Pour la Banque de l'agriculture et du développement rural de la wilaya de Mascara, les petits éleveurs qui sont détenteurs d'une carte de fellah n'ouvrent pas droit au dispositif d'aide de l'Etat-providence. Ce nouveau dispositif de création d'activité pour les malheureux petits éleveurs a vu la Banque de l'agriculture et du développement rural au niveau de la wilaya appliquer son veto sur pratiquement tous les dossiers déposés par les petits éleveurs, qui ont eu la mauvaise idée de se doter de la carte de fellah. La Chambre d'agriculture de la wilaya de Mascara, dans ce qui est communément appelée fiche signalétique d'exploitation qui est établie par ce service, et ce, pour délivrer la carte de fellah aux divers postulants à ce titre, soit pour justifier sa profession vis-à-vis des divers services ou pour se faire établir tout autre document administratif. La Chambre de l'agriculture de la wilaya de Mascara, qui dans le cadre de ce nouveau dispositif, informe par écrit la Caisse nationale de l'assurance chômage(Cnac) pour un complément d'information sur les candidats à ce dispositif est automatiquement signalée à la Banque de l'agriculture et du développement rural. Au regard des responsables du service crédit de la Badr-Banque, les postulants à ce dispositif d'aide aux petits éleveurs qui sont détenteurs de la carte de fellah confirmés par la Chambre de l'agriculture ne sont nullement des chômeurs, écartant ainsi tout appui pour une quelconque subvention. Ahurissant. Jusqu'à présent, la BADR, à l'exemple des autres institutions financières est toujours régie par une réglementation surannée qui ne l'autorise pas à agir dans le cadre d'une économie véritablement libérée de ses entraves bureaucratiques. Jusqu'à présent, les banques sont dépositaires et gestionnaires de fonds publics principalement et doivent répondre à des injonctions venant d'en haut, à un stade suprême. Le problème soulevé par les petits éleveurs écartés du dispositif rencontrés à la maison de la presse, nous ont exposé des documents éclatants, faisant état qu'ils n'ont jamais bénéficié d'un commun appui d'un programme agricole ou attributaires d'une terre agricole ou autre. Pour mieux appuyer ses déclarations, un petit éleveur de la région de Benian, Charef Ahmed, fort des documents qu'ils transbordent a chaque viré à la maison de la presse, ne semblent pas faire l'unanimité des responsables qui sont autour de la table des décisions au niveau d'un véritable triangle des Bermudes. Malgré l'attestation de désistement n°567 des émoluments de l'Office national des terres agricoles, le petit éleveur, qui n'a jamais extorqué un dinar à l'Etat providence, ne verra jamais la couleur de son troupeau ovin. Au départ de ce parcours du combattant, on a promis au malheureux petit éleveur, vivant dans la misère la plus totale, une centaine d'ovins, pour se voir en fin de compte encaisser la tempête de la bureaucratie. Actuellement, même s'il y a une volonté de part et d'autre de mieux coopérer entre les diverses institutions et offices, il reste l'écueil sérieux de la lutte contre la bureaucratie et les retards anormaux qui polluent les administrations en général. La solution passe par un respect des règles du marché bien sûr avec un système bancaire devenu concurrentiel, liant sa politique du crédit aux questions d'investissement et à la prise de risque beaucoup plus qu'au rôle facile de banques tiroirs-caisses. L'Etat, dernièrement, est intervenu notamment en faveur des petits fellahs et autres petits éleveurs qui n'ont jamais bénéficié du gâteau de la manne financière circonspect à outrance aux riches fortunés et autres chercheurs d'avantages, qui, rappelons-le, s'édulcorent à hyperbole. La réglementation en faveur d ces castes de riches passionnés d'argent facile grâce à l'Etat providence reste de mise, mais demeure toujours restrictive aux petits éleveurs et petits fellahs qui forment le gros de la paysannerie algérienne, a été un autre facteur de tension visible dans la majorité des communes rurales de la wilaya de Mascara. En effet, le problème s'est singulièrement compliqué avec l'irruption de la carte fellah dans les dossiers des petits fellahs et petits éleveurs, et dont la cotisation au niveau de la Chambre d'agriculture de la wilaya de Mascara avoisine la somme de 1 000 DA par an a accouché de problèmes monumentaux, qui ont verrouillé le nouveau dispositif d'aide à ces plus pauvres que les pauvres. Gaïdi Hadj, un petit éleveur de la région de Maoussa, qui possède deux vaches, sera éliminé du circuit de la tarte nationale vu qu'il détient la fameuse carte fellah, qui ne lui a occasionné que des supplices. Ce dernier a été contraint de s'endetter pour construire une grange afin de prétendre établir les bovins dont on lui a auguré monts et merveilles sur les toits des promesses. Ils sont des milliers de jeunes à vivre la même galère, où le dispositif est très mal maîtrisé, garni aux lenteurs d'une procédure des plus contraignantes qui se consultent entre les lignes et à la tête du client. Il s'agit d'une arnaque à la carte fellah, pour laquelle il n'y a pas de solution miracle aux damnés de la terre abhorrée. Adieux veaux, vaches et cochons.