Décidément, on s'attelle à faire du Mali une nouvelle Libye. Ce n'est pas la lutte contre les groupes terroristes ou les conditions alarmantes du peuple malien qui intéressent les prédateurs occidentaux. Ce sont surtout les richesses du Nord malien tant convoitées à l'image de celle du Sud-Soudan ou de l'Est libyen qui hantent les cauchemars des prédateurs. Le coup retardé en Syrie, on «s'attroupe» en Afrique afin de contrecarrer la cupidité chinoise et surtout accaparer la part du lion dans le contrôle des richesses africaines. Africom, ce rêve américain, est en voie de réalisation de ses projets après moult subterfuges. Cette base, dont les rôles sont multiples, aura également comme mission de renflouer les banques et les comptes des multinationales américaines. Et c'est donc dans ce sens qu'il faudrait comprendre cet engouement des Occidentaux en Algérie. Après la visite test de Manuel Valls qui préparait le terrain à celle de son patron François Hollande, voilà celle d'Hillary Clinton qui est annoncée pour la semaine prochaine en Algérie. D'après certaines sources citant un communiqué du département d'Etat américain, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton se rendra également dans les Balkans. Le 30 octobre, elle compte évoquer avec le président algérien Abdelaziz Bouteflika les détails de la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU autorisant une opération militaire au Mali contre les islamistes qui contrôlent le nord du pays. Et puisqu'on parle d'islamistes, pourquoi ne pas évoquer, à l'occasion, les terroristes assistés par les Occidentaux, à leur tête les Etats-Unis ? Du moment qu'Hillary se déplace en Afrique, elle aurait également un bon sujet de discussion sur le récent bombardement israélien contre une usine de munitions au Soudan ? «Pour atteindre Khartoum, Israël a traversé probablement la mer Rouge ou des pays comme l'Egypte pour commettre son forfait. La question est de savoir si ce dernier a donné son accord ou que tout simplement son espace aérien a été violé», se demande l'analyste Allain Jules soulignant pertinemment l'hypocrisie du Figaro qui se demande «pourquoi les chasseurs bombardiers de l'armée de l'air israélienne ont-ils effectué, dans la nuit du mardi 23 au mercredi 24 octobre, un raid sur Khartoum, détruisant une usine de munitions, dans la zone industrielle de Yarmouk ?» Ce journal, dont la ligne éditorial est assez connue pour son alignement otanesque aveugle, verse ensuite dans une série de justifications commentées par Allain Jules : «Comment peut-on, quand un tel incident se produit, écrire que c'est un avertissement pour l'Iran ? Comment peut-on, quand un pays viole le droit international, dire que c'est parce que Khartoum et Téhéran ont signé un accord militaire ? Comment peut-on, alors que la paix mondiale est menacée, dire que c'est pour couper l'axe Téhéran-Hamas-Sinaï-Khartoum ? Il faut donc qu'Israël aille aussi bombarder le Qatar pour être plus logique au lieu de s'arrêter à Yarmouk.» Une dernière question s'impose dans ce contexte : pourquoi donc ces mêmes défenseurs des «droits de l'homme et des civils» n'osent pas se prononcer quand le régime sioniste viole le droit international en s'attaquant à la souveraineté d'un pays loin de constituer une menace, ne serait-ce que potentielle ? A moins qu'à l'ONU on se base sur la loi de la jungle...
