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D'El-Asnam à Chlef
Publié dans La Nouvelle République le 12 - 10 - 2014

On est vendredi, le 10 octobre 1980 à 13h20mn en quelques secondes, à El-Asnam, aujourd'hui Chlef, un terrible tremblement de terre fut ressenti jusqu'à Alger, Tissemsilt, Tiaret et Oran. D'une magnitude de 7,7 sur l'échelle de Richter qui en compte 9 degrés, le seisme a détruit la ville à près de 80%.
C'est bien une triste journée vécue avec plus de 2 600 personnes qui ont péri. Ce jour là, il a été enregistré plusieurs centaines de disparus, et près de 8 400 blessés ont été retrouvés sous les ruines de leurs habitations détruites. Devant ce désastre, il y a lieu de souligner avec force les secours qui arrivaient de partout notamment de l'étranger. En cette triste commémoration, nous nous inclinons avec une très forte émotion devant cette tragégie qui a endeuillé tout le pays. Nous marquons une grande pensée et un hommage appuyé à la mémoire des morts et disparus du tremblement de terre qui restera à jamais gravé dans la mémoire des habitants de Chlef et qui fait date dans l'histoire de l'Algérie A l'époque, la ville portait le nom d' Orléansville à l'arrivée du colonialisme français. Après l'indépendance, la ville reprend son nom d'origine El-Asnam et depuis 1981, elle s'appelle Chlef après le séisme du 10 octobre 1980. Elle évoque dans son nom les racines de la plaine du Chéliff, jadis, une si belle ville et l'une des plus modernes du pays avec sa «lumière et beauté». La plaine du Chéliff était une merveille riche en potentialités agricole, touristique, industrielle et constituait le grand carrefour du commerce et le patrimoine millénaire notamment par ses vestiges qui traduisent le passage de plusieurs civilisations romaine, islamique, ottomane et française. La ville est traversée par l'oued Chéliff long de 750 km. Elle est située au centre du pays, à 200 km d'Alger. Elle reliait la capitale à la deuxième ville d'Algérie, Oran et elle s'ouvre sur les Hauts-Plateaux, les monts du Dahra et à une façade maritime s'étalant sur 120 km de littoral. Elle est connue pour être la ville des oranges notamment, elle est réputée pour ses agrumes de qualité et de plusieurs variétés qui s'exportaient vers l'étranger comme l'orange, la mandarine, le pamplemousse... Chlef, une ville particulièrement attachante dans le pays à ses grands martyrs tombés au champ d'honneur et qui ont marqué l'histoire de leur pays à l'instar de Djilali Bounaama, Khelif Benouali dit Si hadj M'hamed, Maâmar Sahli, Mikioui, Khaldi Benali, chahid Klouche, champion du monde en cross, Hassiba Benbouali, les sœurs Bedj et tant d'autres pour la cause nationale. Par ailleurs, la mémoire collective retiendra les noms de personnalités grands humanistes qui nous ont quittés ou qui viennent juste de nous quitter et qui ont joué un rôle très important dans la société et l'Etat algérien. C'est alors un devoir de mémoire aux grands hommes en reconnaissance de leurs sacrifices qui ont marqué l'histoire de la ville de Chlef ou du pays par leurs œuvres ou leurs talents comme : cheikh Boudali, cheikh Atba, cheikh Saidi, Hadj Brahim Achit, le mufti cheikh Bouabdelli, cheikh El Medjadji tous membre de l'association des oulémas qui ont mis leur savoir au service de la société pour l'intérêt suprême du pays avant et pendant l'indépendance. Les Djabbour, Chorfa Belkacem, Benali, Aoufène tous ex-maires ont œuvré avec compétence et intégrité et ayant accompli honorablement leurs mandats d'élus faisant d'eux les militants d'honneur. Les Boumezrag, Slimani Ahmed,Benaouarane, Hadj Brahim Senouci,El Houari Belkacem, Bouali Sayah, cheikh El Mokrani,Sayah Menouar,Kouadri Bouali, cheikh Mahdi, cheikh Djazouli ont tous également montré leurs capacités dans la formation de plusieurs générations et leur amour porté ci-haut pour la ville faisant d'eux les citoyens d'honneur. Une meilleure pensée est dédiée à Paul Robert, éditeur français né à Orléansville (Chlef) où il a fait ses études. Il est universellement connu aujourd'hui comme l'auteur du dictionnaire du Petit Robert. Son oncle ex-maire de la ville a grandement contribué à la reconstruction d'Orléansville après le séisme de 1954. Pour revenir sur les circonstances de cette douloureuse commémoration, La ville de Chlef est connue pour être une zone sismique pour ses tremblements de terre quand on sait que la terre avait tremblé auparavant en 1922, en 1934 et en 1954 d'une magnitude de 6,80 sur l'échelle Richter faisant 1 340 morts et des milliers de blessés et de disparus. Pourquoi le nouveau visage ? Ce que l'on peut retenir aujourd'hui, Chlef, 34 ans plus tard, les séquelles du tremblement de terre sont toujours là, des milliers de sinistrés habitent toujours dans les chalets préfabriqués que les Chélifiens appellent les baraques. Ils constituent le premier embryon de la deuxième phase du programme d'urgence de la ville que l'Etat a opté pour l'implantation sur les quatre coins de la wilaya pour reloger les sinistrés pour habitation transitoire en attendant la reconstruction de Chlef prévue dans la troisième phase. A ce titre, il faut rappeler à ce sujet que les pouvoirs publics de l'époque promettaient aux sinistrés que l'on allait reconstruire Chlef et depuis que de rendez-vous ratés. Les sinistrés ont vraiment cru que leurs conditions d'habitation dans le préfabriqué qui durent depuis vingt sept ans allaient prendre fin après la promulgation de l'aide de deux millions de dinars accordée à chaque famille occupant une baraque. En 2007, elle fut supprimée dans la loi de finances 2007 et remplacée depuis par une autre forme d'aide moins avantageuse notamment de 700 000 DA puis augmentée en 2014 d'un crédit de deux millions de dinars avec un taux d'intérêt bonifié. Cette nouvelle mesure demeure bien en deçà de l'objectif escompté en dépit de la polémique qu'a suscitée cette suppression qui, selon les dires des sinistrés, cette dernière mesure prise toujours pour l'éradication du préfabriqué ne répond guère à aux attentes des citoyens, notamment pour une meilleure prise en charge des sinistrés dans cet épineux dossier du préfabriqué. C'est là un souci des sinistrés qui voudraient sortir de cet hébergement provisoire qui perdure, mais la quasi-totalité est composée de la couche sociale à faibles revenus à savoir retraités, salariés, chômeurs. L'une des raisons pour lesquelles, ces derniers souhaitent aujourd'hui de placer l'éradication du préfabriqué au cœur des préoccupations des sinistrés pouvant constituer une étape nouvelle. Ce sera là, la vraie troisième phase de la reconstruction de Chlef, qui permet d'envisager désormais, l'avenir avec sérénité. Les autorités locales devraient apporter une réponse rassurante à la question fondamentale du préfabriqué en vue d'apporter une solution d'espoir et équitable aux attentes des sinistrés. C'est certainement le problème majeur qu'éprouvent les sinistrés de Chlef du séisme du 10 octobre 1980. Il y a lieu de rappeler que le nombre de chalets était de près de 20 000 unités réparties sur quatre zones d'habitation Nord-Sud et Est-Ouest.Ces quatre sites situés dans la périphérie de la ville de Chlef sont dans une situation déplorable et compromettaient ainsi le développement urbain et ressemblent visiblement à des zones rurales. Ils constituent aujourd'hui, la tache d'huile de la ville de Chlef, qui est à la Une des préoccupations de l'heure, car elle est en train de se répercuter sur les rapports sociaux des fonctions urbaines de la ville. C'est vraiment triste de voir le tissu urbain d'une ville stratégique évoluer vers une ville au décor de ruralisation, malgré la réalisation de programmes de logement et d'équipement public de l'Etat qui ne cesse d'augmenter d'une manière vertigineuse. Ce qui suscite aujourd'hui, notre vive émotion que nous exprimons à travers cette contribution citoyenne en guise de devoir de mémoire collective et aussi particulièrement faire une halte pour ouvrir un large débat pour discuter de l'avenir de Chlef pour mieux appréhender la problématique du préfabriqué multidimensionnelle à laquelle elle est confrontée aujourd'hui dont notamment Chlef est toujours à la recherche de son cachet dans la mesure où les élus oublient de revenir sur la reconstruction de DE cette ville. En effet, c'est une question qui taraude l'esprit de ses habitants qui endurent les affres du préfabriqué qui révèle le décor d'un douloureux souvenir de la catastrophe du 10 octobre 1980 avec également des conséquences sur la santé publique dont les gens continuent à tomber malades du cancer et des voies respiratoires à l'origine de l'amiante et de la laine de verre. Replacer donc, le préfabriqué dans sa véritable dimension qui exige, un diagnostic sérieux qui permettra d'appréhender les mesures nécessaires à prendre objectivement. Les sinistrés demandent aux pouvoirs locaux et élus de se pencher sur la situation jugée insoutenable et avec eux les citoyens de Chlef en participant effectivement pour coordonner l'action des autorités locales pour relever le défi de la reconstruction de Chlef à l'instar des wilayas de Boumerdès et Témouchent. A moins d'une volonté politique, d'un côté les chalets préfabriqués devenus par la force du temps de l'habitat précaire et problématique notamment sans aspects architecturaux et sans lien fonctionnel avec les normes, les règles de gestion et d'organisation propres à un chef-lieu de wilaya, dans la mesure où la ville de Chlef a perdu ses valeurs historique, urbanistique, culturelle, architecturale. Cette préoccupation n'en finit pas d'empoisonner le cadre de vie de la population de Chlef. Et dans tout cela, une culture rurale s'est installée à voir le paysage défiguré de toutes parts. Par ailleurs, les bâtiments sont érigés dans l'urgence et sans style se trouvant dans un état de décadence et sans travaux de réaménagements ou du moins subir des travaux de réfection et de ravalement qui répondent aux normes d'urbanismes pour préserver l'image de la ville. Les problèmes d'hygiène qui font cruellement défaut à voir les tas d'ordures qui traînent à travers l'ensemble des trottoirs et des terrains réservés aux espaces verts. (A suivre)

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