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L'école entre la bêtise et l'idéologie
Publié dans La Nouvelle République le 26 - 06 - 2012

Même si l'école demeure la question magistrale qui occupe le quotidien algérien, notre pouvoir vient de procéder à un bâclage sous forme d'une réforme tant attendue dans l'espoir de greffer un savoir loin de ces doctrines qui fanatisent nos enfants pour assurer un perpétuel engourdissement national, en éternisant une dictature unique dans sa damnation.
Cette fuite intentionnelle des responsables devant leurs promesses de réviser des dossiers aussi sensibles, nous fait croire à l'impossibilité d'une sortie salvatrice de ce gouffre dont les baâthistes sont les fossoyeurs. Un cauchemar saugrenu remplace le victorieux rêve du peuple, celui de satisfaire ses espérances. Le cycle obturé de l'injustice est capable de légitimer le mensonge implicitement inclus dans la Constitution. Le reniement ethnique a été longtemps un instrument coercitif de nos potentats. Ceux qui ont enduré les terreurs de la guerre ont bien sondé la valeur de la paix. Notre envergure de nation menacée d'abord par la négation identitaire ne cesse de s'émousser. Le phénomène du terrorisme dont l'âge dépasse celui de la révolution témoigne suffisamment de la précarité des fondements instaurés à l'aube de l'indépendance. Beaucoup d'encre a été versée, d'acerbes critiques sont faites à propos du système éducatif. Cette composante de la nation vouée à la défaite outrepasse le seuil du silence, atteint l'apogée de la dangerosité. Sans coup férir, ce domaine dont le rôle est multidimensionnel demeure un projet qui n'inquiète personne, ni la tutelle censée être fournisseuse de savoir ni le citoyen qui consomme en toute niaiserie les coups combien implacables. Ce qui a provoqué cette corrosion cérébrale au sein de nos étudiants, cet éclatant hébétement dans les rangs des écoliers. Des attestations d'agrégation, des certificats de licence sont fautivement distribués sans référence aucune, mettant nos jeunes au fourvoiement le plus atroce pour devenir la proie d'un dogme qui a affecté tous les autres secteurs. La société assiste à son autodestruction tout en applaudissant à une révolution scolaire qui s'approprie l'empreinte d'une continuité. L'actuel système éducatif est appelé à être reconsidéré après l'échec organisé de l'école que l'abêtissement a décimée et la sottise a envahie. Les program-mes inoculés ne sont en fait qu'une chaîne de connaissances dont les anneaux sont entrecoupés de messages de violence, des appels à la dissidence sous forme de textes de lecture émaillés de valeurs religieuses au service d'une secte dont les adeptes s'entretuent prêchant l'intolérance. En leur abolissant les concepts réels de la civilisation, nos enfants vivent intellectuellement dans un monde médiéval avec tous les attributs de la régression. Une vacance spirituelle véhicule affreusement des conduites biscornues qui tendent à colporter toute forme de trivialité. Une étrange haine pour les études accompagne ces élèves durant leur parcours scolaire, avec l'absence incessante de la pédagogie, cette science de l'éducation très nécessaire pour l'accomplissement de la pointilleuse besogne de l'enseignement. La question éducative de notre pays reste l'otage d'un obscurantisme sous l'effet destructeur de la religion. Le recours de notre Etat aux méthodes machiavéliques pour se pourvoir d'une longue pérennité dans le règne interprète cette infernale démarche à fructifier la bêtise sans la moindre réaction qui pourrait l'anéantir. La morbide conception des programmes scolaires algériens dissimule un danger en matière d'orientation spirituelle, chose qui rend les concepts de la civilisation prisonniers d'une combinaison dont les buts ne servent que les régimes en place. Le cas de l'école algérienne demeure un parangon fulgurant de la dérive multidimensionnelle de la nation, une école que la doctrine arabo-baâthiste a nécrosée de par son obédience immobiliste qui vise le noyau génésiaque de ce peuple. La teneur maladive des programmes de l'éducation islamique ainsi que son volume horaire qui outrepasse les limites de la raison, élucide clairement cette volonté de circonvenir les masses estudiantines aux confins de l'extrémisme et qui reste le chantier patronné par nos décideurs échafaudant une menace certaine pour les générations innocentes de ce pays. L'école fait partie de ces moyens de réalisation des projets fanatiques pour juguler tout mouvement d'innovation, empêcher l'évolution culturelle du pays. Disserter sur l'école me paraît être un thème dont les maux réclament une urgence thérapeutique. La gravité qui menace notre éducation dépasse la solution de la réforme récemment entreprise par le Président de la République. Le contenu culturel de ces programmes dénote nettement la conformité de la fabrication didactique des leçons avec les fins politiques du régime. Loin d'être optimiste, le cadre enseignant est poussé par les contraintes de la vie à devenir un fonctionnaire sous les auspices de tous les gouvernements infinis depuis la naissance interceptée de la démocratie. Une sorte de contradiction se manifeste entre la volonté de réformer l'école pour arrêter cette dérive massive de la nation et l'omission préméditée de l'Etat à assister l'instituteur sur les plans financier et pédagogique, tout en l'incitant à la création. Un besoin matériel manque énormément à cet enseignant, ce messager de toute l'humanité. Cette décision de réforme éclaircit parfaitement la faillite longtemps soutenue du fondamental comme seul procédé de bricolage qui a succédé à l'ancien système d'enseignement général adopté dès l'indépendance. Les cadres, produits de ces établissements, du premier palier à l'université, sont irréparablement réduits à des foules de handicapés ornés de diplômes de baccalauréat, de certificats de licence dont le niveau intellectuel laisse à désirer, des carences en matière de savoir résument bien l'incompatibilité de la connaissance imposée avec les exigences des temps modernes. La parfaite maîtrise des langues prescrites, à savoir l'arabe et le français, qui est certainement indispensable pour accéder à l'évolutif monde de la communication est maculée de déficience, peinte de platitude, chose qui démontre incontestablement la grave panne tramée du mécanisme scolaire algérien. L'usage dominant de la langue arabe dont le volume horaire excède ses buts linguistiques soumet le pays au cataclysme périlleux de l'intégrisme, outre le caractère archaïque de cette langue qui oblige paradoxalement nos élèves à s'adapter avec les mentalités tribales, antiquement transmises par le canal ténébreux de l'ignorance. Notre vision des choses, maintenue par l'effusion profuse de l'erreur, rend impossible notre intégration à l'inéluctable projet de la mondialisation. Un fossé de chimère nous sépare éminemment d'autres nations scientifiquement prêtes à affronter toute fortuite métamorphose de la vie. La sensible gestion des écoles assignée aux directeurs dégénère en une tâche de plaisance. Des injonctions arbitraires sont intimées aux enseignants diligents de se mettre au diapason des paresseux. Un malaise autrefois localisé ne cesse de ronger nos laboratoires d'esprits. Les procédures d'inspection telles que remarquées dans quelques circonscriptions divulguent la partialité de quelques inspecteurs qui établissent une discrimination entre les enseignants en exécutant un certain népotisme en fonction des relations. Les visites d'inspection qu'ils effectuent dans le but de contrôler, orienter et promouvoir les instituteurs de très grandes facultés à élever un citoyen positif deviennent le privilège de quelques-uns dont ceux qui usent de moyens douteux pour corrompre la personne de l'inspecteur par des formules de séduction afin d'obtenir des faveurs au détriment de la vraie productivité scolaire, qui mettent toutes les générations en péril. Les points d'inspection, devenus le souci suprême des uns et l'intention unique des autres, octroient aux inspecteurs le droit de doter ses amis dans la tribu des enseignants en matière de points en troquant la noblesse de ce métier contre les services qui lui seront rendus par les fossoyeurs de l'enseignement national. Des éloges hypocrites ornent les rapports de nos chefs, comportement qui rend l'ânerie une vertu influente consolidée par l'impéritie ovationnée de nos directeurs. D'anciennes procédures d'inspection sont, à ce jour, maintenues, celles basées sur un contrôle sommairement élaboré qui divulguent une déficience perceptible en matière de la déontologie où la majeure partie de nos inspecteurs recourent à l'instrument répressif comme seul moyen de s'affirmer au foyer sublime de la bienveillance. Ce digne titre à qui on a scandaleusement alloué la particularité du bricolage a contribué dans l'expansion ségrégative du favoritisme. Les enseignants soumis à l'examen de ces responsables sont sévèrement sommés d'embellir leurs documents, enjoliver leurs répartitions à la limite de la perfection, tout en dédaignant la véritable évaluation de l'instituteur à travers ses élèves qui sont réellement un repère infaillible afin d'estimer le rendement scientifique et pédagogique de cet enseignant. Une liberté de ruiner dans les écoles est tolérée par les circulaires tantôt ministérielles, qui prônent une insouciance exécutée par le truchement de nos responsables dont l'opportunisme sert fertilement le pouvoir en place, et tantôt intérieures qui pullulent quotidiennement à l'encontre d'excellents éducateurs qui pâtissent des tourments ineffables de la jalousie. Une guerre sans nom est livrée contre le génie des uns et le dévouement des autres, ce qui permet aux médiocres d'émerger et aux débiles de gérer les administrations les plus délicates. Une singulière lutte pour le triomphe de la bêtise suit cette exécrable intronisation de la médiocrité. Le radotage remarqué dans la charge instructive des leçons décèle les retombées désastreuses de l'idéologie opinée perfidement afin d'élever un citoyen privé de raisonnement, dépouillé de sapience et doté de férocité en l'absence de vraies bases pédagogiques. L'aspect suranné du savoir inculqué rallie concurremment le manque remarqué en formation.

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