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Le P/APC maître chanteur et ses complices mis sous contrôle judiciaire
Publié dans La Nouvelle République le 16 - 11 - 2013

Les dix présumés impliqués dans l'affaire de corruption, pris en flagrant délit pour six d'entre eux, ont transférés du tribunal d'Aïn Ouassara, après deux jours de procédure judiciaire et d'interrogatoires, vers le tribunal de Djelfa.
Le maire de Bouiret Lehdeb, ayant la fonction de premier magistrat de sa ville, ne pouvait être jugé dans la juridiction à laquelle il appartient territorialement. C'est ce que nous explique le procureur général près la cour de Djelfa. Ce n'est qu'après deux jours de mise en examen que l'institution judiciaire s'est rendu compte de l'incompétence territoriale. Le mercredi 13, vers 17h30, pratiquement tous les journalistes étaient aux aguets sur le probable trajet du convoi sécuritaire transportant les dix présumés coupables. Les quatre véhicules, des 4x4 et un fourgon, tous cellulaires, ont traversé la ville. Ils ont été pris en photo par des journalistes, les mis en cause tassés à l'intérieur. Le dossier est rouvert et pris en charge par un nouveau magistrat. Les véhicules de la police sont garés devant le tribunal de première instance de Djelfa. On traversera la zone plus d'une dizaine de fois ; parmi nous, il y a ceux qui filment la scène. Plus loin, les proches des mis en cause sont en attente dans leurs véhicules stationnés non loin du tribunal. Vers 23h, les mis en cause ressortent libres. Leurs proches accourent vers eux, heureux de les retrouver. Ils montent dans les véhicules après les accolades et embrassades, se lancent dans la rue en faisant du vacarme avec leurs klaxons comme si c'était un cortège de mariage ou de supporters d'une équipe qui gagne un match. Les policiers remontent dans leurs véhicules. Ils font demi-tour et se dirigent vers la ville d'Aïn Ouassara. On ne saura que le lendemain de la part d'un fonctionnaire ayant requis l'anonymat que les mis en cause : le maire les élus le SG le subdivisionnaire de la DRE et l'intermédiaire ont été mis sous contrôle judiciaire. Ils doivent être suspendus de leurs fonctions. Les quatre autres personnes considérées comme témoins seront convoqués directement. Personne ne sait ce qui s'est passé à l'intérieur du tribunal, ce qui s'est dit ou ce qui a été nié, et quelles charges sont retenues contre les mis en cause. Les journalistes se sont révoltés et ont mal pris la décision de la libération des présumés corrompus et maîtres chanteurs. Ils s'en veulent de ne pas rester devant le tribunal avec arme et bagage (caméra et appareil photo) pour montrer que les médias soutiennent la lutte contre la corruption. Les faits ont eu lieu le lundi 11 novembre. La nouvelle n'est tombée que vers 15h, soit près de deux heures après que l'acte de corruption ait été commis par le maire maître chanteur. Il a été pris la main dans le sac, plutôt le sac à la main. Ce lundi restera gravé dans l'histoire de Bouiret Lehdeb, la petite bourgade des Banou Houdiba. En contactant des citoyens de cette commune pour avoir les informations complémentaires, les réponses sont unanimes : «Ce maire nous fait porter le burnous de la honte (burnous el bath). Les informations que nous avons recueillies sont par recoupement convergentes : un entrepreneur qui avait revendiqué le règlement de ses factures et en même temps postulé pour un marché avec la commune dépendant de la daïra de Had Esehary, au nord de la wilaya, avait subi la pression et le chantage de la part du maire, d'un élu et d'un intermédiaire. Ils sont tous membres de l'Assemblée populaire communale. L'entrepreneur certainement ne pouvant plus tenir le coup devant de telles pressions et encouragé par la dextérité avérée des magistrats lors des derniers procès en public ou conseillé par une tierce personne, il prend son courage à deux mains et se présente chez le procureur de la République près le tribunal d'Aïn Ouassara. Le magistrat prend en considération la déclaration de l'entrepreneur, engage la démarche habituelle en de pareils cas. Les billets sont photocopiés et inventoriés. Le procureur réquisitionne et mobilise les services de sécurité (police judiciaire) qui mettent en place une souricière. La «chkara» est constituée par les 350 000 DA, en guise d'avance sur la somme revendiquée. L'entrepreneur invite ses maîtres chanteurs à un déjeuner à Aïn Ouassara où les éléments de la police judiciaire étaient en embuscade. A la fin du gueuleton, la «chkara» change de mains dans le véhicule du maire. Les éléments de la police interviennent. Le maire indélicat et ses deux acolytes sont confondus. Ils sont pris en flagrant délit. En trois autres endroits distincts, sont invités les membres de la commission des marchés pour recevoir les sommes revendiquées. Et à chaque fois, ils sont pris en flagrant délit. Ils ont subi un interrogatoire et présenté au parquet d'Aïn Ouassara qui a engagé la procédure judiciaire. Ils furent transférés au tribunal de Djelfa, qui les laisse en liberté sous contrôle judiciaire.

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