A l'automne 2013, le gouvernement américain insolvable a tenu le monde financier en haleine en refusant de rembourser ses créanciers. La crise s'est finalement résorbée quand le Congrès états-unien a accepté d'emprunter encore davantage, alourdissant un découvert qui ne sera jamais couvert, comme chacun l'aura subodoré. La dette nette et la dette brute Autre élément à considérer dans cette équation de la dette souveraine et de la charge fiscale des ouvriers. Il y a la dette nette et il y a la dette brute de l'Etat. La dette brute, c'est la somme de ce que l'Etat a emprunté, à l'interne et à l'externe. La dette nette, c'est la dette brute, moins ce que l'Etat possède en crédit des autres pays, en monnaie papier, lettres de change, obligations, tout aussi dépréciées que la sienne puisque dans cette économie mondialisée, toutes les monnaies sont interreliées. Ainsi, si l'Arabie a une dette souveraine, elle détient, par ailleurs, des créances de l'argent qu'elle a prêtés à d'autres pays, aux Etats-Unis par exemple. Il faut soustraire ces sommes l'une de l'autre pour connaître la dette nette de l'Arabie, et ainsi pour chaque pays en pensant, toutefois, que ces créances étrangères ne sont pas toujours garanties ni recouvrables. Ils l'apprendront tous à leurs dépens, soyez patient. Il ne faut pas confondre la dette publique et la balance des échanges internationaux d'un pays. Ainsi, des milliardaires saoudiens, des banques françaises, des financiers canadiens peuvent détenir, à titre privé, des obligations d'entreprises américaines ou d'autres pays. A l'inverse, des cartels financiers étatsuniens peuvent détenir des actions d'entreprises étrangères. Ces avoirs de part et d'autre de l'Atlantique ne sont nullement comptabilisés dans la dette souveraine brute ou nette des Etats souverains. Mais comme ces dettes et ces créances privées sont comptabilisées en dollar, en euro ou en livre sterling, la valeur réelle de ces dettes ou de ces créances privées est donc largement tributaire de l'état de santé économique de l'Etat national considéré (y compris de la balance des paiements et de la valeur de la devise nationale) dans lequel ces papiers sont libellés et transigés. Ce sont tous ces vecteurs que les agences de notation de crédit (Standard and Poor's, Moody's) seraient censées évaluer et représenter par la cote de crédit qu'elles attribuent à chaque pays emprunteur. De l'Etat providence à l'Etat fraudeur, à l'Etat policier C'est ainsi que l'épargne-retraite et l'argent que les travailleurs et les petits salariés ont épargné sont dévalués par l'Etat providence si cher aux bobos petits-bourgeois, devenu soudain l'Etat fraudeur-failli, qui deviendra l'Etat policier refusant de rembourser. C'est le serpent qui se mange la queue. Par la suite, l'Etat créancier s'avancera vers les ouvriers et les retraités pour leur expliquer que la monnaie nationale (l'euro, le dollar, le peso, le rial, le yen) a été dévaluée et que le gouvernement ne peut plus payer les retraités qui doivent reporter leurs retraites au-delà de 70 ans. Ou alors, le crash financier-boursier balaiera le pays et jettera à la rue les emprunteurs hypothécaires comme à Madrid en ce moment où cent propriétaires sont jetés sur le pavé chaque journée. On compte 6 millions de chômeurs dans le pays madrilène alors que les banques enregistrent des profits record (5). Ici une mise en garde s'impose. Les gauchistes, les réformistes, les sociaux-démocrates et les altermondialistes se laissent berner par ces profits mirobolants des banques sacs-à-vent. Ils se scandalisent et demandent à l'Etat policier, l'Etat des riches, de sévir contre leurs maîtres trop gourmands, ce que l'Etat ne fera pas évidemment, et cela serait bien futile de toute manière puisque ces hausses de profits sont bidon. C'est de l'argent de Monopoly que les banques comptabilisent ainsi, de l'argent inexistant, immatériel, ne représentant aucune valeur marchande (ce n'est pas l'économie qui est irréelle mais leur monnaie qui est virtuelle). Ils peuvent bien stocker ces billets de pacotille plein leurs écoutilles, aucun de ces papiers n'a de valeur d'échange. Au moment où les payeurs travaillants et les épargnants, les ouvriers criblés de dette, ne parviennent plus à payer leur hypothèque et qu'on les chasse de leur foyer, où voulez-vous que les banques trouvent les biens pour adosser ces papiers de crédit garantissant leurs profits ? L'arnaque suicidaire est imparable Donc, nous en arrivons à cette situation où le gueux emprunteur se prête de la monnaie à lui-même, l'Etat va-nu-pieds, alors qu'il est évident qu'il n'a pas ce qu'il faut en valeur d'échange (en production de marchandises et de services) pour garantir ni l'emprunt, ni le prêt, ni la création de monnaie. Et ce faisant, ce mendigot déprécie la valeur de sa monnaie et de toutes les créances que détiennent ses créanciers. Cet Etat devrait normalement être mis en demeure par ses prêteurs de rembourser ou de déclarer faillite, ou à tout le moins être sanctionné par les agences de notation dont c'est la mission (!). Rien de ceci ne se produit. Au lieu de cela tous assistent impuissants aux doléances des Chinois qui voient fondre la valeur de leurs créances à chaque émission d'obligations américaines. L'Allemagne tente de récupérer son or-métal stocké à la FED avant que les USA ne déclarent faillite, mais la FED américaine refuse de le lui rendre. Elle en serait bien incapable puisqu'elle ne le possède plus, les coffres de Fort-Knox sont probablement vides. Il est évident que ce stratagème est une arnaque. Imaginez que chacun d'entre vous aurait la possibilité d'imprimer autant de deniers que vous le souhaitez sans jamais avoir à rembourser. Fini le travail fastidieux et astreignant, vous auriez votre imprimante à monnaie, et par ici la belle vie ! Imaginons maintenant que les créanciers de monsieur l'imprimeur de monnaie de la rue Garnier se fâchent en apprenant que cette monnaie est illégitime et imprimée dans le garage d'un faussaire farnienté. Chaque créancier se présente à la résidence du bandit pour réclamer son dû et apprend que l'emprunteur-faussaire-imprimeur est le Capo di Capo du pays et que le temps qu'il se présente au salon, le commerce de la rue Syrie a sauté, après celui de la rue Libye, et celui de l'avenue Serbie et du boulevard Congo, et la boutique de l'impasse Venezuela et la banque de la rue Iran sont fortement menacées ! La situation est identique avec l'Etat paria américain. Les Etats-Unis d'Amérique (16 770 milliards de dette avec émission mensuelle de 85 milliards de monnaie illégitime. La FED américaine en faillite prête de la monnaie à son créancier, un propriétaire insolvable, c'est-à -dire le gouvernement américain). Mais cet Etat voyou est aussi le seul à posséder 3 500 ogives nucléaires à têtes multiples, 11 porte-avions et 700 bases militaires à l'étranger et cet Etat voyou en faillite consacre 600 milliards $ à ses dépenses de «défense», autant que tous les autres pays réunis. Nous venons d'identifier l'Etat voyou, le Capo di Capo, de l'économie mondiale dont nombre de pays tolèrent les frasques et soutiennent les agressions, espérant s'en sortir un jour en faisant faillite eux aussi et en reniant leur dette souveraine aux dépens de leurs commettants. Ce jour-là , camarades, oubliez vos retraites dorées si vous en bénéficiez, vos bas de laine, et comme à Chypre essayez de figurer ce qui pourrait vous rester sur votre compte bancaire, si vous en avez, après les expropriations imposées. Vous aurez toujours l'organisation néo-nazie Aube Dorée pour tenter de vous effrayer à propos de l'expropriation des riches par les communistes, mais ce seront bien les banquiers capitalistes qui seront en train d'exproprier votre compte en banque, votre salaire et votre fonds de retraite. Pourrez-vous conserver votre résidence et votre automobile ? Rien n'est moins certain. Nous serons tous alors en économie de guerre. Justement, pourquoi ne pas leur faire la guerre à ces expropriateurs afin de les exproprier ? (Suite et fin)