Le secrétaire d'Etat auprès du ministre du Tourisme et de l'Artisanat chargé du Tourisme, Mohamed Amine Hadj Saïd, était avant-hier hôte de la wilaya de Bouira où il a visité une partie des projets liés à son secteur. Accompagné par le wali de Bouira, Ali Bouguerra et autres responsables civiles et militaires de la wilaya, il a visité les projets de réalisation de trois hôtels appartenant à des opérateurs privés et situés au centre ville de Bouira, d'une capacité d'accueil de 164, 176 et 180 lits. Le premier hôtel R+6 doté d'un sous-sol, et d'un parking de cinq niveaux sera en principe receptionné en juin prochain, le second en janvier 2014. Quant au troisième qui est lui par contre doté d'une piscine et d'un jardin il sera livré en mois de mars prochain, soit dans moins de trois mois. Après avoir entendu les explications des opérateurs, il insistera sur l'aspect professionnel et la qualité dans la prestation du personnel doté d'une stratégie de marketing pour ramener le client. Ces projets qui entrent dans la démarche politique sont mis en exergue par les pouvoirs public et contribuent à la rénovation de la ville de Bouira ainsi que la création d'emplois. Le secrétaire d'Etat a profité de la présence de nombreux architectes pour les exhorter de porter leur touche spéciale, bien spécifique dans la réalisation des façades des hôtels. Interpellé par un opérateur sur la taxe d'impôt de 5,25 au lieu de 3%, M. Hadj Saïd s'est d'abord interrogé sur la banque avec laquelle l'opérateur traitait, avant de l'orienter vers les six banques conventionnées. Ces dernières ont comme mission d'accompagner les opérateurs dans l'investissement dans le secteur touristique. A l'entrée de Tikjda, dans la commune d'El-Esnam, le secrétaire d'Etat eut droit à l'exposition du projet de réalisation de quatre zones d'expansion touristique ( ZE T), un véritable schéma directeur à mettre en valeur touchant deux endroits à Tikjda qui s'étendent sur 34 à 36 hectares pour le tourisme de montagne, le sport d'hiver, les randonnées, découverte des richesses écologique (pin noir, cedraies, genevrier etc... la faune et la flore, les différentes espèces de champignons, de lichens, herbes médicinales, les mammiféres telles les hyènes rayées, le lynx, le singe Magot, les grottes et gouffres.... la dense forêt méme si les pyromanes n'ont pas laissé grand-chose. La station climatique, une région de biosphère, culmine les 1 478 m d'altitude. Le deuxième site à Tala Rana est situé dans la commune de Saharidj, pour le tourisme climatique.... Hammam K'sana dans la région d'El Hachimia, zone thermale et la forêt Errich de Bouira pour faire connaître l'histoire de la ville et ses vestiges à l'instar du Fort turk etc... Le wali se consacrant au developpement de la wilaya a profité de l'occasion pour faire appel aux investisseurs locaux, ou autres, tout en s'engageant de les accompagner et leur faciliter les démarches administratives. Au vu de toutes les potentialités dont dispose Bouira, le secretaire d'Etat ne pouvait que s'émerveiler, il estime que la wilaya a de beaux jours devant elle en matière de tourisme. De son côté, le nouveau maire de Haizer insiste sur la nécessité de la mise en valeur du patrimoine touristique dans la région qui peut générer des ressources et de plusieurs emplois, l'élaboration d'une carte touristique, la formation des guides, encourager la formule de séjour chez l'habitant comme se fait dans les autres pays touristiques. Cette dernière proposition semble interresser Mohamed Amine Hadj Saïd. Au niveau du centre de la Protection civile, c'est le directeur du tourisme qui fera un exposé sur le parc hôtellier dont le nombre ne dépasse pas cinq infrastructures, les agences de tourisme et voyage dont dispose la wilaya, le nombre de dossier déposés pour la réalisation d'hôtels etc..., le nombre de visiteurs en déclin qui se rendent dans la wilaya de Bouira et exceptionnellement à Tikjda, des touristes habitant les wilayas limitrophes à l'instar de Boumerdès, Tizi ouzou et Alger... De son côté, Ammi Aïssa expert au Ceneap un exposé très objectif et critique sur le schéma directeur d'aménagement touristique de Bouira, une étude qui s'est déroulée sur cinq étapes, la méthodologie de l'étude, le diagnostic touristique, scénarios de développement touristique, stratégie d'aménagement et de développement touristique, plan d'action opérationnel avec échéance et programmation.., ainsi qu'un plan d'action opérationnel lors des quatre phases précédentes. L'expert a noté l'existence d'un potentiel important des ressources naturelles hors PND (Parc national du Djurdjura) ,qui sont malheureusement menacées, l'absence de projets structurants, absence d'hebergement considérable, absence de produits d'appel touristique. La seule clientèle est de catégorie moyenne et régionale (Alger, Boumerdès et Tizi Ouzou). .Pour l'expert, Bouira souffre de probléme d'image qui brouille la perception des marchés, à l'exception de Tikjda dont la notorièté est établie. L''explication qui a été bien suivie par l'assistance, montre que Bouira dispose d'atout naturels à prévaloir. Pour Ammi Aïssa, il faut encourager l'action volontariste, considérant que la volonté des pouvoirs publics seuls, ne suffit pas en elle même, elle préconise l'implication et le concours des opérateurs, artisans etc... et faire du tourisme un véritable levier de developpement local à travers l'aménagement d'équipements et produits de gestion durable. Un plan d'action a même été proposé qui se résume en sept axes et 22 actions détaillées, à commencer par la valorisation du potentiel touristique, instaurer la qualité de l'offre touristique, renforcer les synergies et solidarité entre acteurs locaux, avec la construction de l'image touristique. Une vision lointaine a été proposée pour 2012 – 2017 et 2017 à 2030) . Il faudrait tout faire pour atteindre les 300 000 touristes/an, avec des structures d'accueil dépassant les 17 000 lits et mettre en exergue des structures d'accompagnement et autres supports pour convaincre le touriste à passer plus de 4 nuitées; ainsi les, restaurants pourraient servir 1 600 repas. Tout ceci engendrera au moins 10 000 emplois directs, 20 000 indirectes et 6 000 saisonniers. Le secrétaire d'Etat estime qu'il est temps de redorer le blason du tourisme en Algérie, à commencer par l'attribution les affaires touristiques aux seuls professionnels du secteur. Il défend les ZET, stratégie de l'Etat dira-t-il, qui a comme objectif de créer des destinations multiples, chaque pôle ou région a sa propre spécificité qu'il faudrat mettre en valeur. Il axera sur la promotion, la communication, l'image, valoriser l'image de la destination, etc..., un travail de longue haleine mais pas impossible à réaliser dira-t-il d'un air optimiste. Le tourisme n'est pas l'affaire seulement l'Etat mais d'un ensemlble (Etat, opérateur et institution). En insistant sur la formation du personnel de qualité, il reconnnait tout de méme que beaucoup de travail reste à faire en matière de tourisme. Il encouragera la concurrence, qui contituera un leitmotiv pour pousser et propulser les opérateurs à travailler davantage en améliorant la qualité de prestation. Le secrétaire d'Etat chargé du Tourisme estime qu'il faudrait admettre que le tourisme est une industrie, génératrice d'emploi. Le secretaire d'Etat estime que des hôtels de 83 000 lits ont obtenu des accords de principe pour leur agrément en 2012, Actuellement des hôtels decapacité de 50 000 et 33 000 en cours de réalisation sont en souffrance pour diverses raisons. Il dira pour conclure que tous les dossiers transmis par des opérateurs aux banques pour l'investissement dans le secteur du tourisme et qui sont à l'arrêt ont été régularisés. C'est la banque, rassure-t-il qui prendra attache avec les concernés.
