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Vers un partenariat gagnant-gagnant ?
Publié dans La Nouvelle République le 25 - 12 - 2012

A l'occasion de la visite du président français François Hollande, le professeur Abderrahmane Mebtoul a donné, à la demande de la rédaction, une interview à Radio Algérie Internationale...
Comment évaluez-vous les relations économiques entre l'Algérie et la France ? Il faut comparer le comparable. Le produit intérieur brut algérien en 2011 est d'environ 183 milliards de dollars dont 40% d'hydrocarbures mais, en réalité, avec les effets indirects de la dépense publique via les hydrocarbures, plus de 80%, il ne reste que 20% aux entreprises créatrices de richesses et important 70% des besoins des ménages et des entreprises publiques et privées, contre un PIB français de 2.800 milliards de dollars, soit 15 fois le PIB global algérien. Les exportations françaises se chiffrent à environ 504 milliards de dollars, non compris les services (115 milliards de dollars). Pour l'Algérie les exportations sont de 73 milliards de dollars, les services étant presque nuls, dont 98% d'exportation d'hydrocarbures. Les importations françaises, quant à elles, sont évaluées à 594 milliards de dollars contre 45 milliards pour l'Algérie, auquel il faut ajouter 12 milliards de dollars de services. Les exportations Algérie-France sont de 4,52 milliards de dollars contre une importation de 6,06 milliards. Quant à la valeur totale des échanges (importation et exportation), en 2011, elle est relativement faible, environ 10,58 milliards de dollars. Je vous laisse le soin de faire la comparaison du poids respectif de chaque pays. Par ailleurs, la France souffre d'endettement alors que l'Algérie est en surliquidités avec plus de 193 milliards de dollars de réserves de change, non compris les 173 tonnes d'or, suscitant bien des convoitises. Cependant, la France conserve toujours son statut de premier fournisseur de l'Algérie avec une valeur de 6,060 milliards de dollars, ce qui représente 18,74% des importations globales, données de 2011. Environ 450 entreprises françaises sont présentes en Algérie et génèrent 35.000 emplois directs et 100.000 emplois indirects. La Chine constitue le deuxième fournisseur de l'Algérie avec 4, 414 milliards de dollars, soit 10,98% des importations globales. Selon les données du premier semestre 2012, la France occupe toujours la première place des fournisseurs de l'Algérie, mais elle est talonnée par la Chine. Durant les neuf premiers mois de 2012, la France a exporté pour 4,82 milliards de dollars vers l'Algérie, contre 4,34 milliards par la Chine. La visite du président François Hollande va-t-elle dynamiser la coopération algéro-française ? L'Algérie est un partenaire stratégique en matière d'énergie pour la France et généralement pour l'Europe (concurrent de la Norvège et de la Russie) avec 13 à 15% de l'approvisionnement de l'Europe. Dans le cadre d'un partenariat gagnant-gagnant, à travers tant de partenariats publics-privés que privés français-privés algériens, la coopération entre l'Algérie et la France peut être renforcée dans divers domaines en comptant également sur notre émigration, ciment de l'interculturalité, qui peut être ce chaînon dynamisant. Selon l'INSEE, en 2010, environ 12 millions d'immigrés et d'enfants d'immigrés vivent en France dont 1,5 et 1,8 d'Algériens, y compris la seconde génération. Mon ami, le professeur Jean Louis Guigou, ami d'ailleurs du président François Hollande et délégué de l'IPIMED, m'a transmis un document important dans lequel son organisation a mis en relief un concept opérationnel intéressant, celui de «colocalisation», qui se définit comme le principe selon lequel les investissements français au Maghreb ont des retombées à la fois positives sur l'économie française et les économies maghrébines «s'il y a une stratégie de partage de la valeur ajoutée». Ce concept peut être appliqué à la dynamisation de la coopération économique algéro-française. Actuellement, le langage politique parle d'une coopération gagnant-gagnant. L'Algérie a des ressources financières. Ce dont elle a besoin, c'est d'aller vers une économie hors hydrocarbures dans le cadre des nouvelles mutations mondiales, l'autarcie étant une utopie néfaste, et donc favoriser le transfert technologique et managérial, donc le savoir axé sur les innovations, d'où l'importance de la formation. Il y a le segment du BTPH dont les 2 millions de logements programmés, les capacités algériennes ne pouvant dépasser les 80.000 unités/an contre un programme de 250.000, ce qui explique les partenariats récents avec le Portugal et l'Espagne et bien d'autres segments qu'il conviendra de cibler pour définir leur rentabilité dont le transport, la santé, le tourisme, l'industrie, dont les PMI-PME, les banques et assurances, sans compter la coopération militaire ; qui sera certainement abordée. Qu'en est-il pour l'usine de voitures Renault ? J'ai eu depuis trois ans l'occasion de publier maintes contributions dans la presse algérienne et internationale sur ce sujet. Il faut être réaliste, l'économie réelle ne se confond pas avec les discours politiques. Il faut que les responsables algériens se démarquent de l'ancienne culture étatique pour qui les relations économiques se font d'Etat à Etat. Dans la pratique des affaires internationales, les firmes sont autonomes dans leur management stratégique. Les managers sont responsables devant leurs actionnaires et le président Hollande peut imposer à Renault de s'installer en Algérie bien que l'Etat français soit actionnaire. Il faut que cette unité soit rentable pour la France, dans la pratique des affaires n'existant pas de sentiments, et cela concerne tous les investisseurs qui veulent s'installer en Algérie, qu'ils soient chinois, arabes, américains...

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