C'était hier samedi qu'a eu lieu le lancement officiel de la réalisation du tronçon autoroutier qui contournera la région de Cherchell par Abdelkader Kadi, ministre des Travaux publics qui a inauguré les travaux de la bretelle qui reliera la ville de Aïn Tagourait à l'axe autoroutier Mazafran -Cherchell, à travers une pénétrante située au sud-est de la ville, qui se prolongera vers le monument historique «Tombeau de la chrétienne» appelé aussi Mausolée royal. Ce projet de 239 millions de dinars verra un linéaire de bretelles de 5 km de long réalisable en 10 mois. Au cours de ce périple, il fut procédé aussi au lancement des travaux d'accomplissement du tronçon autoroutier qui évitera la région de Cherchell ainsi que les villes de Sidi Ghilès et se terminera à Hadjret Ennous sur une distance de 17 kilomètres. Il convient de souligner que ce projet a été accordé à un groupement d'entreprises sino-algérien, selon la formule du gré à gré. «Ce précepte réplique aux impératifs de délais», développera le ministre, en encourageant les entreprises de réalisations CSCEC-SAPTA –EVSM qui sont chargées de la réalisation de cet important ouvrage d'une longueur de 17 kilomètres, à travers les hauteurs boisées et rocheuses du Djebel Boualem, formé de 2x2 voies, 6 viaducs dont un de 1 530 mètres linéaires, 21 ouvrages d'art et de 3 échangeurs. «Ce grand projet sera réceptionné dans 24 mois, mais j'exige aux entreprises de travailler en H24 afin de diminuer les délais de réception», ordonne le ministre,. Cette voie rapide qui débute à partir d'un premier giratoire situé à la jonction de la RN11 et de l'autoroute Tipasa-Cherchell, traversera l'agglomération d'El-Hamidia sur 3 kilomètres en longeant le domaine militaire pour traverser un tunnel de 350 mètres, et ensuite un 1er viaduc de 1 525 mètres de long. La 1re pénétrante de cette œuvre sera distante de 5 kilomètres de la ville de Cherchell et évitera le domaine militaire. Aussi il y a lieu de souligner qu'à l'origine de ce projet colossal au coût faramineux, plusieurs variantes ont été considérées, celles de lancer une première pénétrante, à partir de moins de un kilomètre du Centre-ville et de Sidi el Mghit. La seconde variante, elle-même non retenue plaçait la pénétrante à moins de deux kilomètres de la ville. La dernière et actuelle variante retenue situe la 1re pénétrante à 6 kilomètres du centre de Cherchell, et semble provoquer les questionnements des observateurs locaux «pourquoi cet éloignement qui induit des dépenses supplémentaires ?»,s'interrogent ces derniers. Des cadres techniques ont ergoté cela «nous cogitons que l'extension de Cherchell se fera vers le Sud de la ville. Ainsi, tout nouveau projet économique, industriel ou urbain sera déplacé hors de la ville qui est engorgée et où le tissu urbain est hyper saturé». En dépit que la logique l'emporte sur la raison, beaucoup de cherchellois dénoncent que leur belle cité est devenue, par la force des choses, une cité dortoir alors qu'elle dispose de magnifiques sites historiques et touristiques.
