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Au-delà des collines, le retour du Roumain Cristian Mungiu sur la Croisette
Publié dans La Nouvelle République le 21 - 05 - 2012

L'histoire du destin tragique d'une jeune femme, orpheline perturbée, dans un monastère roumain, qui semble vivre au Moyen-Age, Au-delà des collines, dernier film de Cristian Mungiu, palme d'or en 2007, saisit par ses questionnements sur le religieux et la notion de responsabilité.
Son scénario est largement inspiré d'un fait divers qui défraye la chronique en 2005, lorsqu'une jeune fille, Irina Cornici, trouve la mort lors d'une séance d'exorcisme dans un monastère perdu dans le nord-est de la Roumanie. Pour le cinéaste de Quatre mois, trois semaines et deux jours, il ne s'agit pas de critiquer la religion ou de trouver des coupables au sein de la religion orthodoxe. Les vrais responsables, dans l'enfance, de l'éducation de ces orphelines, n'apparaissant pas à l'écran. Tatiana Niculescu-Bran, ex-journaliste de la BBC qui a enquêté sur le fait divers de 2005 et dont les livres ont inspiré le scénario, rappelle qu'après la chute du communisme «tout le monde à l'étranger était touché par les enfants des orphelinats sous Ceausescu». Mais passé cet élan de compassion, peu de gens se sont souciés de ce qu'étaient devenus ces adolescents. Le cinéaste de 44 ans a choisi deux comédiennes novices pour jouer le rôle des amies d'orphelinat qui se retrouvent sous la protection du monastère. «Elles jouent des filles simples, des religieuses, je n'avais pas besoin qu'elles soient expérimentées», explique-t-il lors de sa conférence de presse cannoise. Longs plans séquences et absence de musique, l'intrigue, mise en scène dans une grande sobriété, se déroule en hiver dans ce lieu reculé et figé dans le temps. «J'essaye de me rendre invisible. C'est une forme de respect à l'égard du spectateur, il n'a pas besoin qu'on lui dise, via le montage ou la musique, quand il est censé être ému», explique le cinéaste. Cristian Mungiu, qui prie pour que son film soit reçu sans préjugés ou comparaison incessante à sa palme d'or d'il y a cinq ans, un film terrible sur les avortements clandestins, veut «faire réfléchir les gens sur leurs propres options, ce que l'histoire dit des choix que l'on fait» «C'est un film sur l'amour, les différentes formes d'amour et ce que l'on fait au nom de l'amour, parfois sans réfléchir aux conséquences», dit-il. «On veut toujours venir en aide à ceux que l'on aime mais qui arrive-t-on réellement à sauver?» «C'est aussi un film sur l'abandon», le «pire péché de tous» étant peut-être «le péché d'indifférence». «Faut-il se garder de faire des erreurs en ne tentant rien ?», interroge-t-il encore. Les sœurs et le pope du monastère «agissent peut-être mal, mais ils interviennent quand il n'y a personne d'autre pour le faire». Le réalisateur, plaidant la force unique du cinéma qui ne saurait se résumer à «ce que l'on peut dire avec les mots», se réjouit de la réception contrastée de son film sur la Croisette : «Je ne cherche pas le consensus, je ne souhaite pas que mon film soit aimé, je veux qu'il provoque les spectateurs, qu'il les pousse à se forger une opinion», dit-il avec conviction. Ses admirateurs sont nombreux en Europe, mais rares dans son propre pays. Les enfants roumains sont gavés dès leur plus jeune âge de séries américaines, regrette-t-il : «Pour eux, le cinéma ne peut pas être autre chose qu'un divertissement. C'est une question d'éducation et chez nous, elle est perdue.»

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