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Dissimuler la vraie portée du conflit
Publié dans La Nouvelle République le 10 - 12 - 2014

Constat en chiffres d'abord : l'attaque israélienne de dimanche contre des positions syriennes est la septième du genre depuis le 31 janvier 2013.
Il en découle une déduction indéniable : l'insistance israélienne à faire part au conflit syrien. Quelles que soient les interprétations conjoncturelles, elle atteste la version selon laquelle ce qui s'est passé dans ce pays n'a rien d'une révolution populaire, mais d'une guerre menée contre l'axe de la résistance. 8 appareils israéliens observés de loin Concernant les nouveaux détails des raids contre l'aéroport international de Damas et l'aéroport d'entraînement Charai à Damas, 8 avions militaires israéliens les auraient réalisés, à distance : au moyen de 4 raids contre le premier, et de 3 contre le second, selon le site d'information libanais al-Hadath News. Tous ont été lancés simultanément. Pour leur part, les sites de l'opposition armée syrienne (Agence syrienne en direct), ont parlé de 6 appareils israéliens qui ont participé aux raids: 2 qui seraient entrés à partir de Quneitra, et 4 autres du Liban. Justement, au moment même de l'attaque en Syrie, le ciel libanais faisait l'objet de survols israéliens intenses, allant du sud au nord. Ces violations se sont effectuées à basse altitude au-dessus de la capitale Beyrouth et de la région de la Bekaâ. Les drones israéliens aussi sont entrés en action, en survolant l'aéroport libanais militaire de Ryak, lequel se situe en face de celui de Dimas, en Syrie. Des hangars d'armes Les informations sur place confirment de plus en plus la thèse que les cibles sont des dépôts d'armements. «Les explosions produites par les raids ont été suivis de plusieurs autres bombardements qui se sont poursuivis plusieurs minutes, ce qui atteste l'hypothèse que ce sont des armes et des missiles qui étaient visés » par l'attaque, explique al-Hadath News. Ces armes auraient été récemment délivrées. Raid contre le Hezbollah Le fait que l'aéroport Charai se situe non loin de la frontière avec le Liban laisse supposer que les armements stockés étaient destinés au Hezbollah, avancent certaines sources pour des medias arabes. Cette version fait écho à celle des medias israéliens qui abondent dans le sens de ces interprétations. En l'absence d'une franche revendication israélienne officielle de l'attaque, ils se font le porte-parole. «Je sais que l'aviation militaire a intérêt à bombarder des moyens de combat en provenance de l'Iran, et qui sont destinés au Hezbollah au Liban», a indiqué le correspondant en chef militaire de la deuxième chaîne de télévision israélienne, Rony Daniel. Même son de cloche de la part de Eyhud Yaari, le chroniqueur de la même chaîne pour les questions arabes, et selon lequel les frappes sont destinées «à empêcher la contrebande d'armes sophistiquées de la Syrie au Hezbollah via les montagnes du Qalamoune». Dans l'introduction de l'édition d'informations de la dixième chaîne de télévision israélienne, on met en valeur qu'«Israël continue d'exécuter sa politique qui interdit le transfert d'armes qui brisent l'équilibre, de la Syrie au Hezbollah au Liban». Et son correspondant militaire Or Hiler se plait à s'arrêter sur le fait que l'attaque (dont il dit supposer qu'elle a été réalisée par l'armée de l'air israélienne) ait été réalisée en pleine journée. «Cette affaire est liée à des frappes qui sont basées sur des informations sûres et certaines des services de renseignements. Il s'agirait de moyens de combats sur le point d'être transférés par le régime d'Assad au Hezbollah», soutient-il. «Durant ces trois dernières années, on a attribué à l'armée de l'air israélienne 7 attaques : 6 en Syrie et une seule au Liban. La dernière avait irrité (Sayed Hassan) Nasrallah qui a déclaré qu'il n'est plus possible de se contrôler, ce qui a provoqué, selon l'armée israélienne, une série d'évènements frontaliers dans les hameaux de Chébaa et à la frontière avec la Syrie», poursuit-il. Occulter la réelle portée du conflit Curieusement, toutes ces interprétations s'accordent entre elles pour placer les raids sur la ligne de la confrontation israélienne contre le Hezbollah, écartant celle contre la Syrie. Comme si Israël n'était pas lésé de voir le pouvoir syrien obtenir l'armement qu'il désire. Elles reflètent l'effort de manipulation médiatique et politique entrepris depuis l'éclatement de la crise en Syrie, qui veut faire croire qu'Israël n'a rien à voir avec ce qui se passe militairement dans ce pays. Elles se veulent surtout occulter la véritable portée régionale de ce conflit qui vise l'axe de la résistance et s'emploie pour ne pas embarrasser l'opposition armée syrienne, en dévoilant ses affinités avec l'ennemi sioniste. Celui-ci accourt à son secours, chaque fois qu'elle se trouve en difficultés sur le terrain. C'est le cas dans plusieurs régions syriennes ces derniers jours : à Deir Ezzor (où l'attaque de Daesh contre l'aéroport a été avortée), dans la province d'Alep (attaque contre la citadelle sabordée et avancée de l'armée au nord-est), à Deraâ (Montagne miskine) et à Quneitra (où l'attaque lancée par le front al-Nosra contre Khan Arnabé et Baath s'est soldée par un revers). Et un coup de pouce à Netanyahou Autre constat : les experts israéliens se refusent à lier les raids de dimanche à la crise politique israélienne interne qui s'est attisée depuis que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a démis deux de ses ministres, dissous le Parlement et convoqué de nouvelles élections législatives. D'autant que ce dernier est en panne dans plusieurs dossiers : celui du nucléaire iranien (que les négociations avec les 5+1 n'ont pas parvenu à faire arrêter), celui de l'efficacité de la dernière guerre de Ghaza (qui n'a pas éliminé le Hamas et la résistance), celui de la politique de la main de fer à Al-Quds et en Cisjordanie (laquelle a montré ses limites et attisé les tensions, au lieu de faire plier les Palestiniens), sans oublier la prolifération des reconnaissances de l'Etat de la Palestine dans les capitales européennes. En politique israélienne, et dans un climat électoral délétère, les exploits militaires ou sécuritaires jouent le rôle de pallier aux lacunes des politiciens et leur servent de coup de pouce dans les bulletins de vote. A condition bien entendu que l'opinion publique israélienne en soit totalement abstraite. Raison pour laquelle les médias israéliens, de plus en plus amadoués par la classe politique, tentent de l'omettre. En politique en général et israélienne en particulier, il ne faut écouter ce qui est dit, mais chercher ce que l'on ne veut pas dire.

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