Et dire qu'on parle encore de football alors que des joueurs et supporters de l'USMA ont failli laisser leur vie à Saïda. Il faut vraiment avoir du toupet pour continuer de le faire dans pareilles circonstances. Ne faudrait-il pas discuter de tennis et de ping-pong ou encore de golf et de natation plutôt que de ce football de malheur ? Ce qui fait encore plus rager, c'est incontestablement la LNF dont la sortie médiatique est plus que renversante. Ces graves évènements sont pour elle, inacceptables et point c'est tout. Cette instance à laquelle échoit toute la responsabilité de combattre la violence affiche ainsi son incapacité à le faire. Il n'y a aucune autre explication sauf cette résignation devant ce dangereux phénomène qui prend de plus en plus de l'ampleur jusqu'à mettre en péril la vie de nos joueurs. Les instances fédérales lèvent le drapeau blanc comme pour rendre leurs armes nécessaires à éradiquer la violence de nos stades. Désarmées, celles-ci ne trouvent d'autres moyens que de la condamner au lieu de mettre des mécanismes en place plus dissuasifs que leurs condamnations. Cette résignation est synonyme de complicité puisque aucune mesure coercitive n'est prise. Et puisque c'est le cas, mieux vaut que tous nos matchs de football se déroulent à huis clos. Comme ça, on est au moins sûr d'éviter des drames et de préserver des vies humaines. Puisque c'est la solution la plus facile, ces instances n'auront donc pas à se creuser les méninges ni à se les triturer pour trouver les solutions à cette violence qui mine notre football. Pour l'instant, il n'y a pas eu heureusement de morts mais c'est tout comme dans un football qui touche le fond et qui n'a pas l'air du tout de voir un jour le bout du tunnel. Au risque de se répéter, les solutions sont à portée de main mais l'absence de détermination à venir à bout de cette bête immonde, qu'est la violence, est manifeste. Notre football fait désormais peur.
