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Trésors sous-marins d'Anticythère
Publié dans La Nouvelle République le 17 - 09 - 2014

Lorsqu'en 1900 des pêcheurs d'éponge grecs ont découvert l'épave transportant la plus ancienne machine à calculer astronomique, ils n'imaginaient sûrement pas le scaphandre futuriste qui va emmener, 114 ans plus tard, des archéologues vêtus en cosmonaute des mers sur la trace des autres trésors du navire englouti.
Le «mécanisme d'Anticythère», trouvé près de l'île grecque du même nom, vieux de plus de 2 000 ans (entre 150 et 100 av. JC) a bouleversé la connaissance des sciences antiques. L'objet s'est révélé, au fil des décennies, beaucoup plus complexe que tous les appareils connus, fabriqués un millénaire plus tard. L'expédition internationale qui est depuis lundi repartie fouiller les lieux du naufrage, situés entre le Péloponnèse et la Crète, inscrira-t-elle à son tour son nom dans l'Histoire ? Ses équipes s'en sont donné les moyens: pièce maîtresse d'une panoplie de sonars et autres équipements de haute technologie, un scaphandre articulé digne d'une série de science-fiction, équipé d'une caméra HD, de propulseurs à eau, de pinces au bout des bras, va réaliser à Anticythère sa première campagne scientifique. Tel un sous-marin de forme humaine, cet «Exosuit» dont l'allure tient du Bibendum et du cosmonaute a été mis au point par le Canadien Phyl Nuytco pour allier mobilité et résistance aux profondeurs. Et quelles profondeurs ! «Jusqu'à 300 mètres sans décompression pendant plusieurs heures quand les pêcheurs d'éponges devaient se limiter à quelques minutes par plongée et quelques dizaines de mètres», explique Theotokis Theododoulou, archéologue au département grec des antiquités sous-marines. Dans cette armure, «je peux saisir, pincer, serrer, creuser, c'est un instrument qui élargit nos possibilités». L'archéologue a fait partie des quelques initiés au maniement de l'Exosuit entraînés au Woods Hole Oceanographic Institution (WHOI) du Massachusetts, aux Etats-Unis. Brendan Foley, chercheur au WHOI et co-directeur de l'expédition, ne cache pas son excitation : «Il y a une possibilité de trouver une ou plusieurs statues monumentales laissées sur les lieux du naufrage en 1901 dans la croyance qu'il s'agissait de rochers». Le physicien Yannis Bitsakis, qui a travaillé au décryptage de la machine d'Anticythère, rêve de découvrir «toute la partie du mécanisme qui décrit le mouvement des planètes», actuellement manquante parmi les cinq cadrans et la trentaine de roues en bronze de l'objet. Une seconde épave ? «Aucune des deux fouilles du passé n'a épuisé le champ des recherches sur le site, notamment parce qu'à 60 mètres de profondeur, nous étions aux limites de ce que peut faire l'homme en plongée conventionnelle», observe Dimitris Kourkoumelis, l'autre archéologue sous-marin grec qui sera du voyage. Les nouvelles fouilles devraient pousser jusqu'à 150 mètres de fond. Après les fouilles de 1900/1901, une seconde campagne avait emmené l'équipe du commandant Cousteau sur place pour explorer l'épave en 1953 et 1976. Au fil du siècle, des centaines d'objets ont été ainsi été mis au jour, dont des statues en bronze et en marbre, qui remplissent plusieurs salles du Musée archéologique d'Athènes. «Mais il reste encore des dizaines de pièces car c'était un navire à la cargaison d'une richesse immense ramenant d'Asie mineure des objets précieux pour des riches Romains», explique Dimitris Kourkoumelis. L'attente des équipes est renforcée par les recherches préparatoires menées en 2012 et 2013 : «nous avons eu plusieurs indices satisfaisants de la présence d'autres objets», assure Angeliki Simossi, directrice du département grec des antiquités sous-marines qui co-dirige cette troisième campagne. Avec un espoir suprême : confirmer la présence d'une seconde épave à quelque 250 mètres de la première. Si elle datait du même convoi, «ce serait bingo», s'enthousiasme un chercheur. «Mais nous sommes au début des recherches, il ne faut pas s'attendre à trouver des trésors dans deux semaines», tempère Theotokis Theododoulou. L'expédition, qui comptera entre 35 et 50 personnes sur place pendant un mois, débutera par une cartographie exhaustive des lieux. Le scaphandre Exosuit arrivera ensuite, acheminé par la Marine grecque partenaire de l'opération aux côtés de plusieurs sponsors privés internationaux, un luxe pour l'archéologie grecque malmenée par l'austérité. A Anticythère, «nous retournons là où est née l'archéologie sous-marine», commente M. Theodorou, avec des moyens que ne dédaigneront pas les 20 habitants permanents de cet îlot reculé, mais désormais équipé d'une couverture 4G.

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