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«Le Président continuera à être absent même après le 17 avril»
Publié dans La Nouvelle République le 25 - 03 - 2014

Hamrouche partage entièrement le diagnostic fait par l'ancien président de la République Liamine Zeroual, qui a relevé les dangers de l'absence de l'alternance au pouvoir. Pour Hamrouche, «le système qui veut se maintenir par tous les moyens est à bout de souffle» déclare t-il dans une interview à El Watan.
S'exprimant à nouveau, Mouloud Hamrouche dans un double entretien paru hier dans les quotidiens arabophone El Khabar et francophone El Watan, l'ancien chef de gouvernement assure que l'armée n'a pas choisi de candidat à la présidentielle du 17 avril prochain. Cet ancien colonel de l'ANP considère que l'institution militaire a été mise devant le fait accompli et qu'elle n'a pas eu de choix que de maintenir le statu quo dans lequel patauge le pays depuis de longues années. Avec beaucoup de nuance et de retenue, Hamrouche, qui s'est exprimé à deux reprises sur la présidentielle le 17 février dernier par communiqué et le 27 dans une conférence de presse sans dire grand-chose, aborde une nouvelle fois le rôle de l'armée dans la survie du système. Mouloud Hamrouche, qui appelle l'armée à la discipline républicaine, ne cache pas ses craintes pour l'avenir. Selon lui, l'armée connaît des divergences en son sein sur les choix possibles pour la présidentielle. Des divergences qui auraient fragilisé sa position. D'où, selon lui, l'urgence de l'éloigner des «guéguerres politiciennes» pour «ne pas altérer son rapport à la société». Hamrouche insiste également sur le fait que l'armée ne doit pas faire allégeance à une candidature, ce que veut obtenir actuellement, selon lui, le clan présidentiel. Interrogé sur la candidature de Bouteflika malgré sa santé détériorée, Hamrouche refuse de porter un regard sur l'homme, préférant se concentrer sur le système dans son ensemble. Car, estime-t-il, aujourd'hui, il ne s'agit pas uniquement de se positionner pour ou contre le quatrième mandat, mais de se pencher sur les problèmes qui se posent actuellement et qui se poseront au lendemain du vote. Le plus grand danger, selon lui, vient du fait que le pouvoir actuel représenté par le clan présidentiel disqualifie l'armée du jeu politique pour s'emparer durablement du pouvoir. Ce même «pouvoir» qui a été légitimé par l'institution militaire depuis 1999. Il met en garde, dans ce sillage, contre des groupes qui gravitent autour du pouvoir formel, qui cherchent à «exercer le pouvoir sans la surveillance de l'armée et sans partage». Hamrouche partage entièrement le diagnostic fait par l'ancien président Liamine Zeroual, qui a relevé les dangers de l'absence de l'alternance au pouvoir. Pour Hamrouche, le système qui veut se maintenir par tous les moyens est à bout de souffle. Cela, notamment, en raison du fait qu'il n'est plus possible de construire un consensus au sein de l'armée sur tel ou tel candidat. Il estime que, pour traverser cette crise à laquelle peuvent se greffer rapidement d'autres, il faut impérativement «réunir toutes les bonnes volontés, associer tout le monde et accueillir toutes les contributions». Il dit être prêt à apporter sa contribution. En plus du travail de réflexion, Hamrouche dit être volontaire pour aller au charbon, sortir à la rencontre du peuple pour le convaincre de la nécessité du changement politique. Au regard de la conjoncture politique, il n'exclut pas un affrontement violent entre différents protagonistes. A une question sur les graves affrontements intercommunautaires de la vallée du M'zab, l'ancien chef de gouvernement se dit «peiné par ce qui se passe dans cette région, et je m'associe à la douleur des familles des victimes. Malheureusement, ce qui arrive est la conséquence de l'absence de gestion, et un exemple édifiant sur les insuffisances de la gouvernance en Algérie de manière générale. Je ne peux affirmer ou infirmer l'existence d'un lien avec les problèmes du sommet, mais la conjoncture la favorise. Mais ce qui se passe ailleurs est également de la même ampleur. Des émeutes partout. C'est devenu une caractéristique de l'Algérie presque au quotidien». Poursuivant son analyse sur les évènements de Ghardaïa, Hamrouche enchaînera : «J'avais dit que cette échéance comporte un risque et une opportunité. L'opportunité de voir, après la présidentielle, l'Algérie s'engager sur la voie de la construction d'une vraie démocratie et d'un véritable Etat de droit ; le risque est de voir l'embrasement des conflits du sommet. J'ai été heureux de voir l'ancien président de la République, Liamine Zeroual exprimer la même inquiétude et préciser ce que devrait être le contenu de la future mandature.» A la question qu'il y aurait eu irruption, plus qu'auparavant, des milieux d'affaires de type maffieux, Mouloud Hamrouche répond par l'affirmative : «Oui. C'est une conséquence de la crise, mais cela ne la justifie pas. Pendant que l'armée et les services de sécurité luttaient contre le terrorisme et la violence, les administrations gouvernementales, les administrations pérennes d'autorité ont été phagocytées ou mises en échec, à l'instar des autorités fiscales, douanières et monétaires. La source de l'affaiblissement de ces administrations régaliennes de l'Etat est la conjonction entre l'abus de pouvoir, les passe-droits et le champ du non-droit. L'Etat et le gouvernement sont menacés dans leurs fondements. Concernant l'absence de consensus entre le DRS et Bouteflika pour le choix du candidat par le pouvoir, Hamrouche dira que «la première motivation était la baisse de tension et de signaler que le conflit entre hommes n'a jamais été d'un bon apport et pour les hommes et pour le pays. J'avais effectivement des inquiétudes. Je voulais signaler que le problème ne réside pas dans des querelles, mais dans l'obsolescence du système politique. Un système à bout qui ne peut plus choisir et décider. Il a atteint ses limites et peut s'effondrer à tout moment. Les conditions objectives pour cela sont réunies. Construire un consensus derrière l'armée autour de tel ou tel candidat n'est plus possible. Le lieu de naissance risque à l'avenir de devenir source de problème. Ce serait grave. Quand à la candidature de Bouteflika proprement dite, Hamrouche refuse de s'exprimer sur sa santé sous prétexte qu'il n'est pas médecin, cependant, s'il ne veut pas juger l'homme, mais le système, l'interviewé dira une phrase fondamentale à propos d'un président «qui sera absent et qui continuera de l'être après le 17 avril, s'il est élu. Cela pose un sérieux problème quant à la présence de notre pays au plan géopolitique... Il est légitime de s'interroger sur les motivations qui poussent le système et ses hommes à imposer la candidature du Président. Le système ne laisse pas beaucoup de choix aux Algériens».

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