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Situation difficile pour l'Algérie entre 2017 et 2025
Publié dans La Nouvelle République le 28 - 06 - 2014

Entre 2017 et 2025, la population sera face à une situation difficile avec des ajustements économiques et sociaux douloureux. Un langage de la vérité s'impose aux Algériens : la crise mondiale sera de longue durée. La population algérienne aura à vivre une situation très difficile, loin de l'euphorie des années 2000/2014.
Transition énergétique Au niveau énergétique, 98% des recettes provenant des hydrocarbures et important 70/75% des besoins des entreprises publiques et privées dont le taux d'intégration ne dépasse pas 15%, peu de candidats abordent la transition énergétique. Les impacts sur l'avenir de l'Algérie sont lourds de conséquences. Notamment l'introduction du pétrole - gaz de schiste en termes de coûts, sur la détérioration de l'environnement par la fracturation hydraulique (a-t-on prévu la formation appropriée ?). L'Algérie va à terme vers une pénurie de gaz traditionnel, car les réserves se calculent par rapport au vecteur prix international/coût largement influencé par la concurrence internationale et d'autres sources d'énergie. Comment peut-on programmer plus de 2 millions de logements selon les anciennes méthodes de construction à forte consommatrices de ciment, de ronds à béton et d'énergie alors que les nouvelles méthodes permettent une économie de plus de 30%. L'on peut découvrir des milliers de gisements non rentables par rapport au vecteur prix international, Hassi R'mel et Hassi Messaoud ayant épuisé environ 45/50% de leurs réserves. La rentabilité au prix constant 2013 pour les GNL doit être de 15/16 dollars le MBTU et de 9/11 dollars pour les canalisations. Force est de constater que l'Algérie perd de plus en plus des parts de marché étant passées de 13/14% du marché européen entre 2009 et 2010 à 9% en 2013. Selon Africa Energy Intelligence du 2 novembre 2013, le méga-champ gazier d'Hassi R'mel connaît une baisse sensible de sa production, faute de travaux de développement et d'entretien. Les exportations algériennes de gaz seraient passées de 60 milliards de m3 en 2007 à 52 milliards de en 2011 et 55 milliards en 2012 et encore moins selon certaines sources pour 2013 entre 45 et 47 milliards de mètres cubes gazeux, alors que la consommation intérieure a été d'environ 35/37 milliards de mètres cubes gazeux. Les réserves de gaz traditionnels ne sont pas de 4 500 milliards de mètres cubes gazeux, estimation de BP de l'année 2000 non actualisée, mais seraient inférieures à 3 000 milliards de mètres cubes gazeux en 2013 (moins de 2% des réserves mondiales). Ainsi sont effectivement posées à la fois les limites des réserves de pétrole exploitables, en termes de prix concurrentiel (en cas de non-découvertes rentables substantielles), estimées en 2012 à 12 200 000 000 barils (0,8% des réserves mondiales). Si l'on estime, à compter de 2012, une production de 2,2 à 2,4 millions de barils jour, se proposant d'exporter 1,6 million de barils/jour, donnant environ 800 millions de barils annuellement, la durée de vie serait de 15 années, soit 2027, avec ce paradoxe que l'Algérie ayant importé en 2013 au prix international 3,5 milliards de dollars de carburants livrés sur le marché intérieur à un prix subventionné. En Algérie, où en 2017 la consommation intérieure risque de dépasser largement les exportations ayant doublé les capacités d'électricité à l'horizon 2017 à partir des turbines de gaz allant vers plus de 70/75 milliards de mètres cubes gazeux, dépassant les exportations actuelles qui peinent à atteindre 50/55 milliards de mètres cubes gazeux, l'on devrait arriver, sauf découvertes exceptionnelles, à un coût compétitif à un épuisement à l'horizon 2030 pour le gaz traditionnel, devant produire plus de 155 milliards de mètres cubes gazeux annuellement, si l'on veut exporter 85 milliards de mètres cubes gazeux. À court et moyen termes doit être pris en compte la concurrence du Qatar, de la Libye, de Gazprom avec le North et le South Stream, qui contourne l'Ukraine (120 milliards de mètres cubes gazeux, expliquant le gel du projet Galsi, 8 milliards de mètres cubes gazeux pour un coût qui est passé de 2,5 à plus de 4 milliards de dollars donc non rentables au vu du prix actuel, 15% plus cher que le South Stream russe. Par ailleurs, avec la révolution du pétrole-gaz de schiste, le marché américain représentant 20% (15/20 milliards de dollars par an selon les cours) des recettes de Sonatrach qui devra impérativement à l'horizon 2017 avoir d'autres marchés. Ce qui n'est pas dû seulement à des difficultés d'approvisionnement après l'attaque terroriste de Tiguentourine, représentant 18% des exportations de gaz pour un chiffre d'affaires évalué à environ 4 milliards de dollars. Mais pose la problématique des subventions qui, intenables à terme, impliquant un large débat national, expliquent la forte consommation intérieure avec ce paradoxe que la consommation des ménages étant plus élevé que celle des segments productifs expliquant la désindustrialisation du pays. Ajustements économiques et sociaux douloureux En résumé, aucun responsable politique, la fuite en avant, n'ose parler d'un risque majeur. En effet, 70% du pouvoir d'achat des Algériens dépend de la rente des hydrocarbures. Les taux d'intérêt bonifiés dans ce secteur qui tendent à se généraliser ne peuvent continuer que si le cours des hydrocarbures se maintient à un niveau élevé, l'Algérie de 2010/2014 fonctionnant sur la base d'un cours du baril supérieur à 100/110 dollars, sinon l'on risque de se retrouver avec une bulle immobilière comparable à celle des Etats-Unis, car les emprunteurs ne pouvant pas rembourser à la fois la fraction du capital et les intérêts composés en cas de chute du cours des hydrocarbures avec des risques de faillite des banques primaires. La population algérienne désabusée, avec une jeunesse consciente, ne croit plus en des discours démagogiques et des promesses sans lendemain. Entre 2015 et 2025, l'Algérie connaîtra certainement des tensions budgétaires. C'est terminé l'euphorie des recettes de Sonatrach de 665 milliards de dollars en devises entre 2000 et 2013, comme c'est fini l'euphorie de la dépense publique de plus de 630 milliards de dollars ( équipement et fonctionnement) entre 2000 et 2013 avec un impact mitigé, 3% de taux de croissance essentiellement tiré par la dépense publique via les hydrocarbures alors qu'il aurait dû dépasser 10%. Le taux de chômage officiel est fictif avec la dominance des emplois rentes, le taux d'inflation est compressé artificiellement par les subventions via la rente des hydrocarbures. L'Algérie est à la croisée des chemins avec tous les scénarios possibles, car son devenir est l'après-17 avril 2014 avec des ajustements sociaux inévitables, notamment par la réduction de la dépense publique qui touchera en premier lieu la Fonction publique. Mais ces ajustements peuvent être tempérés et le redressement national de l'Algérie est possible, sous réserve du renouveau de la gouvernance, de l'Etat de droit, du primat de l'entreprise créatrice de richesses publiques ou privées, la connaissance et la moralisation de la vie politique et économique. (Suite et fin)

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