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De la période des Numides, IVe siècle avant J.-C., à 1962 (VI)
Publié dans La Nouvelle République le 18 - 06 - 2012

L'Algérie va fêter le 5 juillet 2012 cinquante années d'indépendance politique. De juillet 1962 à juillet 2012, elle a connu sept dirigeants : Ahmed Ben Bella (1962 à 1965), Houari Boumediene (1965 à 1978), Rabah Bitat (1978 à 1979), Chadli Bendjedid (1979 à 1992), Mohamed Boudiaf (1992 ), Ali Kafi (1992 à 1994), Liamine Zeroual (1994 à 1999) et Abdelaziz Bouteflika (1999 à aujourd'hui).
La conquête de l'Algérie de 1830 à 1871 marque la fin de la domination ottomane et le début de la domination française. D'abord nommés «possessions françaises dans le Nord de l'Afrique», ces territoires prendront officiellement le nom d'Algérie,le 14 octobre 1839. La population algérienne est estimée à 3 millions d'habitants avant la conquête française de 1830. Selon l'ouvrage Coloniser, exterminer de l'historien Olivier Le Cour Grandmaison, je cite : «Le bilan de la guerre, presque ininterrompue entre1830 et 1872 souligne son extrême violence ; il permet de prendre la mesure des massacres et des ravages commis par l'armée d'Afrique. En l'espace de quarante-deux ans, la population globale de l'Algérie est en effet passée de 3 millions d'habitants environ à 2.125.000 selon certaines estimations, soit une perte de 875.000 personnes, civiles pour l'essentiel. Le déclin démographique de l'élément arabe était considéré comme bénéfique sur le plan social et politique, car il réduisait avantageusement le déséquilibre numérique entre les indigènes et les colons». Plusieurs observateurs s'accordent à dire que la conquête de l'Algérie a causé la disparition de presque un tiers de la population algérienne. Guy de Maupassant écrivait dans Au Soleil en 1884 : «Il est certain aussi que la population primitive disparaîtra peu à peu ; il est indubitable que cette disparition sera fort utile à l'Algérie, mais il est révoltant qu'elle ait lieu dans les conditions où elle s'accomplit». Nous pouvons scinder cette période historique en plusieurs phases. Sous Louis Philippe 1er de 1830 à 1848, l'émir Abd El Kader, figure charismatique fondateur de l'Etat algérien, selon certains historiens, résista pendant de longues années à l'occupation coloniale. Il attaque des tribus alliées de la France et bat le général Trézel dans les marais de la Makta près de son fief de Mascara dans l'Ouest algérien. Il encercle la ville voisine d'Oran pendant 40 jours. Arrivé en renfort de métropole, le général Bugeaud inflige une défaite à Abd El Kader. Le traité de la Tafna est signé le 30 mai 1837 entre le général Bugeaud et l'émir, qui reconnaît la souveraineté de la France. En échange de pouvoirs étendus sur les provinces de Koléa, Médéa et Tlemcen, il peut conserver 59.000 hommes en armes. L'armée française passe, en septembre 1839, les Portes de fer dans la chaîne des Bibans, territoire que l'émir comptait annexer. Abd El-Kader, considérant qu'il s'agit d'une rupture du traité de Tafna, reprend, le 15 octobre 1839, la guerre contre la France le 16 mai 1843. Le 14 août 1844, le général Bugeaud écrase l'armée du sultan marocain à la bataille d'Isly. L'armée marocaine se replie en direction de Taza. Le sultan s'engage alors à interdire son territoire à Adb El-Kader en traitant avec la France. Le 23 septembre les troupes d'Abd El Kader sortent victorieuses lors de la bataille de Sidi Brahim, engagée par le colonel Montagnac. En décembre 1847, Abd El-Kader se rend aux spahis (nomades des régions steppiques de l'Algérie). Placé en résidence surveillée pendant quatre ans en France, l'émir fut libéré par Napoléon III, visita plusieurs villes de la métropole avant de rejoindre Damas et résida le restant de sa vie en Syrie. Le 11 décembre 1848, la Constitution de 1848 proclame l'Algérie partie intégrante du territoire français. Bône (Annaba actuellement) Oran, Alger deviennent les préfectures de trois départements français. Les musulmans et les juifs d'Algérie deviennent «sujets français» sous le régime de l'indigénat. Le territoire de l'ex-Régence d'Alger est donc officiellement annexé par la France, mais la région de la Kabylie, qui ne reconnaît pas l'autorité française, résiste encore. L'armée française d'Afrique contrôle alors tout le nord-ouest de l'Algérie. Les succès remportés par l'armée française sur la résistance d'Abd el-Kader renforcent la confiance française et permettent de décréter, après débats, la conquête de la Kabylie qui doit intervenir à l'issue de la guerre de Crimée (1853 -1856) qui mobilise une partie des troupes françaises. C'est à cette époque que Fatma N'soumer, la femme rebelle, marqua une grande résistance. Née en 1830, l'année même de l'occupation française d'Algérie, en 1853, elle avait 23 ans dans son Djurdjura natal. Elle est arrêtée le 27 juillet 1857 dans le village de Takhliit Ath Atsou près de Tirourda. Placée ensuite en résidence surveillée à Beni Slimane, elle y meurt en 1863, à l'âge de trente-trois ans, éprouvée par son incarcération. En mars 1871, profitant de l'affaiblissement du pouvoir colonial à la suite de la défaite française lors de la guerre franco-prussienne (1870-1871), une partie de la Kabylie se soulève, favorisée par plusieurs années de sécheresse et de fléaux. Elle débute au mois de janvier avec l'affaire des spahis et en mars avec l'entrée en dissidence de Mohamed El-Mokrani qui fait appel au Cheikh El Haddad, le grand maître de la confrérie des Rahmaniya. La révolte échoue et une répression est organisée par les Français pour «pacifier» la Kabylie avec des déportations. A la suite d'un ordre qui a été donné par l'armée de les envoyer en France, les spahis se soulèvent à la fin de janvier 1871 à Moudjebeur et à Aïn Guettar, dans l'Est algérien, à la frontière avec la Tunisie. (A suivre)

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