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Lavrov à Damas après le double veto sino-russe
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 02 - 2012

A la veille de sa visite à Damas, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a dénoncé lundi la réaction de l'Occident vis-à-vis du double veto sino-russe en la qualifiant d'«indécente et hystérique». De son côté, son homologue chinois a affirmé que les mesures devant être prises par le Conseil de sécurité sur la crise syrienne doivent être en harmonie avec les principes fondamentaux et la charte de l'ONU.
Pour Sergueï Lavrov, «certaines voix en Occident qui réagissent au vote à l'ONU sont indécentes et presque hystériques», a-t-il déclaré avant de se rendre à Damas hier en compagnie du premier responsable du service des renseignements russes. Usant dans ses propos en animant une conférence de presse lundi d'un proverbe : «Celui qui se fâche a rarement raison», Sergueï Lavrov n'a pas manqué de relever que les déclarations «hystériques» des Occidentaux «ont pour but de dissimuler ce qui se passe» réellement en Syrie. L'approche occidentale en direction de la crise syrienne a, en effet, depuis les évènements en mars dernier, fait fi du rôle d'une opposition armée. En focalisant son action politico-diplomatique contre le gouvernement syrien et le président Bachar Al-Assad, les capitales occidentales ont échoué à nouveau à faire adopter une résolution au Conseil de sécurité sur la Syrie. Un échec qui cette fois-ci diffère de celui enregistré par le Conseil de sécurité aboutissant au traitement de la crise syrienne par l'Organisation de Nabil El-Arabi sur fond du rôle escompté par Qatar à ce propos. Si au départ Moscou annonçait son intention d'user de son droit de veto contre toute résolution sur la Syrie, son argumentaire n'était pas fortuit. Pour Moscou, toute résolution sur la Syrie se prêtant à de multiples lectures pour son application est accueillie par le veto russe au moment du vote du Conseil de sécurité. Cela est une des premières leçons tirées par Moscou et Pékin sur les conséquences de leur abstentions observées lors de l'adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 1973 sur la Libye, qui a permis l'intervention de l'Otan dans la crise libyenne. Autre leçon tirée par la Russie et la Chine a trait au rôle de la Ligue arabe qui s'est vue saisie du dossier syrien suite au premier échec de l'adoption d'une résolution sur la Syrie par le Conseil de sécurité. Pour Moscou et Pékin au courant de la réalité de la crise syrienne, le plan arabe lu par El-Arabi et le discours du Premier ministre qatari lors de la réunion du Conseil de sécurité illustre l'absence de neutralité du rôle de la Ligue arabe. Cela d'autant que le rapport de la mission des observateurs arabes en Syrie n'a pas été porté comme document à prendre en compte les travaux du Conseil de sécurité. On note l'absence remarquée dudit document non pas par son omission par Nabil El-Arabi et le Premier ministre qatari, mais en raison du contenu du rapport qui fait état de la présence de groupes armés. Si la situation en Syrie persiste à être rythmée par la violence et les effusions du sang syrien, de part et d'autre, l'appel de Hilary Clinton à l'adresse des groupes armés les invitant «à ne pas déposer les armes» n'a pas été sans écho. Ce qui rend plus complexe toute voie visant la promotion d'un processus politico-diplomatique en direction de la crise syrienne. Le soutien inconditionnel de Washington et les capitales occidentales en direction des groupes armées dévoile les réelles visées escomptées par leur discours de promotion de la démocratie et des droits de l'homme. Ne dit-on pas que l'action armée est l'expression de l'action politique dans sa forme la plus violente ? Et dans le cas syrien, il est question de maintenir ce pays dans la spiral de la violence visant à mener le peuple syrien dans la spirale d'une guerre civile. Ce qui semble ne pas être la préoccupation majeure de Nabil El-Arabi et du Premier ministre qatari qui tout en ne cessant de sommer Damas de cesser ses actions militaires observent un silence radio sur les actions menées par les groupes armés. Ces derniers ont intensifié leurs opérations, selon des médias étrangers présents en Syrie, causant la mort de civils et des dégâts matériels publics et privés. Situation qui n'a pas empêché hier des dizaines de milliers de Syriens d'occuper les grandes artères de la capitale syrienne pour saluer la visite du ministre russe Sergueï Lavrov. Visite qui a été précédée lundi par le départ de l'ensemble du personnel de l'ambassade américaine à Damas et la fermeture de celle-ci. Par ailleurs, le Kremlin a fait savoir qu'il n'y pas eu de communication téléphonique entre le Président russe et son homologue français. Cela étant si les informations sur la portée de la rencontre du Président russe avec son homologue syrien et des responsables du gouvernement à Damas sont minces, Moscou est porteuse d'un plan de sortie de crise via la promotion d'un dialogue inter-syrien. Ce qui semble être une des donnes à l'origine de la décision du Conseil de Coopération des pays du Golfe (CCG) de réunir ses membres samedi sur la crise syrienne, la vieille de la réunion de l'organisation de Nabil El-Arabi prévue dimanche. Le double veto sino-russe contre l'adoption de la résolution sur la Syrie par le Conseil de sécurité sonne le glas d'une façon effective de la fin du rôle solitaire américain sur la scène internationale depuis le chute du Mur de Berlin et le début d'une nouvelle étape dans les rapports mondiaux. Ce qui par la même occasion place la Ligue arabe à la croisée des chemins quant à destin futur. Cela d'autant plus au vu de son rôle joué dans la crise libyenne ou, plus récemment, son rôle en direction de la crise syrienne. Cela au moment où l'absence remarquée de son rôle a été la position adoptée en direction de la crise au Bahreïn et du Yémen, membres de l'organisation arabe mais qui ont été traités exclusivement par le Conseil de Coopération de Pays du Golfe. Ce qui a motivé le Premier ministre qatari dans ses propos qualifiant le plan arabe adopté dans leur dernière réunion de plan «presque similaire à celui adopté par la CCG en direction de la crise au Yémen», faisant fi du refus de l'opposition yéménite d'accorder l'immunité au président Salah qui depuis est aux Etats-Unis.

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