Le coup d'envoi du premier Festival de Samaa Soufi a été donné, lundi soir, au Palais de la culture El-Imama à Tlemcen. Cette manifestation qui s'étalera sur six jours et qui entre dans le cadre de «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», sera marquée par la participation de troupes prestigieuses venues d'Egypte «Troupe Samaa de la chanson et de la musique soufie», de Jordanie «Mounchid Ghassan Abou Khadra», d'Iraq «Troupe Mousaab Assahi», de Tunisie «Troupe Mohamed Aziz», d'Indonésie «Troupe Dibu», de Turquie «Troupe Darawich Koniya», du Maroc «Troupe ensemble Angham», d'Oman «Troupe El Oula », de Grande-Bretagne «Troupe Cham Essoufiya». La participation algérienne se fera par le biais des troupes de Tlemcen «Troupe Nass Aissa- oua», de Sétif «Troupe Ettourath», de Béchar «Troupe Noudjoum Saoura», de Constantine «Troupe Errachidiya» et de Ghardaïa «Troupe El Djil El Djadid». La troupe «Nass Aissaoua» a su conquérir l'assistance durant la première soirée du festival grâce à une expression vocale vigoureuse et chaude en interprétant plusieurs chansons, madihs ainsi que des chants ancestraux, en utilisant des instruments traditionnels du monde musulman : la guitare, El Bendir, El Mezmar … et qui, par sa voix, donne sa force et son émotion en interprétant le sens et la beauté des textes et pour ses danses sacrées qui sont aussi présentes, créant ainsi des spectacles de toute beauté. La troupe a enchaîné plusieurs chansons telles que : «Allah ya Moulana», «Allah Rabi ya Sidi dirli el kheir», «Allah çalli alla el nabi Mohamed aïn el woudjoud». La seconde partie de la soirée de ce festival a également été marquée par la participation de la troupe Samaa de la chanson et de la musique soufie d'Egypte qui a subjugué le public tlemcénien qui les a découvert et qui a été émerveillé par la maîtrise vocale et musicale de ses madihs et de ses mounchidines. Ces derniers ont gratifié l'assistance d'une variété de chants religieux et mystiques à l'instar de «Rihab yasreb», «Nour el nabi el hadi» et «Djamil sayidouna El nabi». Interrogé, le commissaire du festival, Idriss Boudiba, nous fera savoir que ce patrimoine très riche est un des fleurons de la culture islamique. «Il a combiné la beauté des musiques orientales les plus anciennes avec la magnificence de la poésie arabe, à la fois émouvante et éducative au plan religieux», a-t-il ajouté, précisant que ce festival est appelé à s'inscrire dans la durée pour devenir un rendez-vous annuel d'envergure internationale dans le genre à la fois religieux et artistique. Le même responsable a annoncé l'organisation du 2e Festival international de Samaa soufi qui est prévu, selon lui, pour le mois d'octobre prochain dans la wilaya de Sétif.
