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La funeste vidéo anti-islam ou les liens entre l'extrémisme fanatique et les dictatures
Publié dans La Nouvelle République le 16 - 09 - 2012

La présente contribution après la diffusion de la vidéo anti-islam par des extrémistes fanatiques renvoie à philosopher sur le concept de liberté. Bien que je ne maîtrise pas ce sujet car n'étant pas ma spécialité, les philosophes étant plus compétents, il est intéressant en préambule de relater certains points de vue car, depuis que le monde est monde, le concept de liberté a imprégné la pensée philosophique de Platon, Aristote, Ibn Rochd, philosophe arabe, le Maghrébin Ibn Khaldoun et des écrivains algériens comme Kateb Yacine et Mohamed Dib.
Le mot le plus proche qui est utilisé dans les textes islamiques principaux (le Coran et la sunna) assimile la philosophie à la sagesse, la tolérance. C'est pourquoi beaucoup de philosophes musulmans utilisent le mot sagesse comme synonyme du mot philosophie, qui pénétra la pensée arabe islamique comme arabisation du mot grec philosophie. Que l'on relise les œuvres d'Al-Kindi, Al Ghazali, Al Farabi et, en Occident plus près de nous, deux éminents penseurs, le Français Jean Jacques Rousseau et l'Allemand Emmanuel Kant pour qui la loi est nécessaire pour garantir les libertés et éviter la tyrannie, les conflits et l'esclavage. Et pour deux autres philosophes allemands, Hegel et Nietsche, le toi est antérieur au moi et il est erroné de concevoir une liberté indépendance comme un état monadique, où l'individu serait une totalité fermée, les relations humaines étant à la fois des sources de conflits et d'aliénation, et des conditions de liberté sociale et politique. Toutes les religions, notamment le judaïsme, le christianisme et l'islam, n'ont jamais prôné la violence, leur fondement étant la tolérance. L'adhésion ou pas à une religion est fondée sur le consentement sans contraintes. Or, contrairement à ces principes fondamentaux — que l'on se rappelle les périodes de l'inquisition en Europe —, l'histoire mouvementée de l'humanité montre des guerres meurtrières au sein d'une même religion et entre différentes religions, les livres saints ayant été dénaturés et instrumentalisés souvent à des fins politiques. La symbiose des apports entre l'Orient et de l'Occident a permis à l'humanité de faire de grands progrès et ce, dans tous les domaines. Comment ne pas souligner l'histoire millénaire de cohabitation pacifique entre les juifs et les musulmans qui, d'ailleurs, ont été les plus grands protecteurs des juifs persécutés ? Musulman, j'ai beaucoup d'amis juifs, chrétiens, bouddhistes et ceux qui n'ont aucune croyance et le courant pour les débats a été toujours fructueux. Le dialogue vertueux est la meilleure manière de dépasser les incompréhensions. Si, dans une famille, le père ou la mère veut imposer son point de vue ,c'est l'éclatement de la cellule familiale. Lorsqu'un pouvoir par des diktats veut imposer ses lois qui ne correspondent pas à l'état de la société, celle-ci enfante ses propres lois qui lui permettent de fonctionner accentuant le divorce Etat-citoyens. Mais je pense que si la liberté d'expression est un acquis universel, elle ne peut aller jusqu'à porter atteinte à la dignité de millions de juifs, chrétiens ou musulmans ou d'athées pour leurs croyances et opinions. La déontologie par le respect d'autrui devrait nous guider. La violence physique doit être condamnée avec rigueur car c'est la meilleure manière de faire de la publicité aux extrémistes. Il faut condamner la violence verbale dont la vidéo anti-islam sur internet, mise en œuvre par des extrémistes vivant aux USA, qui appelle à la haine et porte atteinte aux libertés fondamentales. Elle ne saurait représenter la pensée de la majorité du peuple américain mais une minorité raciste. Les auteurs savaient que cette vidéo à l'ère de la révolution au niveau du nouveau système des télécommunications non régulé serait instrumentalisée à des fins politiques par des extrémistes fanatiques tant de droite que de gauche. Car la teneur porte atteinte à la dignité des musulmans tolérants majoritaires, les extrémistes jouant sur le faible niveau culturel de la population pour appeler à la violence physique. A cela s'ajoutent les élections présidentielles américaines avec cette rivalité républicains-démocrates, en n'oubliant pas le scénario de l'ancien président Carter, favori dans les sondages mais battu par un évènement similaire. Cette vidéo, funeste et de mauvais goût, un «navet» condamnable à plus d'un titre, est une bénédiction à la fois pour les extrémistes occidentaux et les régimes dictatoriaux au niveau du monde musulman et arabe. Cependant, ce serait aller vite en besogne de parler de choc de civilisations car la majorité des populations de tous les continents aspire à la paix, à la dignité et à la cohabitation, et c'est pourquoi je récuse cette vision négative. Pour les extrémistes occidentaux minoritaires, en favorisant la violence, ils veulent montrer, à des moments précis pour avoir la plus grande médiatisation, que l'islam est incompatible avec les valeurs démocratiques et que tous les musulmans sont des terroristes, ce qui est totalement faux. Elle est également une bénédiction pour les nostalgiques des dictatures déchues et de certains régimes autoritaires toujours en place dans la mesure où elle fragilise la récente expérience démocratique, qui a une configuration spécifique en Egypte, en Tunisie, au Yémen et en Libye. La démocratisation ne se décrète pas, elle est fonction des rapports de force tant internes qu'internationaux entre les réformistes et les conservateurs et demande du temps, l'Occident ayant mis plus d'un siècle. La démocratisation n'arrange pas les régimes dictatoriaux en place souvent avec la complicité des forces conservatrices locales et étrangères partageant les mêmes intérêts. Ils auront un double langage interne et externe. Interne en instrumentalisant et en diabolisant les facteurs externes, le complot extérieur, pour faire oublier leur échec, notamment en matière de développement économique, un discours usé qui ne passe plus. Au niveau externe, du fait de leur fragilité — il n'y a pas de front social interne fort les soutenant —, ils lorgneront du côté de l'Occident. «Voyez, disent ces dictatures, à l'Occident, nous sommes à mieux de protéger vos intérêts, aidez-nous à rester en place sinon ce sera le terrorisme, ce sont les salafistes extrémistes qui prendront le pouvoir.» Mais ces dictatures oublient que c'est l'absence de moralité et la corruption généralisée qu'ils favorisent, qui sont à l'origine des révoltes sociales et de l'émergence des courants extrémistes, accentués par le déséquilibre international, la suprématie de la sphère financière spéculative sur la sphère réelle, la déconnection entre la dynamique économique et la dynamique sociale qui accroît les injustices sociales internes et à l'échelle planétaire. Ces régimes dictatoriaux ont un mépris envers leurs populations respectives comme en témoignent les somptueuses résidences à l'étranger, les dizaines de milliards de dollars déposés par ces dirigeants en Occident et dans les paradis fiscaux alors que leur peuple est dans une pauvreté absolue. Il semble bien que ces appels des dictatures soient de moins en moins entendus avec cette prise de conscience internationale d'une meilleure gouvernance avec une alternance politique. Une prise de conscience tant interne qu'internationale également que les courants extrémistes extérieurs et locaux et dictatures sont liés dialectiquement et qu'ils menacent les intérêts occidentaux. La seule voie pour lutter efficacement contre l'extrémisme en ces moments de grands bouleversements géostratégiques qui s'annoncent importants entre 2013-2020, l'axe de croissance devant se déplacer de l'Asie au continent Afrique, est la cohésion sociale interne, où la vertu du travail doit être réhabilitée loin des logiques rentières, la moralité sans faille des dirigeants, également en Occident car s'il y a des corrompus, il y a forcément des corrupteurs. Cela passe par un Etat de droit, une gouvernance renouvelée, la démocratie tenant compte des anthropologies culturelles et une profonde refonte des relations internationales, évitant cette injustice planétaire, sans lesquels aucun développement global fiable ne peut se réaliser. Le combat contre le racisme et la xénophobie sous toutes leurs formes, le dialogue des cultures, source d'enrichissement mutuel, concourent à cette refonte urgente des relations internationales.

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