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Hommage aux victimes des évènements du 17 octobre
Publié dans La Nouvelle République le 19 - 10 - 2012

Comme nous l'annoncions dans notre édition du mercredi dernier, le Centre culturel algérien à Paris et à l'occasion de la commémoration du 51e anniversaire des évènements du 17 Octobre 1961 avait abrité mercredi une conférence –débat suivie de la projection du film Octobre 61 traitant de la répression raciste perpétrée à Paris par la police alors sous les ordres du sinistre Maurice Papon contre des enfants, vieillards, femmes algériens sortis manifester pacifiquement contre ce couvre-feu raciste imposé quelques jours aux Algériens alors que la guerre d'Algérie touchait à sa fin.
Devant une assistance nombreuse constituée pour la plupart de jeunes et moins jeunes mais aussi de certains survivants du carnage, Benmiloud Kada 81 ans ému et qui a trouvé beaucoup de mal pour nous raconter ce qui s'est passé, et ce, en présence des consuls et du consul général d'Algérie à Paris, Rachid Ouali, Jean-Luc Einaudi, historien français qui, d'ailleurs a beaucoup œuvré, par ses recherches opiniâtres, pour que la vérité se fasse sur le 17 octobre 1961, avait mis en cause aussi Maurice Papon dans la répression de la manifestation du 17 octobre 1961. Gilles Monceron journaliste, historien, rédacteur en chef de la revue Hommes et Libertés et vice-président de la Ligue des droits de l'Homme et Aïssa Kadri, sociologue et professeur à l'université de La Sorbonne ont tour à tour expliqué la scène du crime de cet après-midi glacial du dimanche 17 octobre 1961 ... Ce jour-là environ 30 000 Algériens et Algériennes se sont rassemblés suite à l'appel lancé par la fédération du FLN de France pour dire non à l'occupation française, non à la répression, non à la torture en Algérie mais aussi pour dire Basta au couvre-feu imposé aux Algériens et qui consiste à l'interdiction de sortie à ces derniers entre 20h30 et 5h30. En plus les cafés et autres commerces tenus par des Algériens devaient être fermés à partir de 19 heures... Résultats : pas moins de 11 730 manifestants ont été arrêtés et torturés et plus de 200 Algériens assassinés par balles et jetés sauvagement dans la Seine à Saint-Michel par 7 000 policiers exécutant les ordres de leur chef Maurice Papon qui faut-il le souligner avait reçu carte blanche des plus hautes autorités de l'Etat, de Gaule en sus. Il était aussi derrière la répression de la manifestation du 8 février 1962 organisée par le Parti communiste français pour protester contre l'OAS (Organisation de l'armée secrète) qui bien entendu, était contre l'indépendance de l'Algérie... Les nostalgiques de l'Algérie française qui prônaient la promotion et l'œuvre positive de la France durant la colonisation de l'Algérie notamment dans les manuels scolaires sont aujourd'hui déçus par la décision ô combien courageuse du chef de l'Etat français François Hollande reconnaissant le crime de la France perpétré contre les manifestants pacifiques algériens en ce dimanche 17 octobre 1961. Le communiqué en notre possession émanant de l'Elysée même s'il ne comporte que quatre lignes seulement mais «qui vaut son pesant d'or pour la suite des relations entre les deux pays...», nous dira un militant du collectif 17 Octobre 61 avant d'ajouter «Voilà une France décomplexée, il fallait oser et François Hollande l'a fait bravo ! Félicitations au peuple algérien même s'il reste beaucoup à faire par rapport à la reconnaissance des crimes de la France en Algérie et ce, depuis 1830...» Dans notre édition du mercredi 17 octobre 2012, nous posions cette question au chef de l'Etat Français : «Que dira donc François Hollande à l'occasion du 51e anniversaire des massacres du 17 octobre 1961 ?» Sachant que dans sa lettre de félicitations adressée au président Abdelaziz Bouteflika à l'occasion du 50e anniversaire de l'Indépendance de l'Algérie, alors que ça faisait deux mois seulement qu'il a été élu président de la France, celui-ci affirmait que «La France considère qu'il y a place désormais pour un regard lucide et responsable sur son passé colonial si douloureux... » Sitôt dit sitôt fait, mercredi dernier alors que des officiels algériens et français se recueillaient au pont St-Michel à la mémoire des victimes de cette journée fatidique et à la veille de sa visite officielle dans notre pays, le président François Hollande qui prône le changement, confirme la position de la France par rapport à ce crime dans un communiqué clair, net et précis «Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l'indépendance ont été tués lors d'une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. 51 ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes.» Deux jours auparavant le parti socialiste dont est issu François Holland avait réclamé une reconnaissance officielle de la répression de cette manifestation, qui avait fait de nombreux morts, selon par son porte-parole, David Assouline. Pour rappel, un an après jour pour jour, le 17 octobre 2011, François Hollande, qui venait de remporter la primaire de son parti (PS) pour être candidat à l'Elysée, s'était rendu à Clichy-la-Garenne dans la banlieue parisienne, pour témoigner de sa solidarité avec les familles endeuillées par ces événements. Il avait déclaré à cet effet que «trop longtemps cet événement avait été occulté des récits historiques» et qu'il était «important de rappeler ces faits». Yasmina Adi, réalisatrice du film Ici on noie les Algériens 17 octobre 61, se dit heureuse de cette reconnaissance tant attendue. « Cela fait 51 ans que les victimes attendaient cette reconnaissance... Il y a eu un premier pas en octobre dernier et il y a eu un vrai deuxième pas aujourd'hui. Maintenant il faut aller plus loin...» Quant au maire socialiste de Paris présent lui aussi aux côtés de l'ambassadeur d'Algérie à Paris, Missoum Sbih, lors de la commémoration du 51e anniversaire de ce génocide, il dira : «Le respect du peuple algérien, c'est de dire la vérité, le 17 octobre 1961 de très nombreux algériens ont été jetés dans la Seine, massacrés alors qu'ils manifestaient pacifiquement pour un droit à l'indépendance».

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