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L'Algérie au rendez-vous de l'histoire par Francis Pornon, Rachid Oulebsir et Djillali Bencheikh
Publié dans La Nouvelle République le 28 - 08 - 2013

Ce roman est le fruit du travail d'un trio d'écrivains à la plume facile et qui fait œuvre commune en apportant un plus de connaissances sur la paysannerie et l'Histoire de l'Algérie.
Ce livre est arrivé à point nommé à l'occasion de la tenue d'un colloque sur la paysannerie algérienne qui a réuni une diversité de participants pour des débats fructueux sur l'histoire des activités rurales en Algérie et le devenir de notre paysannerie. Cette rencontre qui a eu lieu à Blois a été profitable en tant qu'espace d'échanges utiles à tous égards pour tous, particulièrement pour les étudiants algériens qui avaient le plus besoin d'être éclairés sur la vie et le travail des fellahs depuis le début de la colonisation jusqu'à l'indépendance. Que dire, aujourd'hui, des paysans de notre pays ? C'est la dislocation de la famille paysanne par l'évolution en mal de la mentalité, pour ne pas dire l'éparpillement de la paysannerie qui se retrouve de ce fait menacée de disparition. Quelques uns d'entre eux, hommes ou femmes qui, par leur travail fructueux à l'école ou à l'université, sont devenus des intellectuels où hommes et femmes se sont convertis en citadins malgré eux. Les trois co-auteurs de ce livre l'Algérie au rendez-vous de l'histoire, élaboré sous forme d'essai, racontent chacun à sa manière la vie de nos paysans d'antan. Francis Pornon par le bien de la Kabylie pour y avoir exercé comme professeur de philosophie. Mais son sens de l'analyse et du contraste par rapport à son milieu naturel, l'ont aidé à découvrir les spécificités du paysage rural en Kabylie. «Un ami longtemps d'exotique. Peut-être y a-t-il de cela. Mais on sait aussi que le dépaysement permet de voir ce que les habitudes rendent imperceptibles. Ainsi me marquèrent aussi des valeurs culturelles : la fontaine des femmes, lataymaït (place publique) des hommes, l'arbre sacré sur une éminence», dit l'ancien coopérant technique, professeur de philosophie au lycée de Béjaïa jusqu'au début des années soixante dix, peut-être par comparaison à son milieu naturel, et aux descriptions faites auparavant par Mouloud Feraoun, Jean El-Mouhoub Amrouche, Albert Camus, auteurs chacun de descriptions de paysages algériens avec des notes personnalisées. Ce qui rend intéressant ce livre, c'est ce choix d'extraits des auteurs et chanteuses cités sur les mêmes thèmes et en rapport avec l'Algérie, en y ajoutant Pierre Bourdieu, Mammeri, Abdelmalek Sayad. Des chanteurs et chanteuses cités apportent de leur côté, des notes supplémentaires dans cette différence qui aggrémente beaucoup plus qu'elle n'apporte de connaissances supplémentaires sur les traditions, les coutumes, la culture des ancêtres, les particularités dans la peinture des sociétés régionales que l'on retrouve dans les chansons de Malika Domrane, Djura et d'autres citées pour leurs talents et leur appartenance à la région. Rachid ou le retour en Kabylie Ainsi doit-on intituler la partie concernant ce co-auteur, intellectuel d'envergure appréciable dont la participation à l'écriture de cet ouvrage comme une conférence sur un thème commun «Les paysans». Il est l'auteur d'un roman Le rêve des momies édité par L'harmatthan, et qui semble être à vocation prémonitoire. Ce qui le démarque de son autre roman Les derniers kabyles consacré essentiellement aux traditions et croyances en Kabylie. De son côté, Oulebssir est un auteur jeune, malgré un long itinéraire en partie semé d'embûches. Il a fait l'école française pendant la guerre de Libération avec des militaires français comme instituteurs, avant de suivre des études secondaires fructueuses qui l'ont mené à la prestigieuse université française, La Sorbonne. Il aurait pu se faire une brillante carrière d'universitaire mais l'appel du pays natal avec le poids des traditions est plus fort. Il y retourne pour s'occuper, à la manière des ancêtres qui en ont fait une activité nourricière essentielle, de toutes sortes de travaux des champs dont l'oléiculture avec des moyens traditionnels. Il se fait le gardien des valeurs et de l'héritage linguistique en rapport avec les outils et les différentes opérations qui permettent d'assurer la production d'huile. Le regard d'un enfant du bled dans l'Algérie coloniale L'enfant symbolise à la fois la naïveté et l'authenticité. En grandissant, il perd de sa naïveté, mais il garde son authenticité intacte en renforçant sa fierté d'appartenir à un pays, à un peuple, à une civilisation. Etre un enfant du bled, c'est être le gardien d'une identité, d'un héritage culturel à perpétuer en l'enrichissant. «J'ai ouvert les yeux, dit Djillali Bencheikh, le troisième de ce trio d'auteurs d'un même livre, au monde dans une grande maison claire aux épais murs de pierre, espaces d'ombre et de fraîcheur que se disputaient dans une harmonieuse convivialité les animaux et les hommes». Ce sont là, dit-il les tout premiers mots de mon tout premier roman intitulé Mon frère ennemi paru en 1999 aux éditions Seguier-Paris, avant de poursuivre en ces termes : «ces écrits avaient pour but de raconter mon Algérie de la longue distance en vue de restituer au peuple algérien ses valeurs réelles et son authenticité à un moment critique où la violence menaçait jusqu'à son existence physique, jusqu'à son identité». Bencheikh dit avoir été mis au monde vers la fin de la Seconde Guerre mondiale dans le village d'El-Attaf, vallée du Chelif. Cela signifie, pour lui, d'après le long extrait de son livre : être un enfant du bled, appartenir à une société endogène, porter en soi le poids d'une histoire, celle de sa famille et de son pays portant les stigmates du corps expéditionnaire de Bugeaud qui, d'après Charles Robert Ageron, avait une politique pour une meilleure occupation coloniale ou colonisation de peuplement : empêcher les Arabes de semer, de pâturer, de récolter pour les éliminer au profit des colons français. Puis il y eut l'école qui a façonné l'enfant sans lui faire perdre ses réflexes d'éléments authentiques d'un bled qui l'a vu naître. Etre fils de paysan n'est pas une tare. Il le découvre en France où il s'est rendu pour suivre des études. Cette langue nous rappelle celle d'un autre authentique algérien, Malek Haddad qui a fait d'excellentes études. A ces trois conférences portant des signatures claires, on a adjoint, avec probablement l'intention d'agrémenter le livre, un «amawal» comportant tous les termes du calendrier agraire de Kabylie.

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