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Une bataille pour exister
Publié dans La Nouvelle République le 04 - 08 - 2014

«Je pratique la capoeira. J'aime bien ce sport, je vis avec. Mais des personnes bien placées ne veulent pas entendre de nous et ils ne manifestent aucun effort pour nous prêter main forte». Ceux sont les propos de Sofiane Krichi, un jeune homme algérien de 34 ans, qui pratique une discipline peu répandue dans notre pays, la capoeira.
Ce qui a donné beaucoup de volonté à Sofiane qui espère rendre la capoeira plus attirante pour les Algériens. Cette activité, mélange entre sport et danse, séduit des personnes de différents horizons mais... «Le problème qui se pose est que cet art-martial n'est pas reconnu dans notre pays et les responsables ne semblent pas prêts à aider ce sport pour trouver un statut qui lui permet de bien s'installer chez nous. Quand je me suis présenté auprès du ministère de la Jeunesse et des sports (actuellement ministère du Sport), j'ai été reçu par une personne dont je préfère garder l'anonymat. Il m'a dévisagé bizarrement, j'ai vu dans son expression une certaine répugnance mêlée de l'antipathie à mon égard», explique-t-il. «Je me suis présenté et exposé le but de ma venue, à savoir créer une fédération pour la capoeira, apporter l'aide financière et faciliter l'activité des capoeiristes dans notre pays. Le monsieur a pris cela sur un air d'une moquerie, et j'ai senti qu'il voulait me freiner ou me décourager parce que, à ce que je crois, il avait pressenti que j'étais sérieux et déterminé à réussir dans ce domaine», ajoute-t-il. La capoeira est un sport d'origine africaine, de l'Angola plus précisément. Il a été emporté au Brésil par les esclaves angolais qui étaient achetés et transportés par les Portugais qui occupaient à l'époque les deux pays. Aujourd'hui, ce sport connaît une grande popularité notamment aux USA, en Russie, au Japon, en France et au Brésil bien entendu. Pour l'Algérie, l'arrivée de cet art-martial n'a eu lieu qu'en 2010 grâce au capoeiriste Sofiane Krichi. Après un début difficile, le jeune homme de 34 ans se félicite aujourd'hui du degré qu'a atteint cet art martial en Algérie. «On a désormais beaucoup de pratiquants. Il y a même des filles qui aiment la capoeira. Je peux vous compter environ 100 jeunes (entre filles et garçons) dans 20 wilayas, qui sont dans le domaine. On est arrivés à organiser des stages et des passages de grades en présence de grands maîtres du monde», explique Krichi. «J'ai plein d'idées, on aurait pu faire mieux que ça malheureusement le manque de moyens nous a handicapés». Quand Sofiane Krichi a introduit ce sport dans notre pays, il savait bien qu'on n'allait pas lui dérouler le tapis rouge dans une société qui se noie dans la corruption à toutes échelles et surtout dans le sport. Il a vite compris que les choses ne seront pas faciles. Par ses propre moyens, il a pu démarrer, et petit à petit la capoeira s'est frayée une place sur la scène sportive algérienne. Mais avant d'en arriver là, le parcours était dur pour Sofiane Krichi, écoutons-le : «Oh, ce n'était pas si simple. Il a fallu du temps et beaucoup de persévérance. Parfois, les affaires deviennent presque insupportables, mais il ne faut jamais baisser les bras. Par exemple pendant ces quatre années, j'ai invité des maîtres de renommée à venir ici en Algérie pour former les jeunes algériens à travers des stages et ateliers. Et du coup, je me suis retrouvé seul à gérer le tout. J'ai été obligé de prendre en charge le voyage, l'hébergement et tout le séjour des maîtres. Croyez-moi, c'était un budget colossal. ça m'a ruiné. Par ailleurs, je me suis confronté à d'autres problèmes comme trouver des salles disponibles et acheter l'équipement pour les participants». Mais ces sacrifices ne sont pas vains. L'engagement et la patiente de Krichi commencent à donner des fruits, du moins, en ce qui concerne l'engouement de ce sport. Récemment à Alger, le capoeiriste algérien a organisé un stage qui avait regroupé un bon nombre de participants et de maîtres. Au-delà du grand budget qu'il a déboursé de sa propre poche lors de ce stage, Sofiane Krichi a ressenti une note de satisfaction. «Lors de ce stage, le public algérien était venu en masse pour assister au show. Ma joie fut grande en découvrant cela et ça prouve que nous faisons une belle publicité à ce sport à travers nos activités», estime-t-il. Il existe un public de plus en plus nombreux à découvrir la capoeira, et d'après les prévisions, le nombre des pratiquants en Algérie sera plus élevé dans un proche futur, il suffit juste de mettre les mécanismes nécessaires et soutenir les capoeiristes ou les «artistes sans diplôme», comme on les surnomme. «Nous souhaitons avoir une fédération propre à la discipline. Ce n'est pas impossible. Il suffit juste qu'il y ait de vrais hommes qui veulent aider la jeunesse», a glissé notre interlocuteur.

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