La distribution de colis alimentaires aux familles nécessiteuses en guise de solidarité à l'occasion du mois sacré du Ramadhan s'achèvera cette semaine, l'opération étant réalisée à plus de 80% à l'échelle nationale, a affirmé, à Alger, la ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem. La remise de colis à l'occasion du mois de Ramadhan a bénéficié à 1 650.000 familles, dont 1 563 000 ont déjà reçu ces aides de l'Etat, soit plus de 80%. L'opération s'achèvera cette semaine, a expliqué Mme Meslem lors d'une rencontre au siège de la wilaya avec les élus locaux, dans le cadre d'une visite de travail et d'inspection à Alger. Elle a assuré que l'opération est suivie quotidiennement par son ministère en coordination avec le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Interrogée sur la non-homogénéisation des actions de solidarité de l'Etat à l'occasion de ce mois de Ramadhan, entre les colis alimentaires et les donations financières par chèques, la ministre a répondu que le gouvernement a opté pour la première solution. «Les préparatifs des actions de solidarité durant le Ramadhan 2014 ont été bouclés en avril. Le gouvernement a opté pour les colis, on a laissé les choses se faire sans les imposer brusquement, et 80% des walis ont opté pour les colis», a-t-elle souligné. Par ailleurs, 923 restaurants «Errahma», dont 166 à Alger, ont été ouverts à travers le territoire national pour servir aux personnes démunies des repas à consommer sur place ou à emporter, avec un encadrement de 17 000 personnes, notamment de jeunes volontaires qui ont été mobilisés pour cette action de solidarité, a noté Mme Meslem, précisant que la contribution de son ministère est de 532 millions de DA, sur une enveloppe globale de 7,48 milliards de DA. Lors du débat avec les présidents d'APC et des membres de l'Assemblée populaire de wilaya (APW), la ministre, en poste depuis deux mois, a été notamment interpellée sur les aides disproportionnées apportées aux nécessiteux d'une commune à une autre. «Il n'est pas question qu'un nécessiteux des villes du nord obtienne une aide de 10 000 DA alors que son concitoyen de Bordj Badji Mokhtar se contente de 2 000 à 3 000 DA. Tous les citoyens sont égaux», a affirmé Mme Meslem qui a fait part d'un travail de coordination avec le ministère de l'Intérieur au sujet de l'homogénéisation de ces aides. Des présidents d'APC ont fait part de la difficulté à recenser avec précision le nombre de familles nécessiteuses dans leurs communes, et ont demandé à ce que les aides de l'Etat à l'occasion du mois de Ramadhan leur soient acheminées à l'avance afin qu'ils puissent les distribuer à temps à leurs bénéficiaires. Tout en assurant que l'Etat continuera à apporter son aide aux familles nécessiteuses, Mme Meslem a souligné que le ministère de la Solidarité va orienter son travail vers la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale à travers la création d'emplois dans le cadre des dispositifs publics ADS (Agence de développement social) et Angem (Agence nationale de gestion du micro crédit). Mme Meslem, accompagnée du wali Abdelkader Zoukh, a poursuivi sa visite de travail à Alger en inspectant plusieurs restaurants «Errahma», comme ceux d'El-Kettani, dans la commune de Bab El Oued (700 repas), de la rue Larbi Ben M'hidi (320 repas) et du Croissant Rouge algérien (100 repas) à Alger-centre, dotés de téléviseurs et de la climatisation. Le restaurant aménagé sous un énorme chapiteau à la plage El- Kettani a été ouvert par une entreprise privée par une convention avec l'APC de Bab El Oued, tandis que la gestion de celui de la rue Larbi Ben M'hidi et cinq autres, est confiée à des opérateurs privés financés sur le budget communal. La délégation ministérielle a achevé sa visite dans la circonscription administrative de Baraki, à l'est de la capitale, où elle a partagé le repas de l'iftar avec les pensionnaires du centre pour personnes âgées de la commune de Sidi Moussa.
