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Ce n'est pas de l'amour, mais cela viendra !
Publié dans La Nouvelle République le 29 - 10 - 2014

Maxence Buttey est un jeune français de souche comme on dit. Il n'est ni délinquant, ni dépravé et n'a jamais plaidé pour la théorie du genre. Il vit dans une petite ville de France dont il est conseiller municipal dans un département réputé difficile, connu pour sa pauvreté.
Cette banlieue triste et grise à forte concentration étrangère d'où les enfants d'immigrés n'ont jamais pu partir n'a rien à voir avec l'opulence des Hauts-de-Seine voisins. Maxence Buttey comme beaucoup de jeunes français de son âge s'est fraîchement converti à l'Islam et ose à peine le dire surtout lorsque les instances locales du parti dont il est l'élu décident de son expulsion sous le fallacieux prétexte de prosélytisme. La messe est donc dite et la riposte laïque cinglante. Il est interdit dans le périmètre de France et de Navarre d'être en même temps un bon français, de souche plutôt judéo-chrétienne, acquis aux idées nationales et d'embrasser en même temps la foi musulmane. Cette sanction qui a été prononcée dans la précipitation, sans réfléchir et sans en évaluer ni l'impact social et ni l'émotion qu'elle pourrait suscitée notamment au sein de la communauté musulmane de France, deuxième après celle catholique, obéit en réalité à une stratégie bien arrêtée et qui a pour but de trancher dans le vif et de faire peur. Il s'agit de ne pas affoler un électorat désormais sensible aux idées les plus radicales du renouveau national et qui est prêt à franchir le pas pour porter en 2017 l'extrême droite au pouvoir en France. Nourri à satiété de l'islamophobie ambiante, instillée par la presse bien pensante et les nouveaux intellos fascistes faiseurs d'opinion, berné par les promesses des technostructures supranationales notamment de Bruxelles, dépouillé de sa souveraineté, appauvri et laminé par les difficultés du quotidien, il peut cependant changer d'avis. Et cette sanction subite prise à l'encontre de Maxence Buttey a pour but de dissuader les militants et élus de ce parti, de plus en plus nombreux, pour qu'ils renoncent à afficher publiquement leur conversion à l'Islam. Car cela doit rester, selon les responsables de ce parti qui ne le disent pas mais ne le pensent pas moins pour autant, une question d'ordre strictement privé et participe en réalité d'un leitmotive ressassé parmi les militants et qui se résume en quelques mots, il ne faudrait surtout pas être «contaminé» jusque dans nos propres rangs car cela pourrait faire désordre surtout parmi les plus actifs d'entre nous comme ceux qui il y a de cela quelques temps brandirent à Poitiers sur le toit d'une mosquée en construction l'étendard de Charles Martel. Le choix de ce lieu n'a été ni anodin et ni fortuit. Et en ce samedi 20 octobre 2012, cette centaine de jeunes militants d'un groupe français se réclamant de l'extrême droite a lancé un appel à la «reconquête» en dénonçant «l'envahissement de la France par l'immigration massive non européenne et le danger d'une islamisation rampante». L'opération commando avait à l'époque atteint son objectif, provoquer l'attention des médias et susciter un élan de sympathie au sein d'une population française à bout de souffle face à un quotidien social de plus en plus difficile et une crise économique dont on ne décrypte pas toujours ni l'ampleur et ni la durée. L'expulsion de ce conseiller municipal qui a aussi pour but de faire parler de soi participe aussi de cette guerre récurrente menée contre «l'islamisation rampante de la France» et de s'approprier les vrais angoisses mais d'induire aussi de fausses certitudes au sein d'une population française désemparée et inquiète. Si la France est malade, il faut dire alors et aussi qu'elle l'est des séquelles de son empire colonial. Se plaindre de façon récurrente de «l'islamisation de la société française» et de la construction de lieux de culte musulman, c'est oublier aussi de dire que pendant des décennies des musulmans, souvent français, ont accompli leurs prières, presqu'en cachette et dans la quasi clandestinité, dans des caves et des sous-sols. Et la présence de cette nombreuse communauté venue du sud, aujourd'hui stigmatisée parce que de confession musulmane, ne constitue que l'effet boomerang de ces conquêtes, savamment planifiées et que de nombreux écrivains français ont jadis encensées, de contrées lointaines qui n'ont jamais été françaises. Il aurait donc ainsi été préférable de rester chez soi pour espérer rester «soi-même». Il devient désormais de plus en plus dur aujourd'hui d'être musulman en France et même, il ne faut pas se faire d'illusions et les mots ne sont que des mots, d'être musulmans de France. Et ceci est valable même pour les Français convertis. S'il est légitime pour de larges franges de la population française de défendre leur pays, qui ne le ferait pas pour le sien, et de constater comme le disaient certains militants d'extrême-droite «qu'en termes d'immigration, la bergerie est pleine et trop c'est trop !», s'il est légitime aussi qu'une jeunesse française inquiète de l'avenir se retourne vers ses ancêtres et vers son passé pour «mieux avancer et mieux affronter les chemins sinueux qui s'annoncent», quelle jeunesse n'éprouverait pas les mêmes appréhensions face à un siècle d'angoisses et d'incertitudes, il serait néanmoins insensé et illégitime de continuer toujours de croire que l'enfer c'est toujours les autres et de rêver de temps révolus. Le combat pour le respect de l'Islam en France sera probablement porté un jour par des français de souche convertis à cette religion. Quant à l'immigration, elle a ses raisons historiques que tout le monde connaît. Il est fort probable que la sanction infligé à ce jeune élu soit révisée voire complètement abandonnée. Mais le mal aura été fait et le message transmis et reçu. Quant au Front National et puisque c'est de lui qu'il s'agit, il ne sortira certainement pas indemne ni grandi de cette épreuve. C'est vrai que grâce à la bienveillance des médias, Marine Le Pen a eu toutes les facilités pour délivrer son message politique et décliner ses ambitions. En contre partie de ce surprenant accompagnement médiatique dont elle a bénéficié et qui n'est pas gratuit, elle a abandonné le vieil habit prétendu antisémite de son illustre père pour enfiler celui bien plus porteur de l'islamophobie et de la stigmatisation. Marine Le Pen a désormais oublié les effets pervers de la mondialisation, l'abandon de la souveraineté, la puissance des médias et les souffrances des classes populaires pour faire une fixation sur ce qui est dans l'air du temps, la haine de l'autre et l'aversion maladive pour l'Islam et les musulmans. Et si ce n'est pas de l'amour, cela viendra !

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