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Publié dans La Nouvelle République le 22 - 03 - 2013

Raymond Aron, philosophe et sociologue français, disait : «La sociologie ne veut connaître que des êtres qui se répètent, des classes manifestes ou latentes ; chacun devient un entre plusieurs, anonyme inintéressant s'il demeure seul en singularité.»
Loin de tout instrumentalisme et sans vouloir semer le paradoxe en tirant à boulets rouges sur l'Administration, j'affirme sans risque d'erreur que ce constat explique, en partie, la vie à contretemps de certains fonctionnaires, qui ne ressemble pas à celle de tout le monde et particulièrement leur vie professionnelle qui, en se sclérosant par la volonté de certains responsables, ressemble à un outrage à la raison, à une existence paralytique, d'un minus ou d'un sot. Ces fonctionnaires singuliers, auraient beau ''travailler à bout de bras'', suer sang et eau à grosses gouttes, tout en se consumant en efforts inutiles dans leur administration, ils ne s'en sortiraient, de toute manière, pas à bon compte. Plutôt, cela pourrait faire suer leurs responsables qui, sans avoir un poids sur la conscience, ne leur donneraient jamais raison. Comme une sorte de myopie administrative qui ne reconnaîtrait pas les mérites à leur juste valeur. C'est un constat amer qui devrait avoir l'effet d'une bombe pour une minorité de responsables administratifs, qui, ne véhiculant pas la vérité, tentent d'en tirer profit dans les magouilles au sein de leurs services, afin d'empêcher cette frange de fonctionnaires de bénéficier, tout comme leurs homologues, de leurs droits légitimes de promotion, aussi bien dans le grade que dans la fonction. Il s'agit là d'un agissement à faire dresser les cheveux sur la tête, à valeur de complot et sans égard pour ces fonctionnaires marginalisés et presque "laissés pour mort" à cause de leur singularité, perçue comme anomalie et étrangeté et non comme particularité positive, voire créative. Sachant que cette singularité pourrait pourtant témoigner d'une personnalité d'exception, d'une suprématie hors du commun dans l'accomplissement de leur devoir, et manifestant par là même des prémices du génie. Il est concédé que ce n'est pas être, pour un fonctionnaire, que de ne pas agir dans le sens d'entreprendre de changer certaines mauvaises habitudes qui, hélas, sont parfois de mise dans notre administration. C'est pourquoi, lorsqu'il se heurte à l'indifférence, ou à une certaine forme de résistance, inconsciente ou ouverte, à l'égard de l'idée de changer ce comportement quasi maladif - empêchant de rendre à César ce qui lui revient -, le fonctionnaire se sent inhibé et conclut sans difficulté que l'impératif catégorique pour lui est non seulement de critiquer la situation, mais aussi et surtout, ceux qui en sont responsables. Tout est là. Cela est d'autant plus préoccupant que ce comportement est, autant que je sache, contraire à l'esprit des lois et textes portant sur le statut des personnels de l'Etat, qui sous-tendent de façon lucide une égalité absolue entre les fonctionnaires de niveau équivalent, en leur offrant les mêmes chances. Sauf que l'attribution d'une distinction, d'une récompense à leur décerner reste toujours possible, lorsqu'ils se distinguent et excellent dans leur travail par leur singularité. Ainsi, l'institution de promotions exceptionnelles devrait leur profiter de manière systématique. L'histoire de la philosophie et des sciences nous montre bien des cas de philosophes et d'hommes de science qui, de par leur singularité, n'ont pas pu réussir leurs études, ou ils ont excellé dans des domaines qui ne sont pas les leurs. Tel est le cas de Nicolas Copernic, qui a étudié les arts sans toutefois obtenir de diplôme avant de se spécialiser en droit et en médecine et par la suite exceller en astronomie grâce à des cours d'un éminent professeur dont il devient l'assistant et le collaborateur. Cela ne l'a pas empêché de remettre en cause le système géocentrique de Ptolémée et de le contredire en énonçant dans son œuvre principale "Des révolutions des sphères célestes" les principes de l'astronomie héliocentrique. Principes qui ont bouleversé énormément la communauté scientifique de son temps et ont imposé des changements profonds dans tous les domaines de la connaissance humaine. Tel est le cas de Karl Marx, qui étudie le droit, l'histoire et la philosophie et obtient son doctorat en philosophie. Mais, ce sont ses travaux journalistiques qui lui font prendre conscience de ses insuffisances en matière d'économie politique et le poussent à se livrer à des recherches approfondies en économie et en politique pour aboutir enfin à publier, après plus de 20 ans de labeur, son ouvrage principal «Le Capital» où il a mis l'accent sur les contradictions internes du système capitaliste. Du coup, il est considéré comme l'un des grands théoriciens de l'économie politique. L'application, jadis, du marxisme-léninisme, dans divers pays de l'Est, en dit long. Tel est pareillement le cas de Charles Darwin qui, après avoir abandonné ses études de médecine et de théologie, a fait montre, dans son œuvre, d'une véritable maîtrise de la biologie. Sa théorie sur l'évolution des espèces, énoncée dans son ouvrage "De l'origine des espèces" a bouleversé les évidences historiques sur l'origine de l'homme et constitué, du coup, une des révolutions scientifiques les plus importantes de l'époque moderne, en dehors, évidemment, de la conception religieuse de la création. Tel est encore le cas d'Albert Einstein qui, après des études médiocres, a pu révolutionner la physique par sa théorie de la relativité et ses découvertes sur l'effet photoélectrique. La moralité de l'histoire et le nœud de la question est de rappeler, purement et simplement, une vérité tangible - bien que toutes les vérités ne soient pas toujours bonnes à dire - que le moment est venu, pour ces responsables qui marginalisent les fonctionnaires, de modifier leur jugement. La singularité des personnes de l'Etat est évidente et il faut repenser la distinction classique entre fonctionnaire ordinaire et le fonctionnaire hors pair, singulier et différent, par son génie, par sa créativité et sa suprématie. Cette distinction, qui devrait favoriser ce genre de fonctionnaires, malheureux de leur situation, s'évertuant sans résultat et occupant les derniers rangs dans la hiérarchie administrative, permettrait, alors, de leur faire, évidemment, occuper les premiers rangs. C'est dire que cela fait, certes, peur à leurs supérieurs hiérarchiques qui dans la plupart des cas ne méritent nullement les postes qu'ils occupent. C'est dire, enfin, que le rapport entre le fonctionnaire singulier et son administration est toujours caractérisé par la méfiance des deux parties.

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