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Faut-il imposer le huis clos ?
Publié dans La Nouvelle République le 24 - 08 - 2014

«Dites au Premier ministre, M. Sellal, de réagir vite, très vite et de ne pas hésiter à faire jouer à huis clos, le restant des matchs du championnat si cela est indispensable.»
Ce cri d'alarme d'un supporter de la JS Kabylie à la sortie de l'hôpital de Tizi Ouzou où est décédé Albert Ebossé suite à des blessures à la tête, illustre parfaitement la condamnation de ce crime barbare. Aujourd'hui, la réponse ne réside pas au cœur des condoléances, regrets et condamnations, mais dans une action commune qui aura comme principale cible, les auteurs ou les animateurs de cette violence. Il faut peut-être et il serait même temps, d'examiner avec sagesse si la fermeture des stades, le temps d'une réflexion, qui sera nationale, serait une réponse aux voyous. Les séminaires, réunions et les regroupements ne suffissent plus. Ils n'apportent aucune réponse à cette violence, au contraire, ils ont montré leur limite. L'Algérie ne devrait pas être le cas d'exemple que l'on cite aujourd'hui dans toute la presse internationale. La violence n'est pas un fait made in Algéria, elle est encore plus violente ailleurs, dans les stades du monde... Mais tuer sur un stade est un fait nouveau chez nous. Alors, disons-le tout haut, «quitte à faire grincer des dents ceux qui ne partagent pas cet avis, fermez les stades messieurs, trouvez vite une parade à ce fléau, en associant les experts sportifs, les professionnels de la communication, les psychologues, la Sûreté nationale, la justice et les institutions directement concernées». Oui, il faut faire vite, parce que le temps va plus vite que cette pierre qui vient de tuer, chez nous, sur un terrain de football algérien, un joueur qui a choisi un club algérien pour se perfectionner et gagner en expérience footballistique. Albert Ebossé n'avait que 24 ans, venu d'un pays ami où il s'est très vite distingué par son jeu, sa joie de vivre des moments agréables au cœur de notre championnat, d'où son titre de meilleur buteur de la saison écoulée avec 17 réalisations. Hier encore, il s'est distingué par une passe décisive avant d'inscrire l'unique but de la JSK. A son arrivée chez nous, en Algérie, il déclarait : «Un grand défi m'attend !» «Je suis très content d'avoir signé un contrat de deux ans à la JSK. Le président Hannachi a voulu que je signe pour trois ans, mais je n'ai pas accepté. Je promets aux supporters que je resterai, si l'équipe aura besoin de moi. Je vais faire de mon mieux pour réussir et atteindre deux objectifs : réussir une grande saison à la JSK, et décrocher une place en sélection du Cameroun.» La gazette de la JSK rappelait dans sa dernière livraison que «la mort n'avise jamais. Encore moins sur un terrain de football. Mais, celle d'Albert Ebossé Bodjongo Dika est la plus inattendue, la plus dramatique aussi dans l'histoire du football algérien. Il y a eu Hocine Gasmi de la JSK, Nacer Mechri de l'USMB et dans un passé plus lointain Tayeb Amrous, tous décédés suite à de mauvaises chutes. Il y a eu aussi Hocine Benmiloudi du CRB, Moussa Benazzouz du Paradou, Gaïd Guesba de l'ES Mostaganem et Moha du CRB également tous morts sur le terrain d'un arrêt cardiaque. Mais, un joueur qui perd la vie par la faute d'un voyou à qui on n'a pas appris que la défaite fait aussi partie du football, un voyou devenu tueur parce qu'on l'a laissé faire pendant des années, c'est un grave précédent dans l'histoire du football algérien. Dans l'histoire du football tout court. C'est tellement grave, tellement dramatique, tellement terrifiant, qu'il va falloir prendre des décisions radicales pour endiguer ce mal.» La réaction immédiate du gouvernement algérien est salutaire, à l'image de celle du ministère de l'Intérieur qui a délégué une équipe pour enquêter. «Il ne faut surtout pas que l'enquête en reste là. Cette fois, le coupable doit payer et de la manière la plus sévère qui soit», souligne le rédacteur de la «Gazette» de la JSK. Ce sera une leçon pour ceux qui oseront déverser leur haine sur tout le monde à cause d'un match de football. Une fois le championnat arrêté et le coupable traduit devant la justice, on pourra alors reparler football. Ce crime ne devrait absolument pas rester impuni. Ce serait un camouflet pour l'Algérie.» Il est aussi juste de revenir sur cette mauvaise racine, qui résiste à tous les temps. Elle résiste et continue de sévir sur nos terrains et stades. La violence, un terme qui est inscrit à l'ordre du jour que lorsque les actes de hooliganisme frappent ou la destruction d'une infrastructure sportive d'utilité publique est signalée, les violences sur agents de l'Etat lors de l'exercice de leurs fonctions se font remarquer ou encore quand il y a destruction de biens publics, vol avec violence et possession d'armes blanches. La solution est dans une sage décision qui résiderait dans la fermeture de nos stades au public pour une période qui permettrait la mise en pratique des dispositions qui protégeraient nos joueurs, nos arbitres et tout autre encadrement. «Les informations seraient très vite obtenues si nos infrastructures sportives étaient équipées de vidéos-surveillance, elles auraient permis d'identifier le groupe d'individus impliqués dans ces actes de hooliganisme. Cependant, «l'enquête enclenchée ne tardera pas à déshabiller l'auteur ou les auteurs de ce crime et leur(s) arrestation(s) et présentation devant les autorités judiciaires compétentes.» Pour la JSK, «dans ce championnat aux stades vétustes, on va reparler des caméras de surveillance, des renforts de policiers et d'autres solutions de replâtrage, mais la triste réalité est que beaucoup de nos supporters ne viennent pas au stade pour apprécier un spectacle et applaudir le vainqueur, parfois même le vaincu. Beaucoup de supporters ne savent pas qu'on peut aussi exprimer notre colère par des pancartes ou simplement des mouchoirs. Ils ne savent pas que la défaite fait partie du jeu. Que... que... que... Il ne faut pas avoir peur des mots : certains de nos supporters sont à rééduquer. Pauvre Albert Ebossé. Ce vaillant Camerounais qui se battait comme un vrai lion sur le terrain. Samedi soir, le lion est mort et le championnat d'Algérie aussi !» Le lion est mort mais pas le hooliganisme, il est même ressuscité. La violence dans les stades reste un phénomène récurrent, qui prend des proportions alarmantes et interpelle les responsables du sport à réagir très vite, à prendre des mesures exceptionnelles pour extirper ce mal. La saison dite professionnelle est malheureusement entachée par la mort d'un joueur, fruit de jets de pierres, et utilisation d'engins détonants. Malgré les sanctions, les campagnes de sensibilisation ou encore les textes de loi, le phénomène ne cesse de s'aggraver. Qui se cache réellement derrière ce fléau, qui a tant empoisonné le football national ? Que faire pour lutter efficacement contre ce genre d'actes qui nuisent à l'image du pays ? Les questions se multiplient. Les réponses aussi. Chacun y va de son raisonnement. Des plus farfelues aux plus pertinentes, tout le monde à une thèse. Tout le monde propose un remède. Mais cette fois-ci, la frontière de la valeur sportive est violée.

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