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Me Ksentini pour une nouvelle approche basée sur la révision de la loi sur la lutte contre les stupéfiants
Publié dans La Nouvelle République le 12 - 08 - 2014

Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH), Me Farouk Ksentini, a appelé à l'adoption d'une nouvelle approche pour faire face à la prolifération des stupéfiants en milieu de jeunes et qui repose sur la révision de la loi sur la lutte contre les stupéfiants qu'il a qualifiée de «dramatique» pour les jeunes consommateurs car prenant en otage leur avenir au lieu de leur prêter aide et assistance.
Dans une déclaration, M. Ksentini a insisté sur l'importance de réviser «la loi n°04/18 relative à la prévention et à la répression de l'usage ou du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes qui compte «plusieurs lacunes». L'application de ses dispositions relatives aux jeunes consommateurs influe négativement sur leur avenir, a-t-il dit. «Est punie d'un emprisonnement de deux mois à deux ans et d'une amende de 5 000 à 50 000 DA, ou de l'une de ces deux peines, toute personne qui, d'une manière illicite, consomme ou détient à un usage de consommation personnelle des stupéfiants ou des substances psychotropes, stipule l'article 12 de la loi en question. Il est «inconcevable» de prendre en otage l'avenir d'un jeune qui était en possession de petites quantités de stupéfiants en le condamnant à une peine d'emprisonnement qui «est loin d'être la solution indiquée en pareil cas car provoquant l'effet inverse», estime Me Ksentini. La situation a atteint un tel degré de gravité dans le sens où le magistrat prononce, de façon systématique, des verdicts à l'encontre de personnes dont les noms sont cités dans des affaires liées aux stupéfiants même «en l'absence de preuve matérielles», a-t-il tenu à faire remarquer. A ce propos, le président de la CNCPPDH a précisé que le magistrat manifeste des «appréhensions à l'idée d'une relaxe en faveur de personnes impliquées même s'il s'agit de jeunes consommateurs». «Lors d'un seul procès, 10 à 15 affaires liées au trafic de drogues sont tranchées et l'on constate par conséquent, que la moitié des prisonniers sont des accusés condamnés pour des affaires en rapport avec les stupéfiants», a-t-il poursuivi. Le collectif de défense «préfère ainsi, prendre en charge des affaires de terrorisme au regard des conclusions préalablement établies». Par ailleurs, Me Ksentini a affirmé qu'il était important, outre la révision de la loi en question, de concentrer l'effort sur la protection et la sécurisation des frontières avec le Maroc, considéré comme un pays exportateur de cannabis à travers lequel il tente de «nuire à la jeunesse algérienne». Il a recommandé enfin, de mener une «large» campagne de sensibilisation en milieu de jeunes en associant l'ensemble des acteurs dans le but de les prévenir des dangers de la consommation de stupéfiants et les sensibiliser à l'importance de préserver leur santé et leur avenir. Plus de 95 tonnes de résine de cannabis saisies durant le 1er semestre Plus de 95 tonnes de résine de cannabis ont été saisies durant les six premiers mois de l'année 2014, soit une hausse de 25 tonnes de la quantité saisie durant la même période de l'année 2013, a-t-on appris auprès de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT). «Au total, 95 592,973 kg de résine de cannabis ont été saisis durant les six premiers mois de l'année en cours, contre 70 202,043 kg durant la même période de l'année 2013», a indiqué le directeur général par intérim de l'Office, Mohamed Benhalla. Se référant à un bilan global des services de lutte contre la drogue, il a indiqué que «toute la quantité de résine de cannabis saisie vient du Maroc», soulignant que l'Algérie «a toujours soulevé ce problème». «La quantité saisie de résine de cannabis durant le premier semestre de l'année 2014 en comparaison avec la même période de 2013, a augmenté de 36%», a-t-il précisé. M. Benhalla a estimé, dans ce sens, que la situation «n'est pas étonnante, mais reste très inquiétante notamment pour la santé des Algériens et l'évolution de la criminalité». Il a fait remarquer que ce bilan englobe également 1 191,126 grammes de cocaïne qui ont été saisies durant les six premiers mois de l'année 2014, contre 217,778 grammes à la même période de l'année 2013, ainsi que la découverte et l'éradication de 2 060 plantes de cannabis et 7 470 plantes d'opium. Les services de lutte ont également saisi 667 931 comprimés de substances psychotropes de différentes marques, contre 583 185 comprimés durant la même période de l'année 2013, soit une hausse de 14% des quantités saisies. «Les substances psychotropes saisies dénotent que les trafiquants de drogue font transiter ces substances par les frontières sud du pays, a relevé M. Benhalla. Il a expliqué qu'il s'agit d'«une importation illicite de laboratoires clandestins gérés par des trafiquants de drogue», ajoutant qu'il existe également «des médicaments fabriqués dans des laboratoires étrangers, mais qui sont parfois détournés vers les marchés illicites». Toutefois, il a estimé que les comprimés de substances psychotropes sont destinés surtout à la «consommation locale», contrairement aux résines de cannabis. Evoquant les mesures de lutte, il a indiqué que les quantités saisies «démontrent les efforts colossaux déployés par les services de lutte contre ce phénomène, ainsi que leur bonne maîtrise et leur professionnalisme en la matière». «L'Algérie fait énormément d'efforts en moyens humains et matériels dans ce domaine», a-t-il souligné, mettant l'accent notamment sur la coordination qui existe entre les différents services concernés par la lutte contre ce fléau. Le même responsable a avancé le chiffre de 8 497 individus, dont 118 étrangers, interpellés par les services de lutte, durant la même période, pour des affaires liées à la détention, trafic ou commercialisation de la drogue. Par ailleurs, M. Benhalla a fait état de l'existence d'une «surveillance accrue» par les pays de la Méditerranée, à travers la mise en place de dispositifs maritimes visant à coordonner leurs efforts pour juguler le phénomène de trafic de drogue. Plus de 4 500 toxicomanes pris en charge durant le 1er trimestre Plus de 4 500 toxicomanes ont bénéficié d'une prise en charge dans des centres de traitement relevant du secteur de la santé durant le premier trimestre de l'année 2014, a-t-on appris auprès de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT). «Au total, 4 544 toxicomanes, dont 243 femmes, ont bénéficié d'une prise en charge durant le premier trimestre de l'année en cours dans des Centres intermédiaires de soins pour toxicomanes (CIST) et des centres de cure de désintoxication (CCD)», a indiqué le directeur général par intérim de l'ONLDT, Mohamed Benhalla. S'agissant de la situation familiale de ces toxicomanes qui ont bénéficié d'une prise en charge dans l'un de ces centres, M. Benhalla a précisé que «3 701 sont célibataires et 772 mariés». Evoquant l'âge des toxicomanes qui ont bénéficié de cette prise en charge, il a précisé que 1 708 sont âgés entre 26 et 35 ans, 1 691 entre 16 et 25 ans, 928 toxicomanes ont plus de 35 ans et 217 moins de 15 ans. A ce titre, il a indiqué que le traitement des toxicomanes et l'addiction aux drogues constituent un «volet important» dans les actions de lutte contre ce fléau, rappelant, à ce titre, le programme pluriannuel de mise en place d'un vaste réseau de centres de prise en charge dans les différentes régions du pays. Il a souligné que la mission de prévention contre les différents fléaux sociaux, particulièrement contre la drogue et la toxicomanie, incombe à plusieurs secteurs et implique la société civile, tout en exhortant l'ensemble des acteurs concernés à accorder un intérêt particulier au volet de la sensibilisation et de l'information dans ce domaine. A cet effet, le même responsable a fait savoir qu'un séminaire de formation au profit des associations se tiendra avant la fin de l'année en cours, en vue de sensibiliser sur le danger et les risques liés au phénomène de la drogue. 15 centres de prise en charge des toxicomanes à travers le pays Il existe 15 centres de prise en charge des toxicomanes à travers le territoire national, a révélé le Dr Mohamed Chekali, sous-directeur chargé de la santé mentale au ministère de la Santé, de la Population et de la Reforme hospitalière. Ces centres sont dirigés par les établissements publics de la santé de proximité, a indiqué à l'APS M. Chekali qui a précisé que certains d'entre eux «ont franchi des pas considérables en matière de prise en charge des toxicomanes à l'instar de ceux de Aïn Témouchent, d'El Khroub, de Bousmail et de Cheraga». Il existe également 53 centres intermédiaires à travers le pays dont 30 sont entrés en service alors que les autres sont en cours de réalisation. Près de 11 000 toxicomanes ont bénéficie d'une prise en charge dans ces centres en 2013 a travers le territoire national, a-t-il ajouté. Les personnes âgés entre 25 et 35 ans sont les plus grands consommateurs de drogue (4 770 cas) suivie de la catégorie d'âge allant de 15 à 25 (4 338 cas) puis la catégorie de 35 ans et plus (2 686 cas) a souligné M. Chekali. Qualifiant les toxicomanes de victimes, Il a souligné la nécessité de «les prendre en charge en tant que malades et non pas en tant que trafiquants de drogue». Par ailleurs, le DR Chekali a précisé que les ministères de la santé et de l'éducation nationale s'appuyaient sur les unités de dépistage scolaire (UDS) à la faveur d'un programme national d'envergure de prévention. IL a en outre annoncé le lancement prochain d'un programme national de la santé mentale dont une partie sera consacrée à la prise en charge des toxicomanes.

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