctuées par l'émergence de «coopératives libres».
«Théâtre libre», «Théâtre indépendant», «Théâtre spécial» : autant d'appellations pour désigner une pratique artistique ayant une longue histoire à Oran, puisque remontant aux années 1950, avec des espaces ouverts et publics comme la mythique place «Tahtaha» et les cafés populaires de Hai M'dina Jdida, dans lesquels des artistes évoluaient avec aisance. Cette forme de théâtre qui échappait à toutes formes de tutelle a constitué les prémices de ce qui deviendra, à compter des années 1970 et 1980, le théâtre libre. Il aura fallu attendre 1988 pour voir naître la première formation indépendante, «La Coopérative du 1er-Mai», constituée par un groupe d'hommes de théâtre et dirigés par le regretté Abdelkader Alloula. Au commencement, Abdelkader Alloula La ville d'Oran a été pionnière dans le domaine du théâtre libre où «La Coopérative du 1er-Mai» a ouvert la voie aux autres formations qui ont suivi son sillage à l'instar de la coopérative «El Ghamza» (Clin d'œil) de Saïd Benyoussef, et «El Mouthaleth El Maftouh» (le triangle ouvert), fondée par le regretté Sirat Boumediene qui a eu pour partenaire un autre monument du quatrième art oranais, Blaha Benziane, selon le chercheur en théâtre Lakhdar Mansouri, fondateur du théâtre «Noukta» (le point). Lors du Festival national du théâ-tre professionnel de 1996, ces coopératives théâtrales, programmées en marge des représentations officielles, ont prouvé qu'elles détenaient des capacités artistiques et esthétiques, séduisant un public connaisseur et exigeant, a souligné le même dramaturge. Depuis, les troupes indépendantes se sont multipliées avec la naissance de formations telles «Ibn Sina», «Kawalib 77» et «Les amis du théâtre», donnant un nouveau souffle à la scène du théâtre libre. Cette dynamique a encouragé des jeunes férus de l'art des planches pour se lancer dans l'aventure. Le critique Mimoune Brahim a estimé qu'il n'y a aucune différence entre le théâtre indépendant et le théâtre professionnel. «La différence réside dans l'appellation et dans le fait que le théâtre des coopératives est rapide en mouvement et se distingue dans la simplicité des décors et le nombre d'acteurs réduit», explique-t-il. Mohamed Mihoubi, fondateur de l'association culturelle «Amel», homme de théâtre et comédien, estime, pour sa part, qu'il n'existe pas de théâtre libre à Oran. «Il y a un théâtre d'Etat et un théâtre des associations. La majorité des troupes indépendantes vivent dans le sillage des associations», selon lui. Théâtre indépendant, dites-vous ? Abdelkader Belkaïd, un des compagnons de scène de Alloula et un des fondateurs de «La Coopérative du 1er-Mai», rejette, lui aussi, l'existence d'un théâtre indépendant. «Il ne peut exister ce genre de théâtre tant qu'il ne s'autofinance pas et qu'il reste dépendant des structures publiques pour ce qui est de la distribution et de la programmation», explique-t-il, ajoutant que «deux ou trois comédiens ne peuvent constituer une troupe indépendante». Le même dramaturge a ajouté que «La Coopérative du 1er-Mai» s'autofinance et n'a bénéficié d'aucun soutien pour produire plusieurs œuvres et effectuer des tournées à l'intérieur et l'extérieur du pays pour faire connaître ses productions. Il a également rappelé qu'elle a réalisé un travail commun avec le théâtre de la Rochelle (France) et contribué au financement de certaines troupes de théâtre amateur. Parler du théâtre indépendant conduit de nombreux responsables de coopératives indépendantes d'Oran à soulever la question du vide juridique et de l'absence de textes régissant ce type de théâtre sur la base que les coopératives ne dépendent pas du théâtre d'Etat et ne sont pas également des associations régies par une loi spécifique. A cet égard, Brahim Smail, membre de la coopérative «Noukta» estime que le théâtre indépendant a besoin d'un cadre juridique le régissant et lui permettant d'activer avec plus de liberté, tout en appelant à la création d'un réseau de coopératives pour développer ce type de théâtre. En dépit des moyens financiers dérisoires des coopératives, celles-ci ont réussi à produire des travaux de niveau et à participer à des festivals nationaux et internationaux, a rappelé la critique Anoual Tass. Elle estime que pour redynamiser le théâtre libre, celui-ci ne doit pas être «confiné» au sein de la bâtisse du TRO, mais doit s'ouvrir plutôt sur le monde extérieur, comme les places publiques, les établissements, les écoles et même les cafés comme autrefois. Pour elle, les metteurs en scène et les comédiens «ne doivent pas être des otages» de la billetterie et de la programmation. Le théâtre indépendant d'Oran reste une expérience ayant contribué largement à enrichir le mouvement théâtral en Algérie, notamment durant les années 1990, selon un spécialiste du quatrième art. Cette forme d'expression artistique, même si ses adeptes proclament haut et fort leur indépendance, bénéficie du soutien de l'Etat, à l'exemple des Journées nationales du théâtre libre, organisées en décembre dernier à Oran, avec le soutien du ministère de la Culture et des institutions étatiques dont le département des arts dramatiques de l'université d'Oran.

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