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Aberrations, bricolage et autres retards !
Publié dans La Nouvelle République le 08 - 10 - 2014

Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib,qui effectue une visite de travail dans la wilaya de Mascara, hier et aujourd'hui, se rendra dans la daïra de Mohammadia pour inspecter le projet de réalisation de la «Step» et ceux de l'aménagement du périmètre de Habra et du renforcement en AEP du couloir Mohammadia-Sig-Mascara à partir du MAO et de l'usine de dessalement de l'eau de mer.
Le projet d'alimentation en eau potable de Mascara et du couloir Mohammadia-Sig concerne le transfert MAO pour un programme réévalué à 10 700 000 000 DA et dont le besoin en eau potable a été estimé à 122 000 m3/j à l'horizon 2014. Aucun bilan sérieux n'a été dressé dans ce sens. Le plus important dans le programme de visite du ministre dans la wilaya de Mascara, c'est de ne pas parler des barrages envasés dans cette région profonde de notre pays, et ce, contrairement à d'autres wilayas suite à des décisions politiques émanant des sphères décisionnels. Dans ce contexte, la problématique des barrages dans la wilaya de Mascara est que les explications qu'on a entendues à plusieurs reprises durant des dizaines de visites d'officiels demeurent toujours les mêmes. Les travaux de réalisation du barrage d'Oued Taht ont un taux d'avancement estimé à 32% et dont le montant est de 250 675 065,10 DA/TTC. La réalisation de la conduite de transfert des eaux du barrage de Bouhanifia vers la retenue de Fergoug ou du moins ce qui en reste, d'une conduite d'adduction des eaux entre deux barrages situés sur l'Oued El-Hammam, c'est-à-dire le barrage de Sidi Bouhanifia en amont et le barrage Fergoug en aval sur une longueur totale de 37 435 ml, confortera l'irrigation du périmètre de Habra et l'AEP des couloirs de Mascara et Mohammadia. Dans ce contexte bien précis, il est utile de souligner que l'envasement du barrage de Fergoug est de l'ordre de 95%, suite à l'érosion qui a considérablement aidé à des pertes d'eau incommensurables le long du parcours susmentionné. La réalisation a été estimée à environ 12 000 000 000 DA, et l'étude de l'avant-projet défini réalisée par le bureau d'étude «SGI» Genève-Suisse a été achevée en 2008. La réhabilitation de la Habra sur 9 971 hectares pour une enveloppe de 11 802 000.000 DA ciblera le barrage Ouzert-Bouhanifia-Fergoug pour un besoin en eau évalué à 46 hm3. Pour l'aménagement de l'oued Bouhanifia (2e tranche), pour un montant de 500 000 000 DA, deux zones seront ciblées, dont l'impact du projet demeure la protection du barrage de Fergoug contre la pollution, y compris l'éradication des rejets à l'air libre au niveau de l'oued El-Hammam, dans la daïra de Sidi Bouhanifia, une région à vocation touristique dégradée par le laisser-aller des autorités en matière de protection de l'environnement. Pour la première tranche de la réalisation de l'aménagement de l'oued Bouhanifia qui a été scindée en trois phases, pour une enveloppe d'environ 200 000 000 DA les avenants sont constamment modifiés. Le plus gros de ses inspections a été consacré à l'hydraulique, particulièrement au projet d'alimentation en eau potable et plus spécialement aux différents barrages de la wilaya de Mascara qui connaissent une dégradation jamais enregistrée depuis l'indépendance, et ce, malgré des sommes incommensurables jetés à l'eau. Certes, des sommes d'argent colossales ont été injectées par l'Etat pour pouvoir réhabiliter l'adduction en eau dans la wilaya de Mascara où il est tout à fait paradoxal pour la population de vivre une pénurie d'eau gérée par l'inégalité. Une situation ubuesque. Aucune issue pour les barrages envasés Bricoler des solutions au coup par coup Le ministre des Ressources en eau a vu sa feuille de route uniquement réservée en cette demi-journée du mercredi 8 à des visites de sites de station d'épuration et autres stations de lagunage, qui ont été, rappelons-le, visités par d'anciens ministres de ce même secteur sans apporter les garanties aux populations, des promesses qui d'ailleurs demeurent non tenues. Le plus important dans cette région profonde de l'Algérie, qui demeure malheureusement «le parent pauvre» sont les anciens barrages qui connaissent un envasements extraordinaire et surnagent dans le compartiment de l'oubli et l'aberration des autorités centrales. Les efforts pour solutionner la question de l'eau dans la wilaya de Mascara n'ont pas eu les résultats escomptés pour les fellahs et les manques listés depuis trois décennies ne sont pas totalement levés et rendent hypothétique toute tentative pour régler cette contrainte. Les séquelles demeurent, et ce, malgré les promesses, encore une fois, non tenues des ministres qui ont foulé le salon feutrés de cette tutelle. La question qui se pose dans toute son ampleur reste notamment dans la réalisation des infrastructures hydriques, l'aménagement des espaces d'irrigation, de la réalisation et la gestion des ouvrages et de la disponibilité de la ressource ainsi de l'utilisation de la ressource qui ne profite pas aux contraintes de l'agriculture. Le volume de mobilisation enregistre une baisse du fait du taux d'enlisement avancé à l'image du barrage Fergoug dont la capacité qui était de l'ordre de 17 millions de m3 a baissé à 400 000/m3, soit un taux d'envasement de presque 100%. Une force de proposition constructive et une politique participative dans la réalisation et la gestion des ouvrages des différents barrages ont été dans ce contexte vidées de leur substance. UN report et des retards inexpliqués des différents ouvrages programmés concernant le désenvasement des barrages les plus affectés se trouvant sur le territoire de la wilaya et surtout la prise en charge de la plaine de Ghriss à partir du barrage Ouizert qui aurait pu atténuer la pression et aider à la préservation de la nappe phréatique qui a été complètement affectée par les fonçages et forages illicites ; le nombre de ces fosses a été estimé à plus de 1 000 puits disséminés dans la seule daïra de Ghriss. Le barrage d'Ouizert implanté dans la daïra de Aïn Fekan à lui seul a été conçu pour contenir 120 000 000 m3 mais les capacités réelles stockées ne dépassent guère les 45 000 000 m3. La même conclusion est tirée en ce qui concerne les barrages de Sidi-Bouhanifia et Chorfa avec des écarts considérables entre les capacités de stockage et les ressources réelles emmagasinés. Le retard enregistré dans les opérations de transfert du fameux projet MAO a fait en sorte que les agriculteurs subissent les aléas de ces contrecoups, n'ayant pas la possibilité d'intervenir dans la prise de décision des affectations des dotations, de programmations et d'initiation de projets vu le manque de sérieux des responsables au niveau central. On parle dans ce contexte des malfaçons et autres bricolages dans ce projet du siècle, qui a été entaché de beaucoup de médiocrités dans la pose et la distribution pour la wilaya de Mascara. Idem pour la canalisation de la station de dessalement qui a vu les mêmes effets dans sa trajectoire vers la wilaya de Mascara. Cela s'est accompagné par la disparition totale ou partielle de certaines cultures, la régression des superficies irriguées et des difficultés à préserver le potentiel productif au niveau des plaines de la Habra et Sig, et l'exploitation rationnelle des terres des plaines intérieurs de Ghriss-Tighennif, sans compter les effets négatives sur le territoire productif de la wilaya. La question centrale aujourd'hui est de savoir si le dispositif mis en place une approche nouvelle s'avère impératif dans le développement de l'agriculture, notamment l'épuration des eaux usées et leur recyclage, la construction des retenues collinaires et de diguettes, l'aménagement de la plaine de Ghriss via une irrigation par le barrage Ouizert, et enfin la répartition équitable de la ressource entre les différents wilayas. Face à cette situation alarmante, il est nécessaire de trouver un moyen pour préserver cette wilaya à vocation agricole et dont les promesses non tenues de plusieurs ministres l'ont reléguée au second plan des listes d'attente. Il faut aussi une révision globale de la répartition et de l'occupation des sols. La nouvelle conception de la croissance agricole dans notre wilaya devrait s'articuler autour de la révision des différentes prévisions au niveau des différentes zones selon les dispositions et leurs rangements. Au-delà des déclarations politiques lors des différentes visites officielles des décideurs, on peut parler d'un ensemble systématique de dysfonctionnement qui sert de terreau aux pratiques déloyales et autres promesses. En attendant mieux, la visite du ministre des Ressources en eau s'apparente à une simple formalité de routine. A quand la fin du bricolage et le désenvasement des barrages de la wilaya de Mascara ?

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