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Experts et cassandres se perdent en conjectures
Publié dans La Nouvelle République le 23 - 03 - 2014

Depuis plusieurs années, la première puissance impérialiste mondiale maintient intentionnellement sa devise, le dollar, sous la valeur de l'euro, ce qui lui fournit un avantage commercial évident.
Réduction des coûts de la force de travail Depuis plusieurs années, la première puissance impérialiste mondiale maintient intentionnellement sa devise, le dollar, sous la valeur de l'euro, ce qui lui fournit un avantage commercial évident. Le Canada a amorcé une telle opération de dévaluation spéculative de sa monnaie depuis plusieurs mois (1$ CAD = 0,90$ US = 0,65?). Les biens et services produits aux Etats-Unis sont ainsi moins chers à acheter pour un Européen ou un Japonais. Encore faut-il que les coûts de production de ces biens et services soient sous contrôle et maintenus au plus bas prix possible (à la plus faible valeur possible) compte tenu du niveau de productivité, sinon l'avantage commercial serait annulé par l'écart salarial qui, historiquement, fut à l'avantage des travailleurs américains relativement bien payés dans la grande industrie monopolistique du moins. Ce temps est révolu grâce au «communiste» Barack Obama (sic), le Président des petits bourgeois «progressistes». L'inflation engendrée par l'impression et l'injection constante de dollars étatsuniens dans le circuit financier international a réduit le pouvoir d'achat des ouvriers, c'est-à-dire que la valeur de la marchandise «force de travail» est en baisse sur le marché étatsunien du fait même de la profusion du numéraire (dollar) qui engendre en retour la dévaluation de la monnaie américaine (trop de dollar sont à la poursuite de trop peu de biens et services). La force de travail étant une marchandise comme les autres, elle subit une dévaluation comme les autres marchandises, y compris la marchandise «monnaie-dollar», la marchandise fétiche symbole de toutes les marchandises. La dévaluation d'une devise (étatsunienne, canadienne, européenne) a toujours un coût pour les salariés et constitue toujours une façon de transférer le poids de la crise économique sur le dos de la classe ouvrière, ce qu'aucun économiste-coolie ne dévoile jamais aux salariés. L'Etat policier américain, les Etats policiers européens, canadiens, australiens, japonais et de tous les pays soumis aux rapports de production impérialiste moderne ont parfaitement identifié les dix critères faisant entrave à l'externalisation/délocalisation des opérations d'une entreprise monopoliste multinationale et tous ensembles, de concert, sous la direction de l'OMC, de l'ONU et de L'OCDE, ils travaillent à amenuiser ou faire disparaître ces entraves à l'expansion impérialiste industrielle et commerciale. Les ouvriers ont pour habitude de riposter spontanément à cette dépréciation de la valeur de la seule marchandise qu'ils peuvent vendre, leur «force de travail», en luttant pour des hausses de salaire ou des améliorations des avantages sociaux (assurance collective, régime de retraite), pour maintenir leur pouvoir d'achat (leurs conditions de survie). C'est pourquoi les capitalistes américains, avec le soutien de leur appareil d'Etat policier, ont lancé il y a bien des années des attaques répétées contre les conditions de travail, contre les salaires et contre les conditions de reproduction de la force de travail des salariés américains (comme nous l'avons évoqué ci-haut). Le bénéfice des capitalistes monopolistes étatsuniens est multiple; à la dévaluation du dollar US, qui permet de rendre moins chers les marchandises américaines exportées, s'ajoute la réduction du coût de la main-d'œeuvre et un profit accru au moment de la mise en marché des produits importés sur le marché étatsunien, mise en marché assuré par les Wall Mart et les Target des Etats-Unis. Aujourd'hui, non seulement la productivité de l'ouvrier américain (cadence de travail, nombre d'heures travaillé, mécanisation du travail, périodes de repos écourtées, etc.), ainsi que son bas coût de revient (salaires et avantages sociaux en déclin) fournissent un avantage concurrentiel inégalé aux entrepreneurs monopolistes étatsuniens vis-à-vis de leurs concurrents européens et canadiens. Ayant passablement détruit la résistance ouvrière américaine, avec la complicité des hommes d'affaires syndicaux, ayant ramené le prolétariat et une large partie des employés étatsuniens à des conditions de survie où, individuellement, chaque travailleur se sent menacé par le chômage endémique, la concurrence des ouvriers étrangers, et le surendettement étouffant; chaque salarié totalement isolé dans sa résistance en raison de la trahison de l'oligarchie syndicale; chaque travailleur esseulé lutte pour sa survie personnelle (sans conscience de classe) et chacun se vend au plus offrant sur le «marché des esclaves salariés» à des conditions ne permettant même pas sa reproduction élargie (l'ouvrier et sa famille) ! Pendant ce temps, les petits-bourgeois écologistes fantaisistes prêchi-prêcha à propos de la surconsommation et la nécessité de la pauvreté volontaire, tous rassemblées dans leurs universités aseptisées par les employés de soutien sous-payés. Les Etats-Unis – l'Europe occidentale – le Canada – l'Australie et le Japon en sont là si vous ne le saviez pas! Oubliez la petite-bourgeoise et la frange des employés bien payés du tertiaire hypertrophié qui seront les prochains à passer sous les fourches caudines du processus de paupérisation accéléré. Alors seulement, vous les entendrez s'apitoyer à propos de l'exploitation éhontée et supplier qu'on leur accorde le sursis du conscrit. Voilà l'industrie américaine enfin prête pour un second «décollage» – une reprise et une reconquête de ses marchés historiques si ce n'était d'une série de problèmes aggravants qu'il leur faudra surmonter auparavant. Attardons-nous à ces problèmes quelques instants puisque l'Europe, le Canada, l'Australie et le Japon y seront confrontés dans quelque temps. La concurrence internationale entre brigands 1. La dévaluation de la monnaie (du dollar) rend moins alléchants les rendements sur les investissements. Les compagnies impérialistes américaines réduisent donc le rapatriement de leurs profits en mère patrie (le patriotisme à gogo c'est bon pour les péquenots et les bobos). Les marchés boursiers étatsuniens manquent donc de liquidités et spéculent à même de l'argent de pacotille – du numéraire inflationniste inexistant – du crédit servant à monter des arnaques spéculatives, des pyramides de Ponzi, qui un jour ou l'autre éclatent et s'effondrent. Dernièrement, la Caisse de dépôt et placement du Québec annonçait des rendements records en partie grâce aux merveilleuses performances des entreprises spéculatives américaines qui l'an prochain très certainement vont imploser et entraîner la Caisse dans une autre de ces années de pertes records comme en 2008 (5). L'actuel PDG sera congédié muni d'un parachute doré et un autre fumiste sera appelé à la barre du bas de laine des Guébécois pour un nouveau cycle de désastre économique. 2. La Chine impérialiste maintient sa capacité concurrentielle : en haussant constamment le niveau de productivité de sa main-d'œuvre salariée (budget croissant en recherche-développement) ; en contrôlant sévèrement la lente et rigoureuse augmentation des salaires de ses travailleurs afin de se constituer un marché intérieur. En outre, la Chine a commencé à délocaliser certaines de ses usines à faible valeur ajoutée, c'est-à-dire ayant un facteur main-d'œuvre – capital variable – élevé (industrie du textile, du vêtement, de la chaussure, de l'alimentation, etc.) vers l'Asie du Sud-Est pauvre et vers l'Afrique miséreuse (Ethiopie) (6). La Chine maintient très basse la valeur de sa monnaie nationale, ce qui rend les produits importés extrêmement chers pour ses consommateurs et les astreints à consommer national. La Chine maintient ainsi sa capacité concurrentielle face aux Américains, aux Européens et aux Canadiens. Un économiste bourgeois résume en ces termes le dilemme de l'économie chinoise contemporaine : le débalancement fondamental de l'économie chinoise est la faible part de la consommation dans le PIB (40% de son PIB alors que la proportion est de 70% aux Etats-Unis et en Europe). Cette distorsion provient de politiques visant à maintenir les taux d'intérêt artificiellement bas, surtout sur les dépôts, ce qui résulte en une subvention aux grandes entreprises capitalistes emprunteuses, et cela aux dépens des ménages chinois. Face à des revenus d'épargne moins élevés, les ménages doivent épargner davantage, ce qui finance les emprunts des entreprises qui investissent allègrement, produisent abondamment et exportent énormément. Finalement, les ménages font face à des prix d'importations élevés en raison de la devise chinoise sous-évaluée, ce qui agit comme une subvention aux entreprises exportatrices. Le résultat net est que l'investissement est surdimensionné dans le PIB, tout comme le surplus de la balance commerciale, et ce, aux dépens de la consommation des ménages (7). 3. D'autre part, l'Union européenne a bien tenté de lâcher du lest en laissant tomber la valeur de l'euro, mais les Américains ont accéléré la dévaluation de leur monnaie (idem pour le dollar canadien). Les dollars ont gagné la guerre de la dévaluation contre l'euro. L'euro fort relativement au dollar entrave l'expansion des exportations et gonfle la dette souveraine de chaque Etat de la zone euro qui emprunte sur les marchés boursiers (8). Les capitalistes monopolistes européens – quelle que soit leur nationalité – ont déjà songé à cette éventualité. Le maelstrom médiatique, de concert avec les politiciens véreux et les bureaucrates syndicaux affairistes est en campagne depuis longtemps pour démontrer, à partir des exemples grec, espagnol, portugais, italien et britannique, que les ouvriers qui ne se soumettront pas et n'accepteront pas de se serrer la ceinture et de revenir aux conditions de salaire et de reproduction d'antan seront rejetés par le système économique omnipuissant et mis au rancart – chômage et assistance sociale, soupe populaire, friperies et SDF sera leur lot – comme aux Etats-Unis où une partie de la classe ouvrière vit dans les parcs et dort sous la
tente malgré que des millions de ces campeurs et de ces squatteurs aient un emploi. En faillite, 30% des jeunes couples américains sont retournés vivre chez leurs parents (9). Les travailleurs américains s'y sont résignés, pourquoi les ouvriers européens ne s'y résoudraient pas ? Alors, de grâce, scandent les capitalistes français et leurs sous-fifres socialistes, «oubliez les 35 heures», la France n'est plus au temps où les colonies dopaient le PIB métropolitain... Aujourd'hui, «enfants de la patrie, la plus-value doit être produite ici et extorquée patriotiquement avec la complicité de nos amis syndicalistes collaborationnistes» (10). (A suivre) Robert Bibeau 5. Rendement de 13% pour la Caisse de dépôt en 2013 attribuable à des rendements de 22,9% sur le marché boursier étatsunien (hautement spéculatif et volatile). 6. Le Quebec au front/Afrique le continent spolier 7. L'économiste Michael Pettis a simplement découvert après les autres que la Chine était devenue l'atelier du monde développé dépendant et qu'elle avait adopté la stratégie de s'emparer de tous les marchés qu'elle le pouvait. 8. La faillite des régimes de retraite 9. La reproduction élargie de la force de travail d'un ouvrier comprend ce qui lui est personnellement nécessaire pour vivre, être soigné, s'éduquer, se divertir et vivre sa retraite en sécurité, mais aussi pour se reproduire, procréer, élever et faire éduquer ses enfants, les faire soigner et les préparer à devenir esclaves salariés. 10. Les élections américaines 2013, les vrais enjeux.


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