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Morsi persiste à ignorer l'opposition
Publié dans La Nouvelle République le 04 - 12 - 2012

Le véritable test des capacités de la confrérie de Frères musulman et le parti politique de Mohamed Morsi à faire face à la réelle pratique politique, en étant aux commandes du pouvoir a comencé dès l'annonce par le président égyptien du décret constitutionnel suivie de la tenue du référendum sur la Constitution.
Qu'es ce qui a amené le président égyptien à franchir le pas et à prendre des mesures qui ont provoqué une large opposition populaire à ses décisions prises en un temps record? Selon le décret lui consacrant des pouvoirs exceptionnels, le président égyptien par l'annonce de la tenue du référenbdum pour le 15 du mois en cours, sur le projet de Constitution élaborée exclusivement par les courants islamistes , a accentué «la radicalisation de l'opposition» selon l'expression d'un manifestant à la place Tahrir. Un tsunami politique est en marche contre Morsi , son parti et notamment contre la confrérie des Frères musulmans à leur tête El- Morchid El-Aâm, et même ceux qui ont voté pour lui à l'élection présidentielle. La place Tahrir, au Caire revient au devant de la scène par la mobilisation permanente de millions d'égyptiens et d'égyptiennes de divers horizons et de différentes catégorie sociales pour rappeler au courant politique de Morsi, que «l'Egypte ce sont aussi les autres forces vives du pays». Ce qui ne semble pas être pris en compte par la persistance des soutiens de Morsi en faisant fi de cette réalité. En soumettant à référendum le projet d'une Constitution rédigée par un courant politique, Morsi et ses soutiens décident à eux seuls de la loi fondamentale du pays comptant près de 75 millions d'Egyptiens et pour les futures générations de l'Egypte. Un projet de constitution rédigée par une constituante désertée par les autres courants politiques et les représentants de catégories socio-professionnelles en réaction à l'impossibilité d'aboutir à des consensus sur des textes de loi avec la majorité islamiste. A l'action de Mosri et ses soutiens politiques par l'adoption en toute hâte, vendredi dernier du projet de Constitution, puis sa remise officielle le lendemain, au président Morsi qui annonce la tenue du référendum pour le le 15 décembre, illustre la voie du fait accompli promue par le courant politique de Morsi. Les signes de l'inscription de la crise politique en Egypte sont nombreux au vu de l'impossibilité de voir l'émergence d'une voie à même de permettre un dialogue entre les partisans de Morsi et l'opposition. Absence de voie de dialogue enracinée par la sortie du président Morsi en prononçant la semaine dernière, au début de la crise, son discours à ses partisans rassemblés au pied du palais présidentiel. Un pas franchi par celui qui a été porté à la tête de l'Etat Egyptien y compris par certains de l'opposition actuelle au cours de la première présidentielle tenue dans le pays après le départ forcé de l'ex-président Hosni Moubarek par la contestation populaire qu'a vecue l'Egypte. Un discours qui a constitué un soutien à l'adoption dans la hâte de la constituante composée de courants islamistes, puis de sa soumission dans un temps record au président qui a ignoré la portée de la crise par son annonce de la date du référendum. Ce qui a été par ailleurs pour bon nombre d'observateurs et experts de la scène politique egyptienne, des décisions politiques relevant d'un «plan planifié» d'autant plus qu'aucune explication effective n'ait été avancée élucidant les causes réelles qui ont amené le président Morsi à décréter «la déclaration constitutionnelle», point de départ de la crise dans le pays. L'ancrage de la culture de la confrérie des Frères musulmans, de son bras politique, le parti de Morsi et de son allié le Parti salafiste Ennour relative à l'exclusion de celui et celle ne figurant pas sur cette approche politique est dévoilé amplement par les décisions prises par Morsi. C'est ce qui a été à l'origine des messages et des slogans inscrits sur des banderoles à la place Tahrir sur lesquelles est porté «Ce n'est pas El-Morchid notre président» ou «Morsi, tu n'a pas été élu président uniquement pour les Frères musulmans mais aussi pour des citoyens égyptiens et des autres courants politiques». Pour la première fois il y a lieu de le noter les Frères musulmans ont accédé à l'exercice du pouvoir et à la réelle action politique qui, elle, exige des réponses réelles aux lourds problèmes socio-économiques qui pèsent sur les Egyptiens. Une mission méconnue jusque là par les courants islmistes qui se sont toujours appuyés l'action sociale et les slogans d'opposition et dont l'exercice des missions et des responsabilités relatives à la fonction d'un Etat les mettent devant leurs contradictions internes. Ce qui n'est pas sans impact sur le cours que devrait emprunter les évènements en Egypte augurant des lendemains difficiles pour l'ensemble des Egyptiens par l'inscription de la crise dans la durée et les risques engendrés par le refus du président Morsi à promouvoir une voie de dialogue avec l'opposition egyptienne. Ce qui semble être aussi un message politique des soutiens de Morsi : «ils sont l'ultime alternative et détiennent l'excusivité des choix politiques à promouvoir pour l'avenir de l'Egypte et du peuple» selon l'expression d'un militant politique à la place Tahrir.

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