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Le pays en proie à une guerre secrète
Publié dans La Nouvelle République le 21 - 06 - 2014

Selon la voix de la Russie, force est de constater que l'idée étrange de Mouammar Kadhafi de créer un «Etat sans Etat» s'est ancré dans la tête de ses adversaires.
Environ 1 700 groupes militaires différents continuent de bloquer tout effort en vue de mettre en place en Libye une forme de gestion publique. Sur ces entrefaites, l'Europe a besoin de pétrole et les voisins de la Libye, de calme. Fin mai, quand The Times a écrit que des unités des forces d'opérations spéciales de plusieurs pays auraient été déployées dans le Sud de la Libye, les experts se sont mis à déclarer que l'opération visant à mettre un terme à l'anarchie dans ce pays était enfin entrée dans sa phase active. La participation à la mission des commandos de la France, des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de l'Algérie et du Tchad a fait penser à l'opération militaire de l'année dernière menée par ces mêmes pays au Mali. Cette opération, outre le fait qu'elle ait démantelé les «réseaux terroristes» d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), a lancé une campagne visant à rétablir le fonctionnement normal de l'Etat et de ses forces de l'ordre. Les mêmes processus s'imposent en Libye. Pourtant, le 9 juin, les ministres des Affaires étrangères d'Algérie et de France ont démenti au cours de leurs négociations bilatérales les informations sur des missions secrètes de leurs troupes en Libye. Et personne ne pouvait dire qu'ils rusaient. Les raisons de la prudence des militaires sont évidentes. A l'heure actuelle la France et les Etats-Unis ne peuvent pas soutenir ouvertement les forces qui s'opposent, de fait, au pouvoir élu à l'issue de la révolution qu'ils ont soutenue. La prudence de l'Egypte et de l'Algérie tient à la crainte de voir se détériorer les relations. Mais cela ne réussit pas toujours. Ainsi, selon le quotidien Al-Quds Al-Arabi, les autorités algériennes ont même promis à leurs collègues libyens de protéger la Libye contre «l'invasion égyptienne». Cependant, la menace commune de prolifération du terrorisme islamique depuis le territoire de Libye est plus forte que les suspicions. A la fin mai, tous les voisins de la Libye ont fermé d'une manière concertée leurs frontières, conformément à un accord conclu. Les autorités de Tunisie ont ordonné de construire dans les plus brefs délais des camps de réfugiés dans différentes régions sur la frontière avec la Libye dans l'hypothèse d'une «situation d'urgence». L'Algérie a déployé dès le mois d'avril à la frontière libyenne un régiment de paras fort de 5 000 hommes ayant une expérience de combats contre l'AQMI. Le régiment a été renforcé par des hélicoptères et des avions. Outre les Algériens, des unités spéciales de pays occidentaux sont en effet impliquées dans l'opération. Dans le Sud, les voies de repli des groupes de brigands et de terroristes ont été bloquées par l'armée du Tchad. L'objectif commun de la «coalition du Sud» consiste à liquider les terroristes, à détruire leurs armements, moyens de liaison, bases et infrastructure. L'Algérie a mené une guerre de dix ans contre le terrorisme dans son pays et elle ne souhaite pas sa répétition. Dans l'Est, le colonel libyen à la retraite Khalifa Haftar continue de combattre ouvertement les groupes islamistes armés. Des unités d'élite de l'armée libyenne se sont rangées de son côté. Le colonel bénéficie du soutien de la population et dispose de matériel lourd, ainsi que d'avions de la base aérienne de Tobrouk. Mais ce dont il a besoin, c'est de l'aide de l'Egypte. Le nouveau président égyptien, le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, a déclaré qu'il continuerait la lutte contre les frères musulmans. Ainsi Khalifa Haftar a toutes les raisons de compter sur son assistance, qui promettrait de barrer aux combattants la voie de l'Egypte depuis la Libye. Le président égyptien tergiverse. A l'opposé de l'Algérie, il ne possède pas de nombreux alliés. Le Caire ne pourra soutenir Khalifa Haftar que lorsque sa victoire sera évidente. Somme toute, les anciens «amis de la Libye» ont concentré leurs forces le long de la frontière et attendent que des questions tactiques soient réglées par les Libyens eux-mêmes. Pour le moment on ne sait pas trop s'ils se contentent d'une «guerre secrète» ou s'ils interviennent ouvertement dans les affaires d'une Libye en dislocation. Malheureusement, la victoire aux élections démocratiques n'a pas procuré le pouvoir réel aux dirigeants actuels de Libye, qui se sont retrouvés sans défense face aux intrigues secrètes des alliés.

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