«L'examen de la vidéo diffusée sur Internet montrant trois policiers en action de cambriolage à Guerrara (Ghardaïa) a révélé un grossier montage de la part de certaines parties qui tentent de cultiver la division et le désordre dans la société», a assuré le contrôleur de police Kara Bouhadba, directeur de la sécurité publique à la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN). Intervenant jeudi au forum de la DGSN à l'école supérieure de police Ali-Tounsi (ex-Châteauneuf), l'officier supérieur est revenu en détails sur cette vidéo diffusée le mois dernier sur les réseaux Twitter et Facebook, montrant trois personnes en tenue de police se dirigeant vers un local commercial à Guerrara (Ghardaïa), effectuant un cambriolage et quittant les lieux. Il faut rappeler la polémique qui a succédé à cette diffusion et les multiples réactions parmi les citoyens. Certains déçus par cet «acte et comportement inadmissibles » et autre ont pris la défense des policiers en avançant le montage de vidéo truquée. Le représentant de la DGSN a, en effet, rappelé la conjoncture de la diffusion de la vidéo et les différentes étapes effectuées dans l'expertise et les investigations. Il indique que ces dernières ont montré d'abord que le local en question, sis effectivement au quartier cité Mahmoud, a été totalement incendié le 22 novembre que la vidéo comporte la date du samedi 24 novembre (alors que samedi était un 23 ). Un exposé de la vidéo internet et l'expertise démontre que certains détails et espaces ont été dissimulés à commencer par la date et l'heure en haut de l'image, puis les différentes constructions avoisinant le local en question. «La vidéo de 3mn 49 secondes, montre trois personnes en uniforme se dirigeant à 16 heures vers le local en 1mn 19 secondes, y restant 1mn et 1 sec, avant de repartir avec les objets volés en 1mn 29 secondes. Le local était déclaré incendié le 22 novembre suite aux heurts ayant dégénéré dans la région soldés par des actes de vandalisme et destruction de biens publics et privés. Il a été constaté une dissimulation de la date et de l'heure sur la vidéo, la dissimulation d'une partie de l'entourage, et l'indication d'une nouvelle date et heure. Une simulation effectuée par les services compétents a révélé le montage réalisé», a précisé le contrôleur de police en argumentant par des images et des preuves d'expertise. En effet, la DGSN a formellement démenti les faits cités dans la vidéo et affirmé que la diffusion «ne pourra en aucun cas ternir l'image de la police ni porter atteinte à son caractère de marque». M. Kara a, de même, indiqué que le montage a été pressenti par certains internautes qui ont réagi sur la Toile. Pour ce qui est des auteurs de ce montage, l'officier supérieur a fait état, sans donner de détails, de certaines parties qui tentent de nourrir l'hostilité à l'égard du pays. «Nous saisissons cette occasion pour saluer le professionnalisme et l'esprit éthique de la majorité écrasante de nos médias qui ne sont pas tombés dans le piège tendu, montrant un grand sens de vigilance et de responsabilité dans le traitement de cette affaire visant la cohésion et la paix que notre société a pu retrouver», a tenu à souligner le DSP notant que l'enquête se poursuit afin de déterminer toutes les circonstances et présenter les auteurs devant la justice.
