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«Que pèse une vitre qu'on brise» de A. Kaouah Quarante ans de poésie dans un recueil Profonds et lapidaires, hantés par le souvenir des compagnons assassinés ou traversés par les douleurs d
Publié dans La Nouvelle République le 17 - 11 - 2014

Profonds et lapidaires, hantés par le souvenir des compagnons assassinés ou traversés par les douleurs de l'exil, les poèmes du recueil «Que pèse une vitre qu'on brise» d'Abdelmadjid Kaouah témoignent de plus de quarante ans d'écriture et de la place du poète dans l'histoire de la poésie algérienne francophone.
Ce recueil de 86 pages, paru aux éditions algériennes Arak, rassemble une quarantaine de textes, pour la plupart inédits, écrits par Abdelmadjid Kaouah entre 1972 et 2014, offrant aux lecteurs une occasion de découvrir ou de redécouvrir une verve poétique constante, marquée par des drames humains dans l'Algérie contemporaine. Présentés selon un ordre plus ou moins chronologique, ces textes portent également des hommages à d'autres poètes, algériens comme Tahar Djaout, Youcef Sebti et Jean Sénac (tous trois assassinés) ou étrangers comme l'immense Mahmoud Darwish et le poète bosniaque Izet Sarajlic. Témoins de l' «être fraternel» du poète, comme l'écrit Djamel Amrani - autre grand poète algérien dont un article sur Kaouah est inséré au livre - ces poèmes dédiés, parmi les plus poignants du recueil, replongent aussi les lecteurs dans l'horreur de la violence terroriste des années 1990. L'évocation de cette époque où «l'on arme la haine/ à coup de versets inversés» est différemment présentée par le poète, selon les textes : de strophes incantatoires et puissantes, énumérant des noms de victimes dans «Maison livide» (1994), elle devient une vision de «femmes en noir» posant des «talismans» pour conjurer le «règne de l'oubli». L'exil européen du poète après ces années de «folie» et d' «enfer» constitue un autre thème majeur du recueil que le poète explore avec autant de diversité. Dans «Les portes de l'exil s'ouvrent à Blagnac», Kaouah s'interroge avec amertume : «»Qu'est-ce qu'un aéroport», sinon un «commerce de l'absence/une maison close puant de nostalgies», alors que dans d'autres, il convoque la figure mythique d'Ulysse. Cette référence récurrente au héros de l'Iliade, renseigne également sur l'ancrage méditerranéen du poète, comme l'explique le sociologue espagnol Jordi Estivill dans l'avant-propos du recueil. L'évocation de la mer est aussi présente lorsqu'il s'agit pour Kaouah de parler de ses années de jeunesse dans sa ville natale d'Ain-Taya, une référence à la nature, très présente, surtout dans les plus vieux textes du recueil. Accompagnés de reproductions de tableaux du peintre Djamel Merbah, «Que pèse une vitre qu'on brise» constitue un événement éditorial rare en Algérie où la poésie n'est quasiment plus publiée. Il se veut également, par sa qualité d'édition, un juste hommage à ce poète discret et peu cité dans les travaux sur la poésie algérienne d'expression française. Né dans les années 1950 en Algérie et établi en France depuis les années 1990, Abdelmadjid Kaouah est l'auteur d'une vingtaine de recueils, parus en Algérie et en France. Egalement journaliste et chroniqueur littéraire, il a notamment dirigé «Quand la nuit se brise», une des meilleures anthologies de la poésie algérienne francophone parue à ce jour.

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