Il y avait 96 000 spectateurs tous acquis à la cause catalane. Un stade plein comme un œuf aux couleurs de la Barça et une ambiance qu'on ne voit nul part ailleurs. Le long du match, ils ont poussé leur équipe qui n'avait besoin que d'un seul but pour se qualifier en finale de la champions League, mais l'Espagnol de Chelsea, Fernando Torres, a ruiné tous leurs espoirs en égalisant de fort belle manière à l'ultime minute de la rencontre. Le Barça a pourtant frôlé la qualification à plusieurs reprises d'autant que son adversaire a évolué à dix joueurs durant toute la seconde mi-temps. Les dieux de Camp Nou avaient choisi leur camp malgré une écrasante domination des Catalans auxquels la chance a tourné le dos. Certains vont s'interroger sur cette entrée en la matière d'autant qu'ils ont eu le privilège de le voir à la télévision. Soit, mais ce qui intéresse le plus c'est indiscutablement ce fair-play qui a régné autant sur le terrain que dans les immenses gradins de Camp Nou. Ce fair-play, à faire rougir les Algériens, donne vraiment à réfléchir sur ce qui se passe dans nos stades transformés souvent en arènes comme dans l'antique Rome où les gladiateurs exhibaient leurs forces et leurs armes. Comment ne pas en parler alors que ce qu'on voit ailleurs ne nous a jamais servi de leçon ? Pas une seule une fois, les supporters catalans ne se sont révoltés contre leur équipe ni même Chelsea qui leur a ravi une autre qualification historique pour la finale de la champions League. Pas même le moindre objet n'a été jeté sur le terrain. C'est dire le degré de maturité de ces supporters contrairement aux nôtres qui ont le doigt sur la gâchette et qui n'hésitent aucun instant à appuyer dessus. Comment ne pas en parler alors que joueurs, supporters, arbitre et staff technique ont tous participé à la fête alors que chez-nous, on se tient le ventre à chaque rencontre de football ? A méditer.