Le chef-lieu de la wilaya de Chlef se noie de plus en plus dans la densité et les tracasseries de la circulation, qui d'ailleurs préoccupe responsables et citoyens, d'une ville qui a connu un bond démographique important depuis 1980 lorsqu'elle a subi le violent séisme du 10 octobre de la même année. Le nombre de voitures en circulation attire spontanément le visiteur qui vient pour la première fois à Chlef, où il est quasi-impossible de circuler aux heures de pointe ou de trouver une place de stationnement. Quant aux trottoirs, ils sont squattés et accaparés par les vendeurs à la sauvette et par les commerçants ambulants et illicites. Ces derniers obligeant les piétons à marcher sur la chaussée tout comme les véhicules, encombrant en plus la circulation et provoquant parfois des accidents corporels. Faudrait-il rappeler l'adage «un délit non puni devient un droit absolu». L'urgence a été déjà signalée et le message lancé et transmis voire reçu par les responsables, et à leur tête le wali. C'est pourquoi ce dernier, et depuis sa venue dans la wilaya, a instruit élus et administrateurs de revoir à nouveau le plan de circulation automobile et piétons, notamment au sein du centre-ville. Des bus dont la capacité de la majorité ne dépassant pas dix-neuf places assises, qui desservent à partir de plusieurs lignes le tissu urbain, le transport universitaire où plusieurs bus stationnent au niveau de trois lieux, pratiquement durant toute la journée, les usagers de véhicules qui viennent des wilayate avoisinantes, tout cela ne fait qu'accentuer le problème de la circulation et du stationnement durant les jours de semaine même le samedi. Pis encore, le dispositif mis en place en 2012, qui devrait soulager piétons et usagers de la route, s'est avéré totalement inopérant et a plutôt favorisé, selon des spécialistes, les perturbations enregistrées au quotidien au siège de la wilaya. C'est le cas par exemple du stationnement des véhicules sur les trottoirs et l'encombrement de la circulation au niveau des arrêts de bus créés dans la précipitation et hors normes. En effet, un plan de circulation théorique a été présenté, la semaine dernière, devant les experts en matière de circulation automobile dans les grandes villes. La ville de Chlef qui est une grande ville, considérée comme un carrefour de l'ouest, se retrouve saturée dès les coups de 7h, chose qui a incité les autorités à agir en conséquence pour que des solutions d'urgence soient trouvées pour permettre de désengorger la circulation au centre-ville de Chlef. Un bureau d'études a proposé et présenté un plan de circulation théorique qui a fait l'objet des débats avec la participation des commerçants du centre-ville de Chlef, de celle du directeur des transports, de celui de la Sûreté de wilaya ainsi qu'avec la participation de plusieurs intervenants dont le président d'APW, le P/APC de Chlef et des députés et sous la présidence du wali M. Aboubakeur Boucetta. Les interventions et les propositions ont porté surtout sur le stationnement alterné, avec l'organisation des sens de circulation, avec la gestion des intersections avec des feux tricolores et des propositions sur la création de parkings aux extrémités de la ville. Ce plan, qui sera actualisé tous les cinq ans, a été scindé en cinq phases parmi lesquelles : organisation des sens de circulation, organisation du stationnement, gestion des intersections avec des feux tricolores. Sitôt les débats du nouveau plan terminés, le wali a annoncé qu'une réunion similaire se tiendra dans quinze jours pour faire le point des décisions. Il a par la même occasion instruit le maire d'entamer la semaine prochaine la procédure d'exécution des feux tricolores et la réparation des feux endommagés. Quant au stationnement de véhicules, le wali, lors de la dernière session extraordinaire de l'APW, a annoncé qu'une solution verra le jour incessamment dans quelques mois. Il s'agit de la réalisation de deux parkings à étages à plusieurs niveaux. Deux structures, qui constituent les premiers projets du genre dans la wilaya, étaient attendues depuis longtemps.
